En
raison de décennies de propagande hollywoodienne, de nombreuses personnes dans
les pays « occidentaux » pensent que les États-Unis ont
supporté l’essentiel de l’effort pour vaincre les nazis pendant la Seconde
Guerre mondiale.
Rien ne pourrait
être plus faussaire.
Le président de
la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a saisi l’occasion du 75ème
anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale pour décrire les
préparatifs de la guerre, les considérations diplomatiques et militaires que la
Russie a prises en compte pendant cette période, et les conséquences pour la
victoire des alliés.
Son essai a été publié en plusieurs
langues sur le site Internet du Kremlin « 75ème
anniversaire de la grande victoire. Responsabilité partagée envers l’histoire
et notre avenir ».
La version
anglaise est également publiée dans le magazine National Interest sous
le titre « Vladimir Poutine : les véritables leçons du 75ème
anniversaire de la Seconde Guerre mondiale ».
La part de la
vision russe du comportement de diverses nations à la fin des années 1930 est
la plus intéressante. Mais ce passage, lié au graphique ci-dessus, est
également très pertinent :
L'Union
soviétique et l'Armée rouge, quoi qu'on veuille prouver aujourd'hui, ont
apporté la contribution principale et cruciale à la défaite du nazisme. ...
Il
s'agit d'un rapport de février 1945 sur les réparations accordées à l'Allemagne
par la Commission alliée sur les
réparations, dirigée par Ivan Maisky. La tâche de la Commission
était de définir une formule selon laquelle l'Allemagne vaincue devrait payer
les dommages subis par les puissances victorieuses. La Commission a conclu que «le nombre de jours x soldats passés par
l'Allemagne sur le front soviétique est au moins dix fois plus élevé que sur
tous les autres fronts alliés. Le front soviétique a dû également affronter les
quatre cinquièmes des chars et environ les deux tiers des avions allemands.»
Dans l'ensemble, l'URSS a réalisé
environ 75% de tous les efforts militaires entrepris par la Coalition
anti-hitlérienne. Pendant la période de guerre, l'Armée rouge a
«broyé» 626 divisions des
États de l'Axe, dont 508 étaient allemandes.
Le 28
avril 1942, Franklin D. Roosevelt a déclaré dans son discours à la nation
américaine : "Ces forces russes ont
détruit et détruisent encore plus de puissance armée de nos ennemis - troupes,
avions, chars et canons - que toutes les autres nations réunies."
Winston Churchill dans son message à Joseph Staline du 27 septembre 1944, a
écrit que «c'est l'armée russe qui a
arraché les tripes de la machine militaire allemande…»
Une
telle évaluation a résonné dans le monde entier.
Parce que ces mots sont la
grande vérité, dont personne ne doutait alors. Près de 27 millions de citoyens
soviétiques ont perdu la vie sur les fronts, dans les prisons allemandes, sont
morts de faim et ont été bombardés, sont morts dans les ghettos et les
fourneaux des camps de la mort nazis. L'URSS a perdu un citoyen sur sept, le
Royaume-Uni un sur 127 et les États-Unis un sur 320.
En tant
qu’ancien officier allemand qui a beaucoup lu sur la guerre, je partage le
point de vue russe. C’est la puissance industrielle, alors peu reconnue de
l’Union soviétique, et le dévouement remarquable des soldats de l’Armée rouge
qui ont vaincu la Wehrmacht.
À la fin de son
essai, Poutine défend le droit de veto des cinq membres permanents du Conseil
de sécurité des Nations Unies. Selon lui, cela a empêché qu’un autre
affrontement à l’échelle mondiale ne se produise depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Poutine rejette les tentatives d’abolition de ce système.
Je n’ai trouvé
aucun défaut majeur dans les faits historiques de l’essai et je recommande de
le lire en entier.
Par Moon of Alabama − Le 20 juin 2020
------------------------------------------
Qui a le plus aidé à battre l’Allemagne ?
Un sondage mené par l’Ifop en mai 1945, sur l’ensemble du territoire
français désormais libéré (et confirmant un sondage de septembre 1944
auprès des Parisiens), a montré que les interviewés apparaissent bien
conscients du rapport de force et du rôle des alliés dans la guerre, et
ce malgré la censure et la difficulté sous l’occupation à accéder à une
information fiable.
Ainsi, une très nette majorité (57 %) considèrent que l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande
alors que les États-Unis et l’Angleterre, pourtant libérateurs du
territoire national, ne recueillent respectivement que 20 % et 12 %.
(N.B. Il ne s’agit évidement pas ici de minorer l’importance de l’effort
accompli par les USA, tant industriel qu’humain)
Mais ce qui est proprement sidérant est que cette vision de l’opinion publique s’est inversée de manière très spectaculaire avec le temps, comme l’ont montré deux sondages réalisés en 1994, en 2004 et en mai 2015 :
C’est tout de même formidable : en 1945, les Français qui ont vécu sous la censure ont bien compris qui a vraiment battu l’Allemagne, mais 70 ans plus tard, c’est une Histoire totalement différente qui est dans nos esprits !
Le sondeur britannique ICM a réalisé le même sondage en 2015 dans plusieurs pays d’Europe. Voici le résultat :
Cella interpelle quant à la notion d’Histoire…
« Les vainqueurs sont ceux qui écrivent l’Histoire. C’est celle-là qui est rédigée dans nos livres d’école, pas la vraie Histoire telle qu’elle s’est déroulée, mais une Histoire qui caresse le camp des gagnants. L’Histoire a cessé, depuis longtemps d’être la somme des humanités aujourd’hui elle n’appartient qu’à une poignée d’individus. » [Maxime Chattam, Les arcanes du chaos]
On retrouve pour une fois les Cadres et les Ouvriers dans la même catégorie – ceux qui ont fait le plus et le moins d’études !
On note aussi, étonnement, que l’orientation politique n’a pas une si grande influence…
« La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses. » [Jean Yanne]En effet, quelques rappels sur les 80 millions de morts de la seconde guerre mondiale :
Soulignons que les 25 millions de Soviétiques morts se répartissent principalement par nationalité en :
- Russie : 14 millions (13 % de la population de 1940) – 7 M de soldats, 7 M de civils ;
- Ukraine : 7 millions (16 %) – 1,7 M de soldats, 5,3 M de civils (NB. Il s’agit surtout des civils Ukrainiens du Centre et de l’Est, hors Galicie – sauf pour les Juifs) ;
- Biélorussie : 2,3 millions (25 %) – 0,6 M de soldats, 1,7 M de civils.
Et en Asie :
Et le total des morts militaires par pays :
Ainsi :
Ceci est cohérent avec la répartition des divisons de l’armée allemande :
___Front Est _Front Ouest _Autres
1942: 179(79%) 38(17%) 9(4%)
1943: 187(73%) 50(20%) 19(7%)
1944: 165(60%) 86(31%) 23(9%)
Source : Les Crises
NOTES
[2] « Les vainqueurs sont ceux qui écrivent l’Histoire. C’est
celle-là qui est rédigée dans nos livres d’école, pas la vraie Histoire
telle qu’elle s’est déroulée, mais une Histoire qui caresse le camp des
gagnants. L’Histoire a cessé, depuis longtemps d’être la somme des
humanités aujourd’hui elle n’appartient qu’à une poignée d’individus. »
[Maxime Chattam, Les arcanes du chaos]
Hannibal GENSERIC
Celà ne fait il pas de la pub au super-sioniste Poutine ?
RépondreSupprimerVOIR :
Supprimer[1] Avion IL-20. Entretien avec un colonel de la défense aérienne russe
- Syrie. Attaque franco-israélienne, un avion russe abattu
- Pour Israël, la destruction de l’avion russe Il-20 est une opération doublement gagnante
- Opinion: Israël continuera d’attaquer la Syrie et la Russie.
[2] Poutine et ses juifs (partie 1)
- Poutine et ses juifs (partie 2)
- Poutine et ses juifs (partie 3 et fin)
- Trump, Poutine et la mafia judéo-russe
- Poutine face à ses juifs. Osera-t-il fermer l’espace syrien aux attaques israéliennes
- Comment les juifs de Harvard pillent la Russie
- Pourquoi Poutine refuse-t-il de fournir à la Syrie les S-300 qui protègeraient le ciel syrien des attaques aériennes israéliennes
- Poutine et Israël – une relation complexe et à multiples couches
Hannibal GENSÉRIC
Vive la grande RUSSIE éternelle et son président
RépondreSupprimerVladimir Vladimirovitch Poutine,
Poutine est toqué, son église est monstrueuse, et noire.
RépondreSupprimerLe journaliste Aris Roussinos a décrit de façon colorée les nombreuses façons dont elle se présente comme un mémorial audacieux de la défaite russe de la Seconde Guerre Mondiale contre l’Allemagne nazie sur le front oriental :
La cathédrale elle-même est rivetée comme une arme de guerre. Revêtue de bronze et de fer, ses tours s’élèvent vers le ciel comme un ensemble de missiles balistiques. À l’intérieur, une immense mosaïque du visage sévère et visionnaire du Christ se détache sur un intérieur lugubre, avec la teinte vert-de-gris d’un canon usé par le temps. Des mosaïques scintillantes représentent la Sainte Vierge et les saints martyrs qui veillent sur les défenseurs de Moscou pendant la Seconde Guerre Mondiale, et des soldats russes en uniforme moderne portant fièrement leurs kalachnikovs comme des martyrs modernes.
Avec ses marches en acier menant à la cathédrale coulées avec des chars nazis en fusion, ses coupoles dorées entourées d’un vaste musée de l’histoire militaire de la Russie contenant des reliques comme l’uniforme personnel de Hitler, c’est un temple à la gloire guerrière qui va bien au-delà du christianisme, l’équivalent architectural d’un khan des steppes buvant du vin du crâne d’un ennemi terrassé.
Réserve inouï de diamants Bruts en Réussie Sibérie et Moscow stock
RépondreSupprimer