L’oligarque
que les manips médiatiques et l’usage machiavélique du repoussoir
lepéniste ont placé à l’Élysée n’aura pas mis un an à révéler sa vraie
nature : celle d’un redoutable ennemi de ce qu’il est convenu de nommer
« l’Etat de droit ».
Sur le terrain linguistique, Macron viole
imperturbablement l’Article II-a de la Constitution qui dispose que « la
langue de la République est le français » : « Make the planet great
again ! » est l’intitulé d’un site officiel de l’Elysée, « France is
back ! » est le slogan que Macron a promu dans ses discours, prononcés
en anglais de Versailles à Davos, devant les P.-D.G. de
multinationales ; sans parler du Business Globish
incompréhensible qui larde de pédantisme « managérial » les allocutions
de l’ex-Young leader devenu trader chez Rothschild. Comment se fait-il
qu’aucun député, qu’aucun sénateur, qu’aucun média de masse, qu’aucun
quotidien national ou régional n’ait durement pointé ces infractions
graves et répétées à la Constitution, traitée en chiffon de papier, et à
la langue française, que Macron a feint d’honorer devant une Académie
française majoritairement frappée de servitude volontaire ?
Et
voilà que désormais, Macron viole ouvertement l’Article II de la Loi
laïque de 1905 (qui fait partie du « bloc de constitutionnalité ») en
discourant devant les évêques pour affirmer que « le lien entre l’Etat
et l’Eglise a été abîmé » et qu’il entend désormais le « réparer » en
dialoguant systématiquement avec la hiérarchie catholique. Or cet
article de la Loi séparant l’Etat des Eglises dispose que « la
République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ». En conséquence de
quoi, nul président de la République, nulle personnalité censée
représenter l’Etat, ne sont autorisés à cultiver, dans l’exercice de
leurs fonctions, un « lien » parfaitement illégal et anticonstitutionnel
entre l’Etat républicain et tel ou tel culte, qu’il soit catholique,
protestant, juif (on pense aux éternels « dîners du CRIF », cette
machine à blanchir les crimes de guerre de Netanyahu) ou musulman (on
pense à la volonté acharnée de certains de établir un « Islam de
France » : c’est-à-dire en clair, à mettre en place un concordat
totalement contraire à la lettre comme à l’esprit de la loi de 1905.
Bien
entendu, la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa, qui se prétend laïque,
se tait, comme si le cléricalisme, cette sempiternelle alliance
antipopulaire du Trône et de l’Autel, n’avait pas été de tout temps
l’ennemi de l’égalité hommes/femmes. Là encore, peu nombreuses sont les
réactions qui vont à l’essentiel : la forfaiture que constitue ce
discours d’un chef de l’Etat qui piétine la légalité constitutionnelle ;
au contraire, le Parlement et la grande presse sont majoritairement
complices, voire enthousiastes ; quant à l’« opposition », elle est
plutôt discrète si l’on excepte quelques dignes voix insoumises qui
gagneraient en efficacité si, sortant de la seule indignation, elles
rappelaient précisément le texte de la loi de 1905 en pointant son
indubitable violation par le chef de l’exécutif. On espère au moins que
les catholiques progressistes et laïques protesteront puisque Macron a
même eu le culot, le 9 avril 2018, de dicter aux évêques ce que devrait
désormais être leur « engagement », bafouant ainsi le principe laïque –
protecteur des convictions de chacun ! – que Victor Hugo formulait
ainsi : « l’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». On savait certes que la
cinquième « République », décadente et en voie de dissolution dans l’UE
néolibérale, cléricale et atlantique, est devenue incapable de susciter
des Jean Moulin ou des Ambroise Croizat : on constate qu’elle peine
désormais à secréter, ne serait-ce qu’un nouveau Gaston Monnerville
appelant à destituer les fauteurs de forfaitures suprêmes ! A quand donc
une manifestation nationale combative des vrais républicains appelant
le peuple à refuser le dynamitage en marche de la République souveraine,
laïque, sociale, une, démocratique et indivisible dont l’actuelle
constitution se réclame encore en principe !
Cette même légalité
que Macron interprète dans sa forme la plus inexorable quand il s’agit,
contre « la rue », de matraquer les écolos de Notre-Dame-des-Landes, de
traquer des migrants calaisiens, de soutenir d’indignes doyens attentant
aux franchises universitaires, ou de briser la grève cheminote par tous
les moyens possibles, qu’ils soient médiatiques, économiques
(propagande éhontée sur les autoroutes pour le covoiturage, utilisation
de fait de jaunes sans honneur pour tirer des trains, réquisition
maximale des « bus Macron ») et, n’en doutons pas, répressifs et
policiers le moment venu si la mollesse de nos réactions ordinaires
laisse accroire à Macron-Thatcher que la chose est devenue « jouable ».
Citoyens
qui lisez ceci, ne haussez pas les épaules en disant : « détails que
tout cela : vu ce qui se passe sur le terrain social, les entorses à la
langue et à la laïcité institutionnelle sont peu de chose ». Faux !
Toutes ces “ défaisances ” de ce qui subsiste de la nation républicaine
marchent du même pas : en réalité, la liquidation des maigres garanties
constitutionnelles que la Cinquième « République » en voie
d’auto-dilution dans une UE de plus en plus dictatoriale, accordait aux
citoyens, accompagne logiquement la casse méthodique des conquêtes
sociales de la Résistance et de l’indépendance nationale, qui les
rendait possibles.
Avec qui plus est, sous la poussée belliciste de Hollande et de la « gauche » impérialiste, type Libération,
la décision aventuriste de frapper la Syrie souveraine au risque
d’affronter l’armée russe et de déstabiliser la paix mondiale. A
l’instar de Bush et de Trump, Macron ignorerait ainsi le droit
international en contournant cyniquement l’ONU (les veto russe et
chinois sont dits « scandaleux » quand ils protègent le Proche-Orient
contre les faucons étasuniens alors que le veto américain est tout
naturel quand il protège le boucher Netanyahu d’une condamnation de la
« communauté internationale » : parlementaires français et presse sont,
là encore, très majoritairement complices de ce deux poids/deux mesures
monstrueux !).
S’il en est temps encore, il urge de comprendre ce
dont Macron est le nom : celui d’une casse tous azimuts, au profit de
l’oligarchie capitaliste, de l’héritage progressiste français. D’une
casse « en même temps » sociale, industrielle, nationale, scolaire,
universitaire, diplomatique et institutionnelle qui ne fait que
s’aggraver depuis, au moins, l’élection (sous influence de l’argent
étranger ?) de Nicolas Sarkozy. Une casse qui deviendra vite
irréversible si la gauche populaire continue d’éluder l’indispensable
lutte pour une sortie, par la voie progressiste, de cette construction
euro-atlantique qui mène notre pays vers la mort, le reniement et le
déshonneur.
C’est pourquoi il est indécent d’entendre la gauche
politico-syndicale établie bêler à l’unisson sur la « légitimité » de
Macron, pour lequel, il est vrai, Mme et MM. Groison, Laurent, Berger,
Martinez, etc., ont appelé à voter le 6 mai 2017 en présentant le
bulletin Macron comme un rempart antifasciste. Et en oubliant pour
l’occasion que l’actuelle « majorité parlementaire » a été « élue » sur
la base d’une participation extrêmement minoritaire des citoyens (44%
des inscrits se sont déplacés, 56 % ont boycotté de fait le second tour
des législatives : c’est le taux le plus bas de participation jamais
atteint sous les quatre dernières Républiques !). En outre, aurions-nous
déjà oublié que ce « président » pseudo-« jupitérien », officie dans le
cadre du Traité de Lisbonne, ce clone de la « constitution européenne »
qu’avait pourtant rejetée le 29 mai 2005, et avec elle le drapeau et
l’hymne européen mentionnés dans le TCE et officialisés par Macron, le
vote du peuple souverain ?
Oui, un « président de la République »
aussi mal « élu » et violant à ce point la loi républicaine (fût-ce
celle d’une « démocratie » bourgeoise de plus en plus rabougrie), oui,
un « président de tous les Français » lançant contre les cheminots une
contre-réforme que ne mentionnait nullement le « pacte présidentiel »,
oui, un « chef de l’Etat » inscrivant l’état d’urgence liberticide dans
la loi ordinaire, harcelant sans relâche le monde du travail et la
jeunesse populaire (c’est-à-dire 90% de la nation !), oui, un président
qui annonce déjà qu’il violera au besoin le droit international en Syrie
(Macron a déclaré qu’il frapperait l’Etat syrien, quoi que décide le
Conseil de Sécurité !), autrement dit, un chef des armées et de la
diplomatie qui annonce cyniquement qu’il est prêt à enterrer l’ONU sans
égards pour la paix mondiale, oui, un « président » censé protéger la
Constitution et exécuter la loi commune, mais qui, dans les faits, les
viole constamment en toute impunité, oui un tel « président » est
illégitime. Les militants, anciens résistants et intellectuels
communistes que nous sommes, resteront-ils encore longtemps presque
seuls à le dire ?
Que ceux qui accablent ordinairement le
communisme de l’épithète infamante de « totalitarisme » mais qui
refusent de voir la fascisation galopante de l’agonisante « démocratie
française », prennent donc dix secondes de recul avec l’anticommunisme
obsédant qui leur obstrue la vue ; qu’ils méditent une minute, en
l’appliquant à Macron, le mot de Lénine : « L’impérialisme, c’est la
réaction sur toute la ligne », et ils verront vite qu’il ne s’agit pas
là hélas, d’une formule polémique et « datée », mais bien d’un constat
incontestable, plus vrai et plus actuel que jamais, dont tous les
démocrates véritables doivent tirer au plus tôt, avec courage et
détermination, toutes les conséquences militantes.
Georges GASTAUD, Annie LACROIX-RIZ
Texte soutenu par Léon
Landini, ancien officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance,
officier de la Légion d’honneur, et Pierre Pranchère, Combattant
volontaire de la Résistance, ancien député communiste. Georges Gastaud
est philosophe, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en
France (PRCF) Annie Lacroix Riz est historienne, professeur émérite
d’histoire contemporaine à l’Université de Paris VII.
»» https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/untitled-36/
Damas rend la légion d’honneur d’Assad à la France, «esclave» de Washington
La
présidence syrienne a annoncé jeudi avoir rendu la Légion d’honneur
attribuée par la France en 2001 au président Bachar al-Assad qui ne
portera pas une décoration remise par «l’esclave» des États-Unis.
L’entourage
du président français Emmanuel(le) Macron avait indiqué lundi que la France
avait engagé une procédure de retrait de la Légion d’honneur au
président Assad, deux jours après la participation de Paris à des
frappes contre des sites du régime syrien.
«Le
ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a officiellement
rendu à la République française, par le biais de l’ambassade de Roumanie
à Damas, qui parraine les intérêts français en Syrie, la décoration de
grand-croix de la Légion d’honneur accordée au président Assad par
l’ancien président français Jacques Chirac», indique la présidence dans
un communiqué.
La
décision de rendre la légion d’honneur a été prise après «la
participation de la France à l’agression tripartite aux côtés des États-Unis et du Royaume Uni contre la Syrie le 14 avril», selon le
communiqué.
«Il
n’est point d’honneur pour le président Assad de porter une décoration
attribuée par un régime esclave (...) des États-Unis qui soutient les
terroristes», indique encore la présidence.
Le
président syrien avait été fait grand-croix (le plus haut grade) de la
Légion d’honneur par le président Jacques Chirac en 2001.
Hannibal GENSERIC
Comme tous les lâches qui ont du pouvoir, il s'agite car il nous sait impuissant et comme la veulerie n'est pas limitée chacun cherche à profiter du peut de liberté qui subsiste.
RépondreSupprimerNous ne sommes pas impuissants bien au contraire, nous sommes les plus forts par le nombre; ils ne sont grands que parce que nous nous mettons a genou.
RépondreSupprimerPersonne ne vous a demande de vous mettre a genou!
Tout à fait Gilles, si nous nous unissions tous contre cette injustice et ce pantin qui se prend pour un président, nous serions les plus forts, il faut pour cela enterrer la peur.
RépondreSupprimer"SI" et "IL FAUT" Nous renvoient au premier commentaire. Quand au "nombre" il est risible. Le nombre ne prendra de valeur que quand nous seront tous avec l'UPR le seul parti Politique. Les autres sont des parasites.
SupprimerUn homme a demandé aux parlementaires de lancer une procédure de destitution du président de la république suite à la frappe injustifiée en Syrie , c'est François Asselineau , président de l'UPR ! Les médias n'en ont pas parlé alors qu'ils auraient dû le faire . L'UPR est le seul parti qui doit réellement lucide sur la situation de la France.
RépondreSupprimerje ne sait pas a qui ont a vraiment affaire mais ces gens sont dangereux a l'extreme il faut que l'opinion publique ce reveil parceque l'humanité court a sa perte
RépondreSupprimervous avez affaire au pouvoir occulte son but c'est de mettre les français a genou,pour cela des moyens importants sont mis en oeuvre ,les médias le système juridique et les banques bien sur ,son armé est formée principalement par les juifs sionistes ,on les trouve partout dans les postes clés ,ils ont aucune pitié pour les citoyens français que déjà ils exploitent avec des salaires de de misères
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