lundi 27 mai 2019

Les corvettes russes, à 30 millions $, ont une portée 4 fois plus grande que celle des destroyers et croiseurs américains à 2 milliards $


La Russie rajoute des navires de guerre à sa marine à une cadence plus rapide que les États-Unis. La raison en est simple, alors que les États-Unis dépensent 14 milliards $ pour l'USS Gerald Ford, les Russes construisent des corvettes, une classe de navires de guerre de 500 à 1.000 tonne, qui, non seulement sont petits, mais ils sont bon marché. La classe la plus récente, Karakurt, coûte au budget russe 2 milliards de roubles, soit un peu plus de 30 millions de dollars.

Celles-ci ressemblent à des navires chétifs, mais voici le problème: ils peuvent frapper un navire de surface ennemi à partir d’une distance 4 fois supérieure à celle d’un destroyer (Arleigh-Burke) ou d’un croiseur (Ticonderoga) américain.
Quatre classes différentes de corvettes sont en cours de construction. La classe Buyan-M, dont 15 sont prévues et 10 sont déjà en service. La classe Steregushchiy, dont 24 sont prévues et 6 sont en service. La classe Karakurt dont 18 sont planifiés et un est déjà en service. Et la classe Gremyashchiy, dont 4 sont planifiés et 1 est déjà en service.
À l'exception de la classe Steregushchiy, tous ces navires peuvent tirer des missiles anti-navires Kalibr et P-800 Onyx d'une portée respective de 660 et 600 km. Steregushchiy porte un missile Kh-35 plus léger d’une portée de «seulement» 300 kilomètres.
La marine russe lance des missiles de croisière à partir d'une de ses corvettes dans la mer Caspienne contre des terroristes  islamistes à Alep, en Syrie.
Arleigh-Burkes et Ticonderogas tirent le missile anti-navire Harpoon d'une portée de seulement 130 kilomètres. Même si les États-Unis disposaient de missiles antinavires plus lourds, leurs principaux «combattants de surface» ne pourraient pas les lancer car leurs cellules d’armes multifonctionnelles seraient trop petites pour les accueillir. Un Arleigh-Burke a coûté 2 milliards de dollars, er l’ancien Ticonderogas a coûté 1 milliard de dollars au moment de leur construction. Les deux classes déplacent environ 10.000 tonnes chacun.
Les Arleigh-Burkes tirent la vieille bombe volante subsonique Tomahawk, qui peuvent détruire des fêtes de mariages de  mariages afghans, irakiens ou syriens, mais ils n’ont pas de capacité anti-navire.
De nombreuses corvettes russes plus anciennes sont spécialisées dans la lutte anti-sous-marine, mais 25 navires de la classe Tarantul, 4 navires de la classe Bora et 3 navires de la classe Buyan sont également capables de tirer les missiles P-800 ou Kalibr.
Ce n’est pas si mal , car ces navires sont suffisamment légers pour qu’on  puisse les échanger entre les flottes des mers baltique, noire et caspienne en fonction des besoins, en naviguant dans le réseau de rivières et de canaux de Russie.
C’est incroyable de voir à quel point l’US Navy a été abandonnée lorsqu’elle a raté toute la révolution des missiles navals, ce qui n’est pas une nouveauté. Sa technologie actuelle dans ce domaine date de 50 à 60 ans.
C’est également étrange, car dans le domaine de la guerre aérienne, l’armée américaine est obsédée par le fait de tuer à l’aide de missiles à longue portée. Toutefois, il devrait être beaucoup plus pratique pour un missile situé au-delà de l'horizon de frapper un navire qui se déplace lentement, qu'un avion à réaction beaucoup plus rapide, en particulier un chasseur qui peut manœuvrer avec précision pour l'éviter. 
Source
La dépense militaire des USA
Par Manlio Dinucci
La dépense militaire mondiale -selon les estimations du Sipri, le 29 avril- a dépassé les 1800 milliards de dollars en 2018, avec une augmentation en termes réels de 76% par rapport à 1998. Selon cette estimation, on dépense chaque minute dans le monde environ 3,5 millions de dollars en armes et armées.
À la première place se trouvent les États-Unis avec une dépense en 2018 de 649 milliards. Ce chiffre représente le budget du Pentagone, comprenant les opérations guerrières à l’étranger, mais pas toute la dépense militaire étasunienne. S’y ajoutent en effet d’autres postes de caractère militaire.
En tenant compte de ces postes et quelques autres, la dépense militaire des États-Unis se monte, en 2018, à environ 1000 milliards de dollars. En dépense pro capite, elle équivaut à 3 mille de dollars par habitant des États-Unis. La dépense militaire est la principale cause du déficit fédéral, grimpé à 1000 milliards, et en forte augmentation. Avec d’autres facteurs, elle fait gonfler la dette publique USA, montée en 2019 à plus de 22.000 milliards de dollars, avec des intérêts annuels de 390 milliards qui doubleront en 2025.
Ce système tient sur l’hégémonie du dollar, dont la valeur est déterminée non pas par la   réelle capacité économique étasunienne, mais par le fait qu’il constitue la principale monnaie des réserves de devises et des prix internationaux des matières premières. Cela permet à la Federal Reserve d’imprimer des milliers de milliards de dollars avec lesquels est financée la colossale dette publique USA à travers obligations et autres titres émis par le Trésor.
La dépense de la Chine est estimée par le Sipri à 250 milliards de dollars en 2018, même si le chiffre officiel fourni par Pékin est de 175. La dépense de la Russie est estimée à 61 milliards, plus de dix fois inférieure à celle des USA (en se limitant au budget du Pentagone).
Hannibal GENSERIC

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