Quelques
mois avant le sommet des dirigeants Iran/Russie/Turquie, des réunions
ministérielles et d’expertise ont eu lieu autour d'Idlib. Lors du sommet du
vendredi 7 septembre à Téhéran, les présidents des trois pays n'avaient plus
qu'à se réunir pour finaliser des accords mis sur la table et décider du modus
operandi des clauses de l'accord.
Ce fut sans compter le coup de théâtre d'Erdogan qui a
tenté de reporter l’opération de l’armée syrienne, en imposant l'idée d'un
cessez-le-feu. Le président russe s'est montré bien ferme, quand il a rappelé à
son interlocuteur que pour une trêve, il faut qu'il y ait deux parties :
or les terroristes agissant à Idlib n'étaient pas présentés aux pourparlers, ce
qui viciait de facto l'idée d'une trêve. Il a fallu le tact et la subtilité de
Rohani pour que la déclaration finale comporte la clause suivante, une clause
qu'a signée, pour le reste, le président Erdogan : Le désarmement à venir
concernera non seulement les terroristes d'Al-Nosra (proche de Riyad) mais
aussi des milices proche d'Ankara.
Lors du sommet de Téhéran sur la Syrie, tenu 7
septembre, le président iranien, Hassan Rohani et son homologue russe,
Vladimir Poutine, se sont montrés bien déterminés à donner un coup
d’accélérateur à l’opération de libération d’Idlib. Quelques jours avant le
sommet, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif
s'était rendu en Syrie pour des échanges de vues sur l’ultime
opération de libération du territoire syrien.
Lors de son intervention au cours du sommet
tripartite d’hier, le président turc a évoqué, de façon inattendue, une
nouvelle proposition pour Idlib : établir une trêve dans le dernier
bastion des terroristes. Ultime tentative de mettre à l'abri les terroristes et
de leur donner la chance de se recomposer? Ou un clin d’œil en direction du
camp occidental qui crie ce samedi à l'échec du sommet de Téhéran?
Toujours est-il que le président turc a mis peu de temps
avant de revenir sur sa proposition et de changer d’avis face à l’opposition
ferme de ses homologues iranien et russe et de rappeler de concert avec ses
hôtes la nécessité de combattre et d'éradiquer les terroristes à Idlib. Cette
virevolte n'est pas passée inaperçue auprès des analystes. En effet, la Turquie
est bien mise en tenailles par les États-Unis et les propos de M. Erdogan à
Téhéran en portaient les traces.
Il va sans dire qu’Ankara n’a ni l'intention ni la force
de couper les liens avec l’OTAN. Idlib aurait bien pu lui servir de prétexte
pour trouver grâce aux yeux des États-Unis.
Les États-Unis et leurs alliés israélien et arabes ont
horreur de voir les terroristes d'Idlib capituler et se désarmer et
se réconcilier avec Damas. Ils savent aussi que le gouvernement syrien,
aidé par ses alliés, ne laissera aucune parcelle de sa terre aux occupants.
D'où le scénario, mainte fois usé et abusé, d'une attaque chimique à Idlib. Ce
scénario semble toutefois avoir perdu de son efficacité après les révélations
russes et syriennes et surtout de très vastes manœuvres militaires en
Méditerranée. Malgré toutes ses réticences et les fluctuations auxquelles la
politique syrienne d'Ankara a habitué le monde, la Turquie semble avoir
bien compris qu'elle n'a aucun autre choix que de coopérer avec le camp
anti-Occident.
En effet, la Turquie dit s’inquiéter de l’afflux
progressif des terroristes d’Idlib vers ses frontières en cas de la
mise en œuvre de l’opération conjointe Syrie-Russie. Or elle peut
relever ce défi. Comment? En demandant, aux terroristes, ainsi que l'a bien
souligné Rohani, de se désarmer. Après tout, le fait de persuader les
terroristes de déposer les armes éviterait à la Turquie, un afflux massif
des réfugiés qui n'iraient plus échapper les zones de combat pour se mettre à
l'abri des tueurs à gage. Reste à la Turquie la question des "terroristes
étrangers". C'est-à-dire ceux qui se battent non pas sous la bannière
d'Ankara mais sous le drapeau de Riyad : La Turquie a-t-elle une quelconque
obligation de les soutenir quand ces derniers se plaisent à envoyer des drones
armés attaquer la base aérienne de Hmeimim? En d'autres termes, Erdogan
devra-t-il tenter de faire une percée en direction du camp occidental quand ce
dernier l'a laissé si lamentablement tomber?
Source : parstoday.com
C’est un article qui désigne les habitants d’Idlib comme des terroristes potentiels donc Moscou et Téhéran doivent les massacrer. C’est la troisième guerre mondiale et les syriens sans Bachar seront les vainqueurs.
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RépondreSupprimerMerci pour votre article, n'hésitez pas à visiter ”https://www.lediplomate.tn/syrie-les-russes-reprennent-les-bombardements-a-idlib/ ”,et découvir les actualités relatives au thème de votre article .
Cordialement "