jeudi 21 mai 2020

Vnezuela. L'Iran défie les USA



Selon les sources iraniennes, les cinq navires-citernes battant le pavillon iranien,  Fortune, Faxon, Forest, Clavel et Petuna, dont la mission consiste à secouer le fondement même de l'une des dernières armes de destruction massive dont usent et abusent les États Unis, à savoir l'arme des sanctions, sont tous entrés en Atlantique et à l'heure qu'il est, ils se dirigent droit vers les côtes vénézuéliennes pour livrer au Venezuela, des centaines de litres d'essence alors que la République bolivarienne en manque cruellement. Les Tankers appareillent avec radars et signaux allumés, dans un geste de défi  à l'adresse de l'Amérique qui, ayant cru jusqu'ici n'avoir à faire face à l'Iran que dans le golfe Persique, se voit pris de court au domicile : l'enjeu est de taille pour les États -Unis qui ont activé quatre navire de guerre pour barrer la route aux tankers iraniens. 

Image satellite de Grace 1, pétrolier iranien pris en otage par Londres en été 2019 à Gibraltar/Reuters
Image satellite de Grace 1, pétrolier iranien
pris en otage par Londres en été 2019 à Gibraltar/Reuters
Colère et crainte sont visiblement les sentiments partagés au sein de l'administration US et des milieux militaires américains à en juger par le tout récent article The National Interest daté du 20 mai où l'auteur, tout en raillant les victimes du tragique incident de Konarak, ne peut s’empêcher de reconnaître le parcours de géant de la marine iranienne qui "quasi-ruinée pendant la guerre Irak-Iran", a commencé sa fulgurante montée en puissance dès le février 2011, quand "elle a envoyé pour la première fois depuis la victoire de la Révolution de 79 un navire en Méditerranée via  le canal de Suez." Puis, en 2013, la marine iranienne a entrepris son premier déploiement depuis le début du XXIe siècle dans l'océan Pacifique, accostant au port de Zhangjiagang, juste au nord de Shanghai". Et cette marine iranienne vient de mettre le cap sur Atlantique!"  
En effet, le bond en avant iranien est énorme et c'est ce qui explique sans doute le maladroit communiqué de l'US Army du mercredi 19 mai où elle croit  bon de lancer un ultimatum à l'Iran : "Quelconque s'approcherait à plus de 100 kilomètres des navires US dans le golfe Persique, se trouverait confronté à une "riposte", que le texte qualifie, comble de mauvaise foi, de mesure de légitime défense". 
En Iran, ce bombement de torse que d'aucuns qualifient de fuite en avant n'a nullement impressionné, le CGRI ayant annoncé poursuivre ses "opérations" dans les eaux du golfe Persique, avec ou sans navire US sur son trajet. Cela veut dire très clairement que les exercices navals provocateurs auxquels se livre la Ve flotte US pourraient donner lieu à un méga clash.
Mais il y a plus.
Le ministre iranien de la Défense a été très clair mercredi, quand il a affirmé que "l'Iran réagirait au quart tour, si ses navires-citernes en route pour le Venezuela "se trouveraient ciblés d'une manière ou d'une autre par les Américains" : Le harcèlement des pétroliers est contraire au droit international et à la sécurité des eaux internationales. Les organisations internationales et les pays qui se voient responsables à l’égard des réglementations des voies navigables doivent réagir à ce problème. Évidemment, toute ingérence américaine dans le transfert de l'essence iranienne au Venezuela sera confrontée à une réponse décisive de la part de la RII. Notre politique est très claire et nous annonçons clairement que nous ne tolérerons aucune ingérence [des Américains]. Que les autorités américaines et d’autres sachent que nous n'hésiterons pas un seul instant à répondre [à tout acte provocateur]." 
Surprise, l'avertissement du général Hatami n'a pas tardé de se traduire en pré-acte : ce jeudi matin, le ministre vénézuélien de la Défense a fait part de l’escorte des pétroliers iraniens dès leur entrée dans les eaux de la zone économique exclusive du pays : "Les cinq navires iraniens, lorsqu'ils entreront dans notre zone économique exclusive, seront escortés par des navires mais aussi des avions des Forces armées nationales bolivariennes qui les accueilleront », a indiqué le général Padrino . S'exprimant lors d'une interview télévisée, le général  a tenu aussi à remercier la "nation iranienne" pour "sa solidarité et sa coopération avec le Venezuela". Il a aussi souligné que le gouvernement vénézuélien était en contact avec le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami. Les dés sont donc jeté : une coalition armée composé de l'Iran et du Venezuela est créée aux Caraïbes et elle attend au tournant l'US Navy. Alors les "100 km" fixés par l'US Navy comme "son périmètre de sécurité" dans le golfe Persique, pourrait tout bonnement donner de mauvais grains à moudre à la Maison Blanche. Surtout que la Russie, non plus ne semble pas trop apprécier qu'après avoir sanctionné son Rosneft, les USA osent jouer aux pirates de Caraïbes. 
Mercredi soir, l'ambassadeur adjoint de Russie à l'ONU a mis en garde l'US Navy contre tout aventurisme près des côtes vénézuéliennes : " Nous espérons que Washington puisse bien comprendre les risques qu'il prend en déployant ses navires de guerre sur le trajet des cinq tankers iraniens, impliqué dans un commerce parfaitement légal avec le Venezuela"
Le moindre agissement US pourrait emballer le mécanisme et déclencher une escalade impossible d'enrayer : "des centaines de cargos et de navires US transitent quotidiennement par le détroit d'Hormuz. Il est trop facile pour le CGRI de trouver son "Steno Impero" parmi tant de navires. Du golfe Persique aux Caraïbes, les Américains semblent avoir créé, par leurs innombrables faux pas, un front hostile uni. Pourront-ils s'en échapper? De curieux incidents pour l'US Air Force se multiplient en Floride, là où les USA ont placé leur quartier général contre le Venezuela : un F-22 Reaper , un F-35 et un MQ-9 ont fait crash ces dix derniers jours. Au train où vont les événements, les USA risquent d'être forcés de faire ses adieux à la fois au golfe Persique et à leur doctrine de Monroe", note un observateur.
Source : Presstv
Qui abat les avions de 5e génération US en Floride ?
C'est le troisième incident en l'espace de plus d'une semaine : l'US Air Force qui se dit prête à frapper le Venezuela et, ce dans le cadre d'une invasion des côtes vénézuélienne vient de perdre son second avion de cinquième génération en quelques jours et pas des moindres! Il s'agit d'un avion de combat F-35 Lightning II de l'US Air Force qui s'est écrasé, selon un bref communiqué US, "lors d'une mission de formation en Floride". Il y a quelques jours un F-22 Reaper connaît le même sort et là aussi l'US Air Force avait tenté de justifier l'incident, en accusant implicitement le pilote. Le même jour, l'US Air Force a perdu un MQ-9 non loin des frontières mexicaines, crash que la presse militaire US n'a pas commenté mais que des sources russes ont supposé être l'œuvre de la DCA mexicaine. Il y a deux semaines, l'armée vénézuélienne a fait royalement capoté une tentative d'invasion navale de ses côtes, lancée par les miliciens de la CIA, membre de SilverCorps. [1]
Les sources latino américaines n'ont pas écarté une implication des alliés russes et iraniens de l'Etat vénézuélien dans cette défaite. Les craches en cascade des avions de cinquième génération de l'Armée de l'air US est-ce l'œuvre du Venezuela et de ses alliés? L'attaque électromagnétique n'ayant plus aucun secret pour les alliés de Caracas, tout est possible.
Selon The Drive, publication militaire, l'avion appartenant au 58th Fighter Squad s'est écrasé vers 21 h 30, heure locale ce mardi, alors qu'il effectuait un vol d'entraînement de routine, a indiqué dans un communiqué la base aérienne d'Eglin en Floride. Rappelons que la Floride est le centre de commandement des opérations militaires contre l’État vénézuélien. 
Citant l'armée, The Drive se réjouit de ce que le pilote ait pu s'éjecter tout comme le pilote du F-22 avant l'impact et ait été placé aussitôt en observation à l'hôpital de la base, où "il est dans un état stable". Encore une fois une enquête a été ouverte sur l'incident mais il y a fort à parier que cette enquête sera tout aussi stérile que celle qui a été ouverte sur le crash du F-22. 
Les analystes relèvent surtout qu'il s'agit du deuxième avion perdu à Eglin en moins de 10 jours après qu'un chasseur F-22 Raptor s'est écrasé vendredi dernier sur le terrain d'essai et d'entraînement. 
C'est avec les F-35 que les États-Unis menacent souvent leurs adversaires au nombre desquels figurent l'Iran et le Venezuela. Et pourtant l'avion, dit de la cinquième génération, est loin d'être un "top":  l'avion est marqué par de nombreux retards de production et une myriade de défauts de conception et de performances découverts lors des tests[2].
Déjà, le 28 septembre 2018, un F-35B, c’est-à-dire la version à décollage court et atterrissage vertical [STOVL] de l’avion développé par Lockheed-Martin, s’est écrasé lors d’une mission d’entraînement à environ 8 km de la base de Beaufort [Caroline du Sud]. Le pilote de l’appareil, avait pu s’éjecter à temps. Le deuxième crash du F-35 impliqué dans un F-35A exploité par la Japan Air Self Defense Force s'est produit le 9 avril 2019 lorsque l'avion s'est écrasé dans la mer au nord-est du Japon pendant la nuit, tuant le pilote. Mais ce qui se passe visiblement en Floride dépasse de simples incidents liés à de multiples défauts des F-35. Certaines sources qui s'intéressent aux coopérations militaires de l'armée vénézuélienne en ces temps de menace américaine, n'écartent pas une guerre électromagnétique contre des avions de cinquième génération américains. C'est visiblement la notion de "furtivité" de l'US Air Force qui y est défiée : la Russie, l'Iran et la Chine se tiennent ferment aux côtés du Venezuela. 
NOTES
Commençons par quelques nouvelles récentes (apparemment sans rapport):
• La dernière catastrophe des relations publiques américaines au Venezuela [1] montre que l'Empire anglo-sioniste est vraiment angoissant. Bien que ce ne soit pas la première fois qu'une «opération spéciale» des États-Unis tombe dans un échec embarrassant, mais même selon les normes américaines, cette dernière catastrophe au Venezuela est douloureusement humiliante. Encore plus humiliant sont les rapports selon lesquels des opérateurs spéciaux russes ont aidé les Vénézuéliens à capturer les Américains.
• Puis vint la nouvelle que la techno-merveille de 5e génération sortant du MIC américain ne pouvait même pas voler à des vitesses supersoniques soutenues (juste pour rappel, normalement le concept de «5e génération» n'implique pas seulement la capacité de voler plus vite que le vitesse du son, cela implique également la possibilité de le faire (pendant une longue période de temps) sans même utiliser de postcombustion, en mode dit "supercruise"!)Annexation Nation: Trump to Help Israel Conquer West Bank, STILL No Wall for Americans (FTN Podcast + Transcript)
Hannibal GENSÉRIC

3 commentaires:

  1. c'est peut-être un signe du ciel !!

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  2. si l 'iran fait cela , c'est un accord secret entre iran et trump...me vous fiez pas aux apparences !

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  3. contrer son etat profond est le jeu favori de trump

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