La
Russie poursuivra sa coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire avec l'Iran,
malgré les menaces de sanctions américaines, a déclaré samedi le vice-ministre
russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov. De son côté, la Chine a augmenté ses importation de pétrole d'Iran et du Venezuela.
Vendredi,
les États-Unis ont averti qu'ils pourraient imposer des sanctions à quiconque
fournirait de l'aide pour agrandir la centrale nucléaire iranienne de Bushehr.
La
Russie et l'Iran ont signé un traité pour la construction des deuxième et
troisième réacteurs de l'usine.
"Aucune
menace de sanctions supplémentaires ne viendra entraver notre coopération
légitime mutuellement bénéfique avec l'Iran", a déclaré Ryabkov.
Le
diplomate a ajouté que la Russie, comme l'Iran, avait "une grande
expérience" dans la vie sous les sanctions américaines.
«Nous
accepterons les menaces avec confiance et ne céderons pas à ce chantage. Nous
élargirons et développerons progressivement notre coopération avec l'Iran, y
compris dans le domaine de l'énergie nucléaire, en totale conformité avec le
droit international et les lois nationales de nos pays », a déclaré le
vice-ministre des Affaires étrangères.
L'Iran
a signé un accord avec la Russie pour la construction du premier projet
Bushehr, Bushehr 1, en 1992. En 2004, les pays avaient signé un traité
prévoyant la construction des deuxième et troisième réacteurs de l'usine.
L’Iran
pourra utiliser l’uranium fourni par la Russie et sous surveillance
internationale, comme il le fait pour le réacteur qui fonctionne déjà à
Bushehr.
La
surveillance internationale empêchera Téhéran d’avoir accès au combustible
irradié dont le plutonium peut être séparé, a ajouté le communiqué.
Les
sanctions liées à cette centrale nucléaire font partie d’un ensemble de mesures
plus large qui, selon le secrétaire d’État Mike Pompeo, visait à couper la voie
aux armes nucléaires iraniennes.
De janvier à mars, les importations
chinoises de pétrole en provenance d'Iran et du Venezuela ont considérablement
augmenté. Les experts estiment que la Chine tente d'aider ses partenaires
dans le contexte des sanctions américaines, mais il y a encore une autre
raison.
Au
premier trimestre de 2019, le volume de pétrole transporté par les pétroliers
d'Iran vers la Chine a augmenté de 78%, passant de 431.100 à 767.200 barils par
jour. Au Venezuela, le volume a encore augmenté, de 193%, passant de 84 200 à
246 800 barils par jour, selon le portail TankerTrackers.
Selon des
analystes russes, l’achat actif de pétrole par les Chinois en Iran et au
Venezuela est lié à la volonté de Beijing de soutenir ses partenaires dans le
contexte de pressions américaines.
«Marché gris»: l’Iran promet d’exporter son pétrole
malgré les sanctions américaines
Comme les États-Unis ont supprimé les exemptions qui
permettaient à huit pays d’acheter du pétrole iranien malgré l’embargo imposé
par Washington depuis novembre, l’Iran a décidé d’écouler son brut sur le
«marché gris», annonce l'agence Irna, se référant au vice-ministre iranien du
Pétrole.
L'Iran entend écouler son pétrole sur le «marché gris»
pour échapper aux sanctions américaines qu'il juge illégales, a déclaré
dimanche le vice-ministre iranien du Pétrole, Amir Hossein Zamaninia, cité par
l'agence Irna. «Nous avons mobilisé toutes les ressources du pays et nous
vendons du pétrole sur le marché gris.
« Il ne s'agit pas de contrebande mais d'une
réaction à des sanctions que nous considérons comme injustes et illégales», a expliqué le responsable. Et à compter de ce mois
de mai, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan,
l'Italie et la Grèce seront exposés à des sanctions américaines s'ils
continuent d'acheter du brut iranien.
Hannibal GENSÉRIC
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