Le président français s’est confié au journaliste Xavier Panon, qui
révèle que François Hollande a décidé de livrer des armes lourdes aux
rebelles syriens, malgré l’embargo européen.
François Hollande avec
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La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012
alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles
livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un
livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.
«Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres»,
explique le chef de l’État à l’auteur du livre, en mai 2014. Les
livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo
européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.
Ce cavalier seul contraint l’Élysée à la prudence. Officiellement, la
France se contente d’envoyer de l’équipement non-létal: gilets
pare-balles, outils de communication cryptée, masques contre les armes
chimiques, lunettes nocturnes. Mais c’est un tout autre matériel qu’elle
dépêche sur place: canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes,
missiles anti-chars. Seuls les missiles anti-aériens restent tabous.
François Hollande n’en enverra pas car ils s’avéreraient trop dangereux
si des djihadistes venaient à s’en emparer.
Mille et une précautions
Les armes sont envoyées grâce aux soins de la DGSE (la
Direction générale de la sécurité extérieure). Les Français marchent
sur des œufs car il s’agit de s’assurer que les armes parviendront à la
bonne destination… et que ces transferts ne seront pas surpris en
flagrant délit par la communauté internationale. Les dates de livraison
sont donc très irrégulières et les précautions nombreuses.
Il faut, tout d’abord, trouver des fournisseurs discrets, effacer les
marques de la provenance des armes avant leur départ. Et puis, comment
être certain qu’elles seront bien réceptionnées à l’arrivée par des
hommes de l’armée syrienne libre, alors dirigée par le général Sélim Idriss,
interlocuteur privilégié de l’Élysée? Les services français utilisent
leurs propres réseaux, les autres leur paraissant moins fiables.
Sur la scène publique, la France s’enferre dans une valse-hésitation
sur la question des armes. Une fois, le 15 mars 2013, l’Élysée tente de
lever l’embargo européen et d’entraîner ses partenaires à envoyer des
armes mais le 28, François Hollande rétropédale:
«Nous ne fournirons pas d’armes tant que nous n’avons pas la certitude que ces armes seront utilisées par des opposants légitimes et coupés de toute emprise terroriste.»
Si la diplomatie française est aussi embarrassée, c’est qu’elle se
heurte aux atermoiements de ses alliés européens, mais aussi des États-Unis peu désireux de prendre part à un nouveau conflit au
Moyen-Orient. D’autant que celui-ci devient de moins en moins lisible au
fil des mois, au fur et à mesure de la montée en puissance des groupes
djihadistes islamistes. L’affirmation sur le front anti-Bachar el-Assad
d’islamistes radicaux comme les soldats deJabhat Al-Nosra par
exemple fragilise la position française: il est désormais quasi
impossible d’assumer la livraison d’armes en Syrie alors que ce sont les
djihadistes qui tendent à incarner la révolution syrienne, et que ces armes finissent toujours aux mains des djihadistes islamistes. En effet, les "terroristes modérés" n'existent que dans l'imaginaire et dans la propagande françaises. L'ASL a été une pompe aspirante discrète et présentable à l'opinion française des aides françaises en faveur d'Al-Nosra et de Daech.
Dans son livre, Xavier Panon transcrit les propos d’un responsable du Quai d’Orsay:
«François Hollande et son ministre ont été bien imprudents sur la Syrie et l’embargo. Faute d’avoir la capacité d’influer réellement sur le rapport de forces, la posture reste morale. Or, la morale est rarement bonne inspiratrice en politique étrangère. Livrer des armes sans garantie de destination, c’est être cobelligérant. Il y a davantage de raisons de ne pas le faire que de le faire.»
L’action de la France semble, de toute façon, avoir eu peu de portée
sur le terrain. En 2015, la Syrie est toujours enlisée dans une guerre
meurtrière. Un conseiller de l’Élysée admet auprès de Xavier Panon:
«Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. Au final, est-ce que notre aide permettra à la révolution de gagner? Non.»
Source : Robin Ferner, pour Slate.fr, le 6 mai 2015.
Le rapport du MIT devrait conduire Laurent Fabius devant la CPI à La Haye et devant la Haute Cour en France
Laurent Fabius, super menteur |
Une étude du MIT, le prestigieux Massachussets Institute of
Technology, publiée le 14 janvier dernier 2015, affirme que le massacre
chimique du 21 août 2013 sur la Goutha orientale syrienne, a été
perpétré depuis une zone rebelle. Rédigé par Richard Lloyd, ancien
inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol,
professeur au MIT, le document de 23 pages prouve que les attaques
chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les
rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains
ont étudié des « centaines » de photos et de vidéos d’ogive, de restes
de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin,
publiées sur Internet. Cela leur a permis d’établir le volume de gaz
sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que
l’endroit d’où ils ont été tirés.
Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie.
Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie.
Ce chiffre de 2 à 5 km remet totalement en cause le rapport
américain, dont John Kerry, le secrétaire d’état américain, a fait la
pierre angulaire de la politique américaine. C’est la nouvelle fiole de
Colin Pauwels, brandie à la veille de l’attaque sur l’Irak. Ce rapport
met en effet l’origine de l’attaque au cœur de la zone encore contrôlée
par le régime légal de Syrie, à plus de… dix kilomètres. C’est donc
techniquement impossible.
Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius, ceux qui, selon l'ignoble Fabius, "font du bon boulot".
Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius, ceux qui, selon l'ignoble Fabius, "font du bon boulot".
Sans le coup de maître de la diplomatie russe,
et l’intelligence du pouvoir syrien qui accepta immédiatement de confier
ses armes chimiques à l’ONU, le fourbe Hollande menait l’Europe dans une
nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait
son ancien protectorat sous les bombes. Les avions de l’armée de l’air
avaient déjà décollé, quand les Russes et les Ricains ont sifflé a fin de la partie…
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