Le président courtois Emmanuel(le)
Macron, porteur de com’ en milieu hospitalier et amateur de lingettes nettoyantes
après la pêche aux anguilles, a eu récemment l’occasion de s’entretenir avec le
président Trump au sujet d’une attaque chimique qui aurait été menée – divine
surprise ! – par le « régime de Damas » contre des civils de
Douma dans la Ghouta. L’énarque présidentié s’est montré partisan de la
« réaction ferme » d’une communauté internationale qui exclut
depuis toujours la Russie, la Chine, la Corée du Nord et les États dits
« voyous » qui ont toujours eu la voyouterie d’échapper aux accords
tacites d’une mondialisation balayeuse de souveraineté et accapareuse de
profits.
Le président-projet, élu contre blabla
par le troupeau crédule des abonnés aux urnes, n’a certainement pas rénové la
politique en se rangeant à l’avis de la plus grande puissance néocoloniale du
moment, qui prétend, par la bouche automatique de son automatique ambassadrice
auprès de l’ONU – j’ai nommé l’indéfroissable Nikki Haley – que « justice
doit être faite aux yeux du monde » en Syrie.
Peu convaincu, personnellement, des bonnes
intentions de la nation qui a fait du destin manifeste sa signature et
qui, depuis sa naissance, n’a jamais cessé de massacrer les populations sans
défense – des Peaux-Rouges assassinés à coups de Winchester aux Vietnamiens
carbonisés à l’arme chimique pour ne prendre que ces exemples parlants – je
n’aurai sans doute pas le droit d’ajouter mes yeux à ceux du monde ni de
prétendre faire partie de la communauté internationale – du mensonge qui
rapporte – puisque je ne trouve pas mon aliment dans ce que déversent les
médias à bennes basculantes qui ne sont que les transporteurs d’épluchures
débitées par les master-chefs de la doxa néolibérale à feu vif.
Mais puisqu’il est question de justice,
la seule chose qui me vient à l’esprit est que, si justice devait être faite en
Syrie, ils seraient nombreux les banquiers, les rois, les présidents, les
ministres, les ambassadeurs et autres tripatouilleurs géopolitiques à devoir
s’agenouiller sous le couperet vengeur.
Ils seraient nombreux et nous
reconnaîtrions dans l’enfilade des condamnés des têtes connues et bien connues,
les têtes parlantes et peu pensantes de ceux qui, depuis sept ans, ont récité
leur leçon à toutes les tribunes et crachoté leurs litanies devant toutes les
caméras, appelant avec un cynisme et une absence d’âme qui forcent
l’étonnement, à déchiqueter un pays afin de le livrer, bien mouliné et bien
saignant, aux becs jamais assez exaucés des rapaces en costards qui ne se
nourrissent que d’agonies et de pleurs et que, j’espère, la Terre, soudain
béante, déglutira un jour dans un hoquet brutal de fosse septique bruyamment
rassasiée.
Bruno Adrie
10 avril 2018
Pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie, par
Caroline Galactéros
Alors
que la France s’apprête vraisemblablement à frapper la Syrie, en représailles
aux attaques chimiques supposées, Caroline Galactéros plaide pour un sursaut
d’indépendance nationale. Selon elle, la France ne doit pas s’aventurer dans
une nouvelle coalition.
Il faudrait agir
vite, se montrer ferme, intraitable, juste! Il s’agirait là d’un «devoir
moral»! On a bien entendu et lu. Le discours moralisateur sur la sauvegarde des
civils innocents, pourtant inaudible après sept ans de guerre et de
déstabilisation de la Syrie, est toujours le même. C’est là le comble du cynisme en relations
internationales, que nous pratiquons pourtant sans états d’âme depuis
des décennies. Pendant
ce temps, la guerre silencieuse du Yémen continue. Ces civils-là n’existent
pas, ne comptent pas.
Mais certaines
images de guerre et de civils otages d’une sauvagerie généralisée irritent plus
que d’autres nos consciences lasses d’Européens déshabitués de la violence et
gonflés d’une prétention à connaître, dire et faire le Bien. Soit.
Mais agir contre
qui? Qui faut-il punir? Le régime de «l’animal Assad», comme l’a appelé Trump?
L’Iran? La Russie? Vraiment? Et si ce trio noir que l’on désigne exclusivement
depuis des mois à la vindicte populaire internationale n’était qu’un leurre,
proposé à notre indignation sélective pour ne pas réfléchir à nos propres
incohérences?
À qui profite le crime?
C’est cette
vieille question, mais toujours pertinente, qui paraît désormais indécente.
Quel serait
pourtant l’intérêt de la Russie de laisser perpétrer une telle attaque, alors
que, ne nous en déplaise, bien davantage que notre «Coalition internationale»,
elle cherche la paix, l’organise pragmatiquement, et est la seule depuis sept
ans à engranger quelques résultats qui évidemment contreviennent à nos intérêts
et à ceux de nos alliés régionaux?
On semble aussi
avoir totalement oublié une donnée fondamentale du conflit: les malheureux
civils de la Ghouta, comme ceux des ultimes portions du territoire syrien encore
aux mains des «rebelles» djihadistes ou de Daech, sont des boucliers humains,
peut-être même, en l’espèce, sacrifiés par ces mêmes apprentis démocrates
suppôts d’al-Qaïda et consorts pour entraîner l’Occident dans une guerre
ouverte avec Moscou et Téhéran.
Car si l’on
quitte le microscope pour la longue-vue, il est permis de décrire à partir de
cette dernière séquence syrienne un contexte stratégique global infiniment
préoccupant pour l’Europe, et singulièrement pour la France, qui risque de
prendre les avant-postes d’une guerre qui n’est pas la sienne, dont elle fera
les frais et qui neutralisera durablement l’ambition présidentielle affirmée de
prendre le leadership politique et moral de l’Union européenne. Nos amis
allemands ou italiens sont d’ailleurs moins cynico-idéalistes, mais plus
prosaïques que nous. Ils avancent prudemment, vont et viennent entre Beyrouth
et Damas pour pousser leurs pions en cette phase douloureuse et recueilleront
les fruits de notre marginalisation radicale quand la reconstruction syrienne
arrivera.
On punit la
Russie. On la punit d’être la Russie, déjà, et d’avoir réussi son retour sur la
scène mondiale.
On la punit de
vouloir la paix en Syrie et de chercher à la mettre en musique politiquement à
Astana ou à Sotchi. On la punit d’avoir sauvé Damas et son régime diabolisé du
dépècement qu’on leur promettait et qui s’est fracassé sur la résilience
populaire et gouvernementale syrienne et a déjoué partiellement au moins la
confessionnalisation des affrontements politiques et sociaux que l’Occident
encourage, sans en comprendre le danger insigne pour ses propres sociétés, et
notamment en Europe.
La guerre en
Syrie a été gagnée militairement par l’armée gouvernementale. Militairement,
mais pas politiquement. Cette victoire sur le terrain au prix d’une guerre
brutale (comme toutes les guerres, même celles menées depuis les airs et qui
n’ont de chirurgicales que le nom), nous est proprement insupportable car cela
nous force à faire la paix, ce que nul ne veut mis à part… Moscou. Ah, Moscou!
L’impudent Vladimir Poutine trop bien réélu qui nous nargue avec sa coupe du
monde, où des millions de gens vont découvrir un visage de la Russie qui ne les
terrifiera pas.
Et puis derrière Moscou, on vise
évidemment Téhéran, dont l’allié israélien, en pleine idylle officielle avec le
centre mondial du salafisme – l’Arabie saoudite – qui a toutefois
opportunément décidé de faire peau neuve, ne peut tolérer l’émergence
régionale, tant le niveau sociétal, culturel, technologique et commercial de ce
pays lui fait de l’ombre bien au-delà de la seule crainte d’un (dés)équilibre
stratégique modifié par sa nucléarisation ultime.
Bref, nous sommes en train de tomber dans un vaste piège qui
se joue sur plusieurs fronts, et de nous ruer, en croyant ainsi
exister, sur le premier os qu’on nous jette. De ce point de vue, l’affaire
Skripal pourrait bien n’avoir été que le hors-d’œuvre de la séquence actuelle. Elle a posé le premier étage d’une
repolarisation politique et sécuritaire de l’Europe autour de Londres, et
surtout sous la bannière de l’OTAN. Car c’est là l’ultime manœuvre:
remettre au garde-à-vous les Européens qui, depuis l’arrivée de Donald Trump
et le Brexit, s’étaient pris à rêver d’une autonomie européenne en
matière de politique et de défense… Péril suprême pour le leadership américain
sur le Vieux Continent, heureusement contrebalancé par les rodomontades de
quelques nouveaux européens qui refusent leur arasement identitaire et mettent
à mal tout projet d’affranchissement sécuritaire collectif. Le Secrétaire
américain à la défense, le général Mattis, a d’ailleurs été très clair: les
Européens doivent en effet consacrer 2 % de leur PIB à la défense, mais pour
acheter des armes américaines et demeurer dans l’orbite otanienne évidemment,
l’Alliance constituant le cadre naturel et nécessaire de la défense de
l’Europe. Fermez le ban!
Caroline Galactéros, 10-04-2018
Docteur en sciences politique et colonel au sein de la
réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet
d’intelligence stratégique Planeting. Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a
notamment publié Guerre, Technologie et société (éd. Nuvis, 2014).
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Qui profite ? La Russie,C'est le possibilité de 50%. L'AMÉRIQUE et L'ANGLETERRE, c'est le possibilité d'95%.L'Europe, c'est le possibilité de 90%. Les pays arabes, c'est le possibilité de 85%. L'asie, c'est le possibilité de 50%. L'Amérique du Sud, c'est le possibilité de 60%. L'ocanie, c'est le possibilité de 40%. L'Afrique, c'est le possibilité de 50%. Le mobile : La vengeance ? Oui. La conquête ? Oui, c'est 100%. Le nom de faux religion ? Oui. C'est la richesse ? Pas sûr. Le massacre des peuples ? C'est possible si on pense être le peuple élu. La haine ? Oui, c'est 100%. Le mépris de l'humanité ? C'est totalement possible. C'est la fin, la premier qui y paye, c'est la france est envahi. Le coupable sera La France si on croit sur l'affaire de Sarkozy. Ou le coupable sera l'Angleterre voulait la France pour l'histoire de Jeanne d'arc. Ou la Russie voulait la France et l'Europe, les États-Unis pour avoir sali son honneur ou Les États Unis voulait le monde. Les pays arabes voulait l'Europe pour avoir sali l'honneur des morts. La Chine se venge d'états unis pour être envahi. Je veux dire que les pays ont le mobile de crime. Un seul mobile sera le mépris et la haine de l'humanité. C'est la réponse possible que je le pense.
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