Les
sept batteries de S-300 à livrer sont capables de protéger
l’ensemble du ciel Syrien. Une semaine
après la destruction d'un Iliouchine-20 russe par Israël, Poutine a informé
Assad de la livraison des batteries anti-aériennes S-300 à la Syrie.
La Russie a annoncé lundi renforcer la défense
antiaérienne de son allié syrien à la suite de la destruction par erreur d'un
avion russe, provoquée selon le Kremlin par les actes «prémédités» d'Israël. La
réaction de l’État hébreu ne s'est pas fait attendre.
Empêcher «les actes irréfléchis»
Une semaine après la destruction d'un Iliouchine Il-20
de l'armée russe au-dessus de la Méditerranée par la défense antiaérienne
syrienne répliquant à des frappes israéliennes, la Russie a annoncé la
livraison sous deux semaines de ses missiles S-300 à la Syrie, qui dispose pour
l'instant de S-200 moins modernes.
Lors d'un appel téléphonique à Vladimir Poutine,
Benjamin Netanyahu a averti que «transférer des systèmes armés sophistiqués
dans des mains irresponsables allait renforcer les risques dans la région».
Il a ajouté qu'Israël allait «continuer à défendre sa sécurité et ses
intérêts», c’est-à-dire à attaquer la Syrie afin de l’empêcher de se débarrasser
des terroristes islamo-sionistes et de reconstruire dans la paix. Sur le
déroulé des faits, les deux hommes ont semblé avoir un dialogue de sourds,
chacun campant sur sa version des faits.
Défendre les
«militaires russes»
Moscou affirme d'une part avoir été prévenu trop tard
des frappes israéliennes pour mettre en sécurité son avion, dont les 15
occupants sont morts, et d'autre part que les pilotes israéliens, qui visaient
des dépôts de munitions dans la province syrienne de Lattaquié (nord-ouest), se
sont servis de l'appareil comme bouclier face aux tirs syriens.
«Ce sont
précisément les actions de l'armée israélienne qui sont la principale cause de
la tragédie», a répliqué Vladimir Poutine au Premier ministre israélien,
selon le Kremlin. Il a assuré que le renforcement des capacités de défense de
la Syrie, annoncé quelques heures plus tôt par son ministre de la Défense, Sergueï
Choïgou, «vise avant tout à éviter toute menace potentielle pour la vie
des militaires russes».
D’après M.Choïgou, Moscou équipera les postes de
commandement de la défense antiaérienne syrienne de systèmes automatisés de
gestion de combat qui sont actuellement présents uniquement dans l’arsenal de
l’armée russe.
Combien de
batteries de S-300 sont nécessaires pour protéger le ciel syrien?
La Syrie aurait besoin de sept batteries de systèmes
antiaériens S-300 pour protéger l’ensemble de son espace aérien, mais la Russie
lui en livrerait moins, d’après le professeur de l’Académie des sciences
militaires de Russie, Sergueï Soudakov.
Sept batteries de systèmes antiaériens S-300 russes
suffiraient pour protéger tout l’espace aérien syrien, mais Damas pourrait
compter sur trois ou cinq batteries, a déclaré lundi à Sputnik Sergueï
Soudakov, professeur de l’Académie des sciences militaires de Russie.
«À mon avis,
nous pourrions livrer sept batteries de S-300 en Syrie. C’est
beaucoup, mais cela nous permettrait de clore le problème de protection du ciel
syrien. Toutefois, une si grande livraison est peu probable. Mais trois ou cinq
batteries contrôleraient déjà un vaste territoire, toutes les régions du pays
où la Russie mène son opération antiterroriste», a indiqué M.Soudakov.
Selon lui, les systèmes de brouillage, que les
militaires utiliseront en Syrie
parallèlement aux systèmes S-300, empêcheront les avions d’un agresseur
potentiel de pénétrer dans leur zone d’activité.
«L’essentiel
est que l’identification de tous les avions russes par les moyens de défense
antiaérienne syriens soit garantie», a poursuivi le ministre.
«Je souligne qu’en 2013, à la demande de la partie
israélienne, nous avons suspendu la livraison d’un complexe S-300 à la Syrie,
étant prêt à être envoyé et le personnel militaire syrien ayant suivi la
formation nécessaire», a-t-il déclaré en ajoutant : «Aujourd’hui la
situation a changé. Et ce n’est pas de notre fait».
Selon Youri Chvytkine, vice-président de la
commission de la défense et de la sécurité de la Douma (chambre basse du
parlement russe), le complexe S-300 doit permettre de dissuader les États
étrangers ayant l’intention de frapper la Syrie.
«Les aéronefs militaires étrangers qui franchissent
la frontière syrienne avec des intentions incompréhensibles doivent comprendre
qu’à tout moment ils peuvent être frappés, ils seront visés en cas de menace
pour nos militaires. Ce sera l’un des facteurs dissuasifs pour les activités
criminelles des États qui bombardent ou qui envisagent de le faire», a
déclaré M. Chvytkine.
Voici à quoi ressemble la portée de 250 kilomètres du complexe S-300 sur une carte de la Syrie.
Intercepter et
frapper
D'ici deux semaines, l'armée syrienne va recevoir des
batteries antiaériennes S-300. La livraison décidée en 2010 était retardée en
raison de l'opposition d'Israël, avec qui la Russie entretenait de bonnes
relations.
Ces systèmes «sont capables d'intercepter des
appareils sur une distance de plus de 250 kilomètres et peuvent frapper en même
temps plusieurs cibles dans les airs», a insisté Sergueï Choïgou.
Actuellement, les S-300 opérés par les Russes sont déployés autour de la base
navale russe de Tartous, des S-400 plus modernes étant déployés sur la base
aérienne de Hmeymim (ouest).
Par ailleurs, «la navigation par satellite, les radars de bord et les
systèmes de communication d'avions militaires attaquant des cibles sur le
territoire syrien seront neutralisés par brouillage électronique dans les zones
adjacentes à la Syrie en mer Méditerranée», a indiqué Sergueï
Choïgou.
Protestation
américaine
«Nous sommes convaincus que la mise en place de
ces mesures va refroidir les têtes brûlées et empêchera les actes irréfléchis
constituant une menace pour nos soldats», a averti le ministre russe. «Dans
le cas contraire, nous réagirons de manière appropriée», a-t-il ajouté.
Selon une source occidentale cependant, «le message des Russes ne semble pas
s'adresser à la coalition» internationale, qui opère plutôt dans l'Est
syrien.
Les Etats-Unis ont , comme de bien entendu, protesté
contre cette décision. «Toute arme supplémentaire destinée à soutenir Assad
en ce moment ne fait que le garder dans une position où il menace la région -
et la menace, c'est un flot de réfugiés quittant la région, c'est le meurtre de
son propre peuple», a déclaré à la presse le ministre américain de la
Défense Jim Mattis. Tandis que les millions de morts et de réfugiés causés, au Moyen-Orient par
les guerres américaines et israéliennes sont l’expression de la bonté humaine de
ces deux états voyous.
Hannibal GENSERIC
USA,Israel, France, Grande bretagne et tous les autres vagonnets de l'OTAN sont des Etats voyous! Dites-le,répétez-le assez fort et sans arrêt Mr Hannibal pour que nul n'oublie les génocides commis par ces sauvages des temps modernes !!!!!!
RépondreSupprimer