Fort Russ (FRN) a été informé que le chef des gardes
révolutionnaires iraniens, le major-général Mohammad Ali Jafari,
a déclaré il y a quelques heures à peine que l’Iran avait entièrement
libéré le Golfe et le détroit d’Ormuz de l’assujettissement étranger et hostile.
L’Iran menait des » exercices » dans la région, depuis la mi-juin, avec l’appui de la marine chinoise, quand tout à coup ces
exercices sont devenus « opérationnels ».
Cela confirme la déclaration d’Alireza Tangsiri, chef
de la marine des Gardiens de la Révolution islamique, qui a dit la même chose.
L’Iran a confirmé qu’un certain nombre d’États amis et neutres continueront
d’avoir un accès commercial complet à la voie navigable stratégique. La
Chine a confirmé son soutien à l’initiative majeure prise aujourd’hui par la
République islamique d’Iran.
Le détroit fera désormais partie d’une zone de
coprospérité stratégique pour les pays de l’Axe de
la Résistance, ainsi que pour les États de plus en plus neutres, y
compris d’autres monarchies du Golfe, comme le Qatar, le Koweït, Bahreïn, Oman
et les Émirats Arabes Unis, qui sont maintenant en train de se soustraire à
l’ingérence et au contrôle israélo-saoudien. L’orientation de ces États avait
commencé à changer radicalement au cours de la période 2016-17, lorsque le
succès de l’Iran et de la Russie dans la guerre de Syrie est devenu évident.
Détails de
l’événement d’aujourd’hui
L’Iran menait une série d’ »exercices » et de
« manœuvres militaires » depuis la mi-juin, dans le détroit,
quand brusquement ces ‘ « exercices sont apparemment devenus
opérationnels », et l’Iran
a déclaré avoir le contrôle militaire total du Golfe et du détroit d’Ormuz. Il
s’agit d’un événement majeur, dont l’importance a déjà envoyé un message fort
et stabilisateur dans le monde entier.
L’agence de presse officielle IRNA a déclaré que le
début de l’exercice majeur qui a conduit au grand événement d’aujourd’hui s’est
déroulé le dimanche 17 juin et impliquait un navire de guerre iranien
et deux destroyers chinois, un navire logistique et un hélicoptère.
La flottille chinoise « s’est rendue à Oman
» après l’exercice naval, a également confirmé Xinhua dans son rapport.
L’Iran a confirmé qu’Oman continuera d’y avoir accès, malgré les pressions de
l’Arabie Saoudite et d’Israël. La flottille chinoise est toujours stationnée à
Oman et, à ce propos, des rapports officiels datant du mois de mai indiquent
que la Chine et Oman ont
conclu un partenariat militaire stratégique.
La marine iranienne avait affecté son destroyer
Alborz, un hélicoptère et environ 700 personnes à ces exercices.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique (GRI)
tenait des exercices militaires à grande échelle dans le golfe Persique. L’IRGC
a déclaré qu’ils étaient prêts à perturber les
expéditions de pétrole d’autres pays par le détroit si les exportations de
l’Iran étaient entravées.
Les autorités iraniennes ont déjà menacé de bloquer le
détroit d’Ormuz, coupant la principale voie de navigation pétrolière, en
représailles à toute action hostile des États-Unis. Au début de juillet, le
Corps des gardiens de la révolution islamique a organisé des exercices
militaires à grande échelle dans le golfe Persique. Ces exercices
s’inscrivaient dans le cadre des exercices annuels.
Grâce à l’utilisation et sous le couvert
d’ »exercices », soutenus par les Chinois, la marine iranienne a pu
prendre le contrôle total du détroit d’Ormuz, sans coup férir et sans qu’un
seul coup de feu ne soit tiré.
Auparavant, le principal conseiller du Guide suprême
iranien pour les affaires internationales, Ali Akbar Velayati, avait
déclaré au club de discussion de Valdai à Moscou que si l’Iran n’était pas autorisé à exporter son pétrole par le
détroit, aucun autre État du Moyen-Orient ne pourrait le faire.
Le commandant des forces terrestres de l’Iran, le
général de brigade Kiomars Heidari, a averti les États-Unis et ses alliés
d’éviter d’essayer d’arrêter les exportations de pétrole de l’Iran, ajoutant
que les forces armées du pays ont tout ce dont elles ont besoin pour
défendre le pays.
Les médias russes et iraniens, de plus en plus soumis à un régime dangereux de
censure de la part des médias corporatifs américains et d’Internet, ont
apparemment minimisé intentionnellement l’événement majeur d’aujourd’hui.
Le lien entre les exercices et l’annonce militaire iranienne soudaine n’est pas
fait concrètement, même si les deux événements sont mentionnés dans les
reportages journalistiques concernant cet événement d’importance majeure. Le
média iranien de langue anglaise PressTV ne l’a pas couvert, et la couverture
médiatique de Sputnik semble avoir intentionnellement omis de » connecter
» certains » points » assez évidents et flagrants.
C’est pourquoi le soutien au journalisme indépendant,
aux nouvelles et à l’analyse de FRN est d’une importance cruciale de nos jours.
L’Empire
américain et ses alliés, impuissants à réagir
L’Iran s’est effectivement insurgé contre la défunte
politique officielle des États-Unis, comme l’a expliqué le secrétaire d’État
américain Michael Pompeo. Pompeo et l’Empire américain ont été rayés de la page
des affaires du Moyen-Orient, car il avait dit que les États-Unis étaient prêts à assurer un approvisionnement
ininterrompu en pétrole à travers le détroit d’Ormuz malgré les menaces de
l’Iran. L’Iran a aujourd’hui prouvé le contraire, et
l’Empire américain en est sidéré.
De hauts responsables américains ont déclaré qu’ils
visaient à réduire les exportations de pétrole de l’Iran à zéro. Les événements
d’aujourd’hui semblent nous diriger vers l’anéantissement de cet objectif.
En juin, le département d’État américain a exhorté les
compagnies pétrolières à cesser d’exporter du pétrole iranien à partir de
novembre pour éviter les sanctions américaines, mais le plus grand marché
occidental de l’Iran, l’UE – qui est vraiment concernée – a déjà clairement
indiqué qu’elle ne se retirera pas du JCPOA (Joint Comprehensive
Comprehensive Action Plan of Action).) L’accord nucléaire iranien, ou
accord iranien, représente un accord sur le programme nucléaire de l’Iran
conclu à Vienne le 14 juillet 2015 entre l’Iran, le P5+1 (les cinq membres
permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies – Chine, France, Russie,
Royaume-Uni, États-Unis et Allemagne) et l’Union Européenne.
Ainsi, parmi les États mentionnés ci-dessus, seuls
les États-Unis ont fait marche arrière. Le Royaume-Uni ne peut
également faire marche arrière que s’il finalise le Brexit. Le processus du
Brexit est un processus dont FRN a toujours expliqué qu’il s’agit d’un
phénomène complexe qui représente des pressions atlantistes sur le Royaume-Uni
pour qu’il soit une sorte de » Airstrip One » contre l’Eurasie à
venir, à mesure que l’UE s’intègre davantage avec la Chine, la Russie et le
Moyen-Orient. Ainsi, le maintien de la JCPOA, moins les États-Unis sous pression
israélienne et néoconservatrice, a été un énorme succès pour le
gouvernement dirigé par Rouhani. Rouhani est tout sauf » quelqu’un qui
s’accroche au pouvoir » – cette expression, d’une incohérence ridicule
mais prévisible, est empruntée au discours américain sur le changement de
régime.
En mai dernier, le président américain Donald Trump
avait déclaré que les États-Unis quitteraient l’accord nucléaire avec l’Iran, accord selon lequel Téhéran devait
garantir le caractère pacifique de son programme nucléaire en échange de la
levée progressive des sanctions. Cela illustre bien la capitulation des
États-Unis face aux intérêts régionaux d’Israël. Israël et l’Arabie
Saoudite ont fait une alliance pour diviser l’Irak et la Syrie, et
l’Iran a fait une politique visant à assurer que la Syrie et l’Irak existent en
tant qu’États unitaires et intégraux, assurant ainsi la stabilité, la
croissance et la prévisibilité dans la région, et mettant fin à la montée du
fondamentalisme » islamique » radical » salafiste-sunnite
dans la région.
Les États-Unis ont nécessairement ressenti ce
coup de dard, et usent d’une certaine opacité dans leur reportage sur
cet événement majeur. En effet, la circulation de l’information qui l’entoure
aura sans aucun doute un effet absolument délétère sur la valeur boursière des
entreprises dans lesquelles les élites américaines ont investi, et dont
les intérêts militaires et financiers sont en désaccord avec ceux de
l’Iran.
La manchette de Reuters commence à refléter
l’importance de l’événement d’aujourd’hui :
En plus de cela, nous avons assisté aujourd’hui à une
hystérie médiatique qui s’intensifie sur ce qui est une histoire assez banale
au sujet d’une enquête parlementaire à venir à laquelle M. Rouhani répondra à
des questions. L’AFP, pauvrement informée et distordant la réalité,
s’est mise en mode turbo pour livrer la prochaine série de discours de « changement
de régime » à propos de Rouhani. Leur reportage met en évidence un
objectif délibéré de désinformation du public. Ils font en outre des références
anachroniques à l’ »opposition de la rue », même si aujourd’hui il
n’y a aucune manifestation en République islamique d’Iran.
Le fait que l’Iran ait un parlement démocratiquement
élu et que l’Iran ait un système normal de freins et de contrepoids est
accidentellement révélé dans son document, même si leur objectif était d’introduire le mot «
mise en accusation ». Mais ce qu’ils disent accidentellement à l’opinion
publique, c’est que l’Iran a effectivement un parlement et qu’il existe des
méthodes pour destituer un président en exercice. Ce qu’ils font, c’est de
confondre le fait qu’une telle procédure existe dans cette république
iranienne, comme dans de nombreuses républiques, avec l’idée qu’une telle
procédure se profile à l’horizon, ou qu’elle a une place prépondérante dans les
nouvelles d’aujourd’hui au sujet de la prochaine enquête parlementaire.
Dans la capture d’écran ci-dessous de la campagne de désinformation de l’AFP – Etat Profond
américain, on trouve des notes avec un sous-titre et un texte rouge pour
signaler les formulations ridicules, les distorsions flagrantes et les
contradictions de la logique interne. Ce qu’ils ne parviennent pas à expliquer,
c’est que Rouhani soit un » conservateur favorable aux réformes
« . Sa popularité et sa réélection en mai dernier, avec un taux de
participation d’environ 70 %, sont fondées sur la recherche d’une voie médiane
entre le conservatisme économique et révolutionnaire iranien »
anti-occidental » et le » réformisme et pragmatisme »
favorable aux occidentaux « .
La confusion et l’incapacité à « contrôler
les messages » dans certains secteurs pour certains de ces États comme le
Qatar, est attestée par l’absence de couverture (au moment de la
publication, 16h GMT+2) d’Al Jazeera de cet événement géostratégique et
géopolitique majeur. La capture d’écran suivante montre la couverture
de l’actualité qatarie contrôlée par la dynastie Al-Thani pour aujourd’hui, concernant
l’Iran. Aucune mention de ce grand événement, et au contraire, un reportage
tout à fait banal.
Dans la perspective de la montée de la révolution
multipolaire (RMP) en cours, l’immense
développement d’aujourd’hui ne peut être sous-estimé. Le détroit d’Ormuz est
une voie navigable d’une importance considérable, et la libération de
ce passage par l’Iran, soutenue par la marine chinoise stationnée à Oman,
témoigne du changement tectonique auquel nous avons assisté au cours des cinq
dernières années. Il y a cinq ans, les planificateurs militaires américains
sont arrivés à la sobre conclusion qu’ils n’avaient plus la capacité de
projection de force, ni le soutien international, pour frapper Damas
directement avec les moyens aériens américains ou britanniques.
Cela a marqué un tournant énorme dans l’histoire,
presque comme si une autre ligne du temps avait traversé la nôtre, une ligne du temps dans laquelle l’Empire américain
devenait subitement impuissant et incapable de vaincre militairement une
puissance militaire régionale de 4e ordre. En réalité, l’armée américaine était
en phase terminale de déclin, de même que son économie, comme l’a bien noté le
groupe de réflexion néoconservateur PNAC (Project for a New American Century)
depuis 2000. Dans leur livre blanc, ils ont décrit que seul un »
événement du genre Pearl Harbor » pourrait stimuler le genre
d’investissement dans le réarmement militaire qui pourrait renverser la vapeur.
En fin de compte, ces efforts ont réussi à redonner vie aux projets impériaux,
mais seulement pour une décennie de plus, et cela a pris fin avec la
destruction de la Libye. Leur stratagème consistant à s’emparer de la Crimée en
organisant un coup d’État en Ukraine et à y créer une zone de guerre permanente
s’est également soldé par un échec.
Tout cela explique la lutte des États-Unis contre les
mouvements politiques et le journalisme » chez eux «Même FRN, une équipe
composée et dirigée par des journalistes, des universitaires et des auteurs de
l’A5, a ressenti la campagne massive pour faire taire notre travail critique.
Par Joaquin Flores
Traduction : Avic – Réseau International
C'est le début de la fin pour cet empire US qui se croit tout permis, méprisant les peuples qui refusent leur dicktat; c'est une bonne nouvelle. Bravo aux Iraniens. Cela prouve que les Américains n'ont aucune connaissance de la psychologie des peuples et de leur pouvoir de défense nationale. Les Américains ne font pas le poids.
RépondreSupprimerlesiraniens sont pratiques ils mettent la théorie a la pratiue::les amerloques peuvent frapper mais là sa va être différent le détroit va les bloqués
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