La France a déclaré qu’elle envoyait des troupes au nord de la Syrie pour soutenir les Kurdes.
Le président Macron a annoncé
la décision sans précédent de Paris après avoir rencontré des
dirigeants kurdes dans la capitale française la semaine dernière, une
décision dénoncée en résumé par Ankara comme le « dépassement d’une ligne rouge ».
Ankara dénonce un pays d’Europe occidentale soutenant le terrorisme
avec ce que la Turquie considérerait ironiquement comme une « invasion »
de la Syrie. Les conflits intra-OTAN atteignent un point d’ébullition
avec les États-Unis, la Grèce et maintenant la France s’alignant tous
contre les intérêts régionaux de la Turquie en réponse à l’approche
multipolaire d’Ankara après le coup d’État.
Cela exerce une énorme pression sur le président
Erdogan pour reculer ou faire dangereusement face aux conséquences de cet acte.
Le dirigeant turc a refusé de reculer et il est maintenant contraint
d’affronter les perspectives d’un soutien conjoint américano-français à ce que
son gouvernement considère comme des terroristes kurdes, ce qui ne fera que
renforcer son désir d’intensifier la réorientation stratégique de son pays vers
l’Est.
Non seulement cela, mais la Turquie pourrait contrer asymétriquement
le déploiement militaire hostile de la France via les forces pro-Ankara
dans le nord de la Syrie. Les médias turcs ont divulgué
l’emplacement de chaque base où les forces françaises seraient censées
être déployées comme ils l’ont fait pour les Américains l’été dernier,
ce qui peut être interprété comme une menace tacite que les troupes des
deux pays pourraient être ciblées par des groupes armés sympathisants
de la Turquie dans le cadre de la « guerre civile de la Rojava »
qui se déroule dans le nord de la Syrie. Les plans de la France pour
aider les États-Unis sur ce champ de bataille et même de les remplacer,
dans une certaine mesure. Si Trump confirme « très bientôt » ses intentions de quitter le pays, cela pourrait inévitablement conduire Paris à un second bourbier malien. Elle serait alors contrainte de lutter contre les rebelles dans ce qui est devenu une « guerre civile à plusieurs niveau dans une guerre civile » et non contre les terroristes.
Les développements rapides montrent que l’ancien modèle de
colonialisme ne fonctionne plus dans les sociétés post-coloniales où les
anciens colonisateurs cherchaient à exploiter les groupes minoritaires
contre la majorité. Les habitants du nord-est de la Syrie ne permettront
pas à leur ancien colonisateur de retourner dans leur pays et
d’utiliser les Kurdes pro-occidentaux comme outil de substitution pour
supprimer la majorité arabe. En outre, la Turquie coopère avec la Russie
via le processus de paix d’Astana et atteindra vraisemblablement un
éventuel « compromis » pour au moins restituer
nominalement les territoires que ses groupes rebelles alliés contrôlent à
l’autorité du gouvernement syrien. Cela se fera probablement après
avoir sécurisé sa position géopolitique par la prochaine « révision constitutionnelle » mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui conduira probablement à un certain degré de « décentralisation ».
La France, cependant, n’a pas l’intention de faire la même chose
vis-à-vis de ses mandataires et de la Russie, de sorte que la France
représente une menace beaucoup plus grave pour la souveraineté syrienne
que la Turquie en ce moment.
Andrew Korybko
Traduit par Hervé, relu par Cat pour le Saker Francophone
imaginez un seul instant un déferlement de bombe en France se sera quoi la réaction de la population ? car à force de foutre de la merde chez les autres on fini toujours par en remmener un peut chez soi
RépondreSupprimerLe père Macron il ferait mieux de s'occupe de son peuple qui creve la faim et qui sont dans la rue pendant que lui et sa greluche se prennent pour des stars au USA
RépondreSupprimerce gamin va mener la france dans un merdier pas possible !on devrait le destituer ,le foutre à la porte !il représente un grand danger pour la france !
RépondreSupprimer