Beaucoup d’ambiguïté entoure la prétendue attaque chimique à Douma dont on
dit qu’elle aurait eu lieu tard samedi, mais quelques points sont clairs.
Premièrement, les rapports sont «
non vérifiés » selon The Wall Street Journal (1) et le ministère britannique
des Affaires étrangères (2) et sont non confirmés selon le département d’Etat
américain. (3) En plus, The New York Times a noté qu’il « n’était pas possible
de vérifier les rapports de manière indépendante » (4) tandis que The
Associated Press ajoutait que « les rapports n’ont pu être vérifiés de manière
indépendante ». (5)
Deuxièmement, selon The Wall Street
Journal, « qui a mené l’attaque n’est pas clair » (6) en supposant même qu’il y
en ait eu une.
Troisièmement, les « photos et les
vidéos non vérifiées » (7) qui forment l’ensemble (non vérifé) de la preuve ont
été produites par deux groupes qui ont un intérêt à inventer des atrocités pour
tirer le plus profondément les Etats-Unis dans le conflit syrien. Les deux
groupes, les Casques blancs et la Syrian American Medical Society, sont
financés par des gouvernements occidentaux (8), qui cherchent ouvertement un
changement de régime en Syrie et ont donc intérêt à fournir un prétexte
humanitaire pour justifier l’intensification de leur intervention dans le pays.
Les Casques blancs et la Syrian American Medical Society financés par les
gouvernements occidentaux sont alliés aux djihadistes anti-gouvernement et ne
sont actifs que « dans les zones contrôlées par l’opposition ». (9) Eux aussi
sont clairement des parties intéressées.
Quatrièmement, The New York Times a
indirectement révélé un mobile possible pour les deux groupes de produire des
histoires d’atrocités inventées. « Une nouvelle attaque chimique confirmée en
Syrie, a noté le a déclaré]…[journal, poserait un
dilemme pour le président Trump, qui récemment qu’il voulait faire sortir les
Etats-Unis de Syrie ». (10)
Les récentes réflexions de Trump sur la fin de l’occupation militaire
américaine de près d’un tiers du territoire syrien, dont les plus riches champs
pétroliers du territoire, ont rapidement rencontré l’opposition du Pentagone,
dirigé par le secrétaire à la Défense Jim Mattis. Le président américaine a
accepté avec réticence de poursuivre l’occupation, à condition qu’elle se
termine en quelques mois plutôt qu’en quelques années.
Fabriquer une atrocité ferait pression sur Trump pour qu’il maintienne
indéfiniment l’occupation américaine et fasse peut-être intensifie
l’intervention militaire en Syrie, pour le plus grand plaisir des insurgés
islamistes, leurs alliés les Casques blancs et la Syrian American Medical
Society allies, ainsi que les planificateurs de guerre américains.
Si telle est l’intention, la manœuvre semble avoir réussi. Trump a réagi
sur Twitter au rapports non vérifiés (et invérifiables), en déshumanisant le
président Bachar al-Assad, le traitant d’ « animal », dont le président a dit
qu’il était responsable d’une « catastrophe humanitaire sans aucune raison ».
Que le département d’Etat américain ait reconnu que les rapports n’étaient pas
confirmés n’a pas suffi à retenir un Trump « tirant à l’aveuglette ».
Cinquièmement, une attaque chimique
par le gouvernement syrien serait manifestement suicidaire et donc semblerait
hautement improbable. L’Armée arabe syrienne est sur le point de remporter une
victoire presque inévitable dans la Ghouta orientale. Pourquoi annulerait-il
ses gains en donnant aux Etats-Unis un prétexte pour poursuivre leurs
intervention militaire en Syrie, après que Trump a signalé son intention de
retirer les troupes américaines ?
Sixièmement, il est difficile de
concevoir un quelconque avantage militaire pour l’Armée arabe syrienne à
déployer des armes chimiques. L’armée syrienne a des méthodes conventionnelles
pour tuer plus meurtrières que les agents chimiques, dont les effets sont imprévisibles
et généralement limités. Dans tous les incidents présumés d’attaques chimiques
en Syrie, le nombre de victimes est toujours inférieur à celui qui pourrait
facilement être obtenu avec des attaques aériennes et d’artillerie. Pourquoi,
alors, le gouvernement syrien utiliserait-il des armes chimiques assez
inefficaces, créant un prétexte pour la poursuite de l’intervention américaine,
alors qu’il pourrait utiliser des armes conventionnelles plus meurtrières sans
franchir la ligne rouge ?
Septièmement, une grande partie du
discours sur les armes chimiques en Syrie suppose implicitement que le
gouvernement syrien en possède, même si le pays coopère depuis des années avec
l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques pour les éliminer.
Enfin, des allégations
d’utilisation d’armes chimiques sont régulièrement faites contre le
gouvernement syrien et même si, par la répétition, elles ont été transformées
en vérités officielles, toutes se sont révélées non vérifiées. Jim Mattis l’a
reconnu le 2 février dernier lors d’une conférence de presse.
– Question : Seulement pour être
sûr que je vous ai bien entendu, vous dites que vous pensez qu’il est probable
qu’ils les aient utilisées et que vous cherchez des preuves ? Est-ce cela que
vous avez dit ?
Nous n’en avons pas la preuve … Nous
cherchons la preuve…]…[– Mattis :
– Donc la probabilité n’était pas ce que vous – vous ne la qualifiez pas de
probabilité ? J’ai cru que j’ai utilisé – que vous aviez utilisé ce mot ; je
suppose que je vous ai mal compris.
– Eh bien, il y a certainement des groupes qui disent qu’ils l’ont utilisé.
Et ils pensent qu’il y a une probabilité, donc nous cherchons la preuve.
– Donc ils y a une preuve crédible qu’il y a du sarin et de la chlorine –
– Non, je n’ai pas eu la preuve, pas spécifiquement. Je n’ai pas la preuve.
Ce que je dis c’est que d’autres que des groupes sur le terrain, des ONG,
des combattants sur le terrain ont dit que du sarin a été utilisé. Donc nous
cherchons la preuve. Je n’ai pas de preuve, crédible ou non. (11)
L’absence de preuve n’est pas une preuve d’absence, mais ce n’est pas non
plus une preuve de culpabilité. Le manque total de preuve, ainsi qu’un contexte
politique qui favorise la production d’affirmations fallacieuses, suggère que
les dernières allégations sur les armes chimiques sont – comme toutes les
précédentes, au mieux douteuses.
Notes :
1. Raja Abdulrahim, “Dozens killed in alleged
chemical-weapons attack in Syria”, The Wall Street Journal, 8 avril
2018.
2. Ben Hubbard, “Dozens suffocate in Syria as
government is accused of chemical attack”, The New York Times, 8 avril
2018.
3. Hubbard.
4. Hubbard.
5. Zeina Karam and Philip Issa, “Syrian rescuers
say at least 40 people killed in eastern Ghouta has attack”, The Associated
Press, le 8 avril 2018.
6. Le 8 avril
7. Abdulrahim, le 8 avril.
8. Raja Abdulrahim, “Syria airstrikes hit
hospitals in rebel territory”, The Wall Street Journal, le 5 février
2018; Louisa Loveluck et Erin Cunningham, “Dozens killed in apparent chemical
weapons attack on civilians in Syria, rescue workers say”, The Washington
Post, le 8 avril 2018.
9. Abdulrahim, le 8 avril; Abdulrahim, le 5 février.
10. Hubbard.
11. À la disposition des médias, par le secrétariat Mattis au Pentagone,
Secrétaire à la Défense James N. Mattis, 2 février 2018, https://www.defense.gov/News/Transcripts/Transcript-View/Article/1431844/media-availability-by-secretary-mattis-at-the-pentagon/
Source : le Saker
francophone
L’ex chef des SAS britanniques : Personne ne croit qu'Assad a utilisé des
armes chimiques
L'ancien chef des forces spéciales britanniques affirme que
personne dans l'armée ne croit que le président Assad était derrière l'attaque
chimique à Douma.
Le Major Général Jonathan Shaw a défié le récit
dominant qui suggère qu'Assad a gazé son propre peuple, en disant: « Pourquoi
Assad utiliserait-il des armes chimiques en ce moment? Il a gagné la guerre. Ce n'est pas
seulement mon opinion, elle est partagée par les commandants supérieurs de
l'armée américaine. Il
n'y a aucune raison derrière l'implication d'Assad. Il a convaincu les rebelles
de quitter les zones occupées dans les bus. Il a gagné leur territoire. Alors pourquoi
prendrait-il la peine de les gazer? »
Dailymail.co.uk rapporte: S'adressant exclusivement
à The Mail on Sunday, l’ex commandant des SAS et du régiment
Parachute a ajouté: "Les djihadistes et les différents groupes
d'opposition qui luttent contre Assad sont beaucoup plus motivés pour lancer
une attaque d'armes chimiques. et faire croire
qu'Assad était responsable.
"Leur motivation est qu'ils veulent garder les
Américains impliqués dans la guerre, surtout après que Trump disant que les
Etats-Unis allaient quitter la Syrie pour que d'autres personnes puissent
prendre le relais ".
Son point de vue a été repris par l'amiral Lord West,
ancien chef de la Royal Navy, qui a déclaré: «Si je conseillais le président
Assad, pourquoi lui dirais-je utiliser des armes chimiques à ce stade? Cela n'a aucun sens. Mais
pour les groupes d'opposition djihadistes, je peux voir pourquoi ils le
feraient.
«Mais il faut donner à Theresa May le bénéfice du doute et croire
qu'elle a vu une preuve sans équivoque qui ne laisse aucun doute sur le fait
qu'Assad était derrière l'atrocité. »
Hannibal GENSERIC
encore une fois de plus; les puissances sataniques d'Amérique et d'Europe veulent causer la 3e guerre mondiale; surtout l'Angleterre avec son empoisonnement bidon;qui agit déjà comme son ancienne colonie (usa);elle veut encore causer une guerre mondiale comme elle l'a fait pour la première et pendant longtemps l'on a cru que c'était les allemands qui étaient à l'origine; combattez entre vous et je verrai comment les africains viendront encore vous libérer comme il l'on fait pour la France en 1940 et ont reçu que de l'ingratitude et du mépris de ce même pays. je suis dictateur comme Vladimir poutine;comme Mr assad;comme kim jung un;Rohani;comme Paul biya;comme kadhafi;comme Mugabe,comme Mr obiang...
RépondreSupprimerla parole du plus puissant... de la bête immonde est toujours...
RépondreSupprimerqui ose dire aux amerloques que viendra un jour où les japonais et les autres peuples que vous napalmés dans le temps vietet autres vous feront payer la note..
et bensalem trouvera un autre cavalier pourvu que le pétrole ne tari pas