Les deux clubs anglais (Liverpool, Tottenham) ont
renversé des situations plus que compromises pour se retrouver en finale de la
Ligue des champions. A l’image d’une saison marquée par des matchs d’anthologie
et des folles remontées, et ce, malgré l'absence de leurs attaquants vedettes
(Salah, Kane). Le fait que le héro de
la qualification de Tottenham, Lucas
Mora, ait été viré du PSG, est un
autre indicateur de l'incapacité des dirigeants du PSG à comprendre les
vrais valeurs du football de haut niveau.
Moralité : il ne sert à rien
d'avoir les joueurs les plus chers du monde, si l'esprit d'équipe, le cœur, la volonté, le "fighting
spirit" ne sont pas là. Les défaites répétées, en Ligue des Champions, du
PSG et du Barça en sont les meilleurs exemples. Chapeau, Messieurs les Anglais!
Hannibal GENSERIC
« Thank you football ». Parfois, des mots simples
suffisent.
Ce sont les premiers qui sont sortis de la
bouche de Mauricio Pochettino, l’entraîneur de Tottenham, après la
qualification historique et héroïque de son équipe pour la finale de la Ligue
des champions, mercredi 8 mai, face à l’Ajax Amsterdam. Les Spurs se sont imposés (3-2) au terme d’un match épique,
alors qu’ils étaient menés de deux buts à la mi-temps, et après avoir perdu le
match aller (1-0). Les émotions nées la veille de la folle
« Redmontada » de Liverpool face au FC Barcelone (victoire
4-0, après une défaite 3-0 à l’aller) étaient à peine retombées que le cœur des
amateurs de football s’est remis à battre très fort.
Les deux clubs anglais se
retrouveront en finale de la Ligue des champions le 1er juin à
Madrid, apothéose d’un cru 2018-2019 dont la phase finale restera comme l’une
des meilleures de l’histoire de cette compétition. Marquée par des matchs
d’anthologie, de folles remontées, et une épopée inachevée, celle de l’Ajax
Amsterdam.
« Je ne peux pas me souvenir
d’un match comme ça »
Les Hollandais ont été les premiers
à faire sentir aux amateurs de football que cette saison serait particulière.
Le 5 mars, ils éliminent en huitièmes de finale le Real Madrid, triple
tenant du titre, grâce à un éclatant succès 4 à 1 à Bernabeu. Les jeunes et
brillants Lanciers se révèlent aux yeux du monde.
Le lendemain, le PSG se fait sortir par une
équipe B de Manchester United sur un penalty concédé à la dernière
seconde, en dépit d’un probant succès acquis au match aller sur la pelouse
d’Old Trafford (2-0). Ce traumatisme ravive les douloureux souvenirs de la
remontada face au FC Barcelone en 2017.
Toujours en huitièmes de finale, la
Juventus Turin rattrape un retard de deux buts face à l’Atletico Madrid de
Diego Simeone, pourtant particulièrement compliqué à déstabiliser, grâce à un
triplé fracassant de Cristiano Ronaldo. Le 17 avril, le public assiste à
un quart de finale retour de légende entre Manchester City et Tottenham. Quatre
buts sont marqués durant les onze premières minutes de jeu. Le dernier de la
rencontre, celui du 4-3 offrant la qualification à Manchester City, au bout du
temps additionnel, est finalement refusé après intervention de la VAR.
N’en jetez plus ? Il reste les
demi-finales. Liverpool battu à l’aller 3 à 0 par le FC Barcelone, et qui se
présente sans son
maître à jouer Mohamed Salah et son attaquant Firmino, renverse le club
catalan. Le « You’ll never walk alone » repris par les Reds
face à leur kop à l’issue du match qui donne des frissons aux
plus froids. « On joue pour ces moments, c’est quelque chose
d’incroyable, de très émouvant, déclare Jurgen Klopp après la rencontre. Ça
fait dix-neuf ans que je suis entraîneur et je ne peux pas me souvenir
d’un match comme ça. »
La « banalisation » des remontadas
Les fans de ballon rond non plus. Si
les retournements de situation ont jalonné l’histoire du foot, ils se sont
intensifiés ces deux dernières années, avec notamment celle de la Roma face au
Barça en 2018, et celle des Catalans face au PSG en 2017, jusqu’à se
« banaliser » cette saison.
Comment l’expliquer, sachant que
l’irrationalité est aussi propre à ce sport ? Pour José Mourinho, l’entraîneur aux deux Ligue
des champions, le rôle du coach est évidemment central. Le succès de
Jurgen Klopp ne s’expliquerait pas, selon lui, par la « tactique »
ou la « philosophie », mais par le « cœur », « l’âme » et la « fantastique
empathie qu’il a créée avec ce groupe de joueurs. » Méthode Coué et force mentale sont
indispensables.
Il y a bien un modèle qui se dégage
dans les équipes qui arrivent à inverser la tendance. Il repose sur plusieurs
critères, exposés notamment sur le site d’Eurosport par
Christophe Kuchly, coauteur de l’ouvrage Comment regarder un match de
foot ? Les clés du jeu décryptées. Presser haut sur le terrain, oser
se réinventer, avoir des joueurs au service des idées et des vrais coups de
coaching.
« Si les causes psychologiques,
si importantes mais impossibles à quantifier, font évidemment partie de l’équation [...] tôt ou tard, les all in offensifs, même avec une bonne
part de bluff, finissent par payer. »
Le but précoce est ainsi un dénominateur commun de ces rencontres.
Les espoirs d’une finale entre
Liverpool et l’Ajax – revival des années 70 que la majorité des amateurs
de football attendait – se sont donc envolés. Pour retrouver un duel que
personne n’attendait, entre clubs anglais, après cinq ans de domination
espagnole.
Ce choc 100 % Premier League
sera le second de l’histoire après celui remporté par Manchester United contre
Chelsea en 2008. En
plein Brexit, comme pour singulariser encore plus cette édition
2018-2019 de la Ligue des champions dont les demi-finales ont atteint leur
climax de dramaturgie.
Ironie de l’histoire, ces deux
matchs retour se sont déroulés en même temps que les discussions autour du
projet de réforme de la Ligue des champions. Une ligue en circuit fermé
déroulant le tapis rouge aux clubs les plus puissants du continent européen. Un
séisme au sein du football européen. La compétition ne s’est pourtant jamais si
bien portée.
Par Maxime Goldbaum
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Alain Giresse :
"Ce football anglais a des racines profondes
en ce qui concerne les valeurs, la culture du football", a réagi mercredi 8 mai sur
franceinfo le consultant de franceinfo Alain Giresse, après la qualification
sur le fil de Tottenham pour la finale de la Ligue des champions aux dépens de
l'Ajax Amsterdam.
Dans le football anglais, il y a "de
la détermination et de l'engagement. Il faut s'incliner devant ces deux équipes
[Liverpool et Tottenham] qui se qualifient en étant dans des circonstances
totalement défavorables, la faveur des pronostics allait à l'Ajax et à
Barcelone. C'est vraiment une belle leçon de football", a expliqué
Alain Giresse.
"On se rend compte que dans le
championnat anglais chaque week-end ce sont carrément des rencontres de Ligue
des Champions, par rapport à toutes les équipes qui composent ce championnat.
Tottenham, c'est une équipe qui est habituée à jouer quasiment la Ligue des
Champions au quotidien", a-t-il conclu.
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Lucas Moura, paria au PSG, devenu héros de Tottenham en Ligue des
champions
Le Brésilien était relégué en tribunes à la fin de son
séjour parisien. Son triplé face à l’Ajax Amsterdam a qualifié les Spurs pour
la finale de la Ligue des champions. Il démontre la bêtise du Management du
PSG.
Lucas Moura célèbre la
qualification de Tottenham sur la pelouse de l’Ajax Amsterdam, jeudi 08 mai. |
On aurait donné une montagne d’or
pour regarder la deuxième période d’Ajax Amsterdam-Tottenham, demi-finale
retour de Ligue des champions, dans le moelleux du canapé de Nasser
Al-Khelaïfi. Avec le président d’un Paris Saint-Germain en nervous
breakdown, on aurait devisé du repositionnement des ailiers en
attaquant de soutien, de l’imprévisibilité des trajectoires de carrière et des
possibilités d’adaptation d’un évangéliste brésilien dans le nord de Londres.
On aurait parlé de Lucas Moura.
Durant cinq ans à Paris, l’attaquant
brésilien a laissé le souvenir d’un talent insaisissable,
irrégulier, faisant rarement le bon choix mais plutôt réaliste devant le but.
Un joueur d’appoint, heureux d’être là mais dont la trace la plus mémorable
demeure la popularisation de l’expression « Champion, mon frère ! »,
à une époque où l’air du club de la capitale semblait plus léger.
Mercredi soir, Lucas Moura a fait en
sorte de laisser une trace plus concrète à Tottenham, qui l’avait sorti de
l’ornière en rachetant son contrat en janvier 2018. Il a inscrit un triplé
en deuxième période à la Johan Cruyff Arena, trois buts sollicitant des
qualités différentes de sa panoplie : vitesse fulgurante sur le premier, toucher de balle
précis sur le deuxième, détermination et précision sur le troisième,
inscrit à la 96è minute et envoyant les Spurs en finale de Ligue des
champions pour la première fois de leur histoire.
Dans le stade qui se souvient des
plus beaux cheveux longs de l’histoire du football, c’est un chauve de
26 ans qui est reparti avec les lauriers.
« Je
savais que je pouvais jouer dans un grand club »
Parce que Georgino Wijnaldum et
Divock Origi sont passés avant lui, la veille (permettant à Liverpool de
renverser Barcelone), Lucas Moura n’est pas le plus improbable des héros de ces
demi-finales de Ligue des champions.
Il en faudra un peu plus pour
obtenir la statue qu’a réclamée pour lui son coéquipier danois Christian
Eriksen. Mais ces trois buts décisifs concrétisent la résurrection d’un joueur
qui, il y a un an et demi, semblait ne jamais devoir disputer de finale de
Ligue des champions.
« J’ai toujours cru en mes
qualités, je savais que je pouvais jouer dans un grand club », a-t-il dit après la rencontre, ce
qui est soit un tacle glissé à son ancien employeur, soit un révélateur de la dégradation
de l’image du PSG en Europe, sans doute un peu des deux.
Ensuite, l’ancien enfant prodige du
football brésilien a traversé la zone mixte de la Johan Cruyff ArenA les yeux
humides et lesté d’un ballon dans un filet, souvenir réservé aux auteurs d’un
triplé.
Les six derniers mois de 2017
avaient été pour lui catastrophiques. Non-sélection avec le Brésil pour la
Coupe du monde, relégation sur le banc ou en tribunes avec le PSG pour qui il
joua à peine plus d’une heure en cinq mois après les arrivées de Neymar et
Kylian Mbappé. Les récriminations publiques des Brésiliens du vestiaire n’y
changeaient rien : Unaï
Emery semblait
bouder celui qui était, la saison précédente, son joueur le plus utilisé (53
matches).
Accueil
froid
Les mots d’accueil de Mauricio
Pocchetino, fin janvier 2018, n’auguraient pas du meilleur pour l’ancien
gamin de Sao Paulo. Interrogé sur le fait de savoir si l’arrivée du Brésilien
était « excitante », l’entraîneur argentin avait répondu : « Excitante ?
Non. On a recruté un joueur qui n’a pas joué depuis six ou sept mois. (…) Il
doit apprendre à connaître les joueurs, le championnat, une nouvelle
philosophie, une nouvelle équipe. Beaucoup de joueurs ont eu besoin de temps
ici. (…) Il faut prouver chaque jour que vous méritez de jouer ou d’être dans
un club comme le nôtre. Il ne va pas arriver ici et dire : “Je suis Lucas
Moura et je viens du Paris Saint-Germain, je vais jouer”. Il doit prouver qu’il
est meilleur que nos joueurs. »
On a connu pot d’accueil plus
chaleureux, mais Lucas Moura a fait ce que Pocchetino réclamait : travailler en silence et gagner
sa place progressivement, en montrant sa détermination les quelques
fois où l’Argentin lui laissait sa chance. Cette saison, Lucas a été replacé
dans un rôle de deuxième attaquant, le plus souvent en soutien de Harry Kane.
Davantage présent dans la surface de réparation, il tire aussi davantage au but
qu’à son époque parisienne.
Son duo d’attaque avec le Sud-Coréen Son Heung-Min, en l’absence de
l’attaquant anglais, n’était pas le plus excitant du dernier carré européen. Il
a pourtant été le plus efficace. Lucas
jouera la finale de la Ligue des champions, et Serge Aurier, parti
en catimini de la capitale le 31 août 2017, également.
Par Clément Guillou
Historique. Un seul pays en finales de Coupes d'Europe
: l'Angleterre
Mise à jour le 10/05/2019
C'est la
première fois dans l'histoire que toutes les places en finales des Coupes
d'Europe sont trustées par un seul pays : l'Angleterre. Liverpool et
Tottenham se disputeront la Ligue des champions, Arsenal et Chelsea la Ligue
Europa.
Cette saison, les quatre finalistes
européens sont anglais : Tottenham et Liverpool en Ligue des champions,
Arsenal et Chelsea en Ligue Europa. C'est la première fois dans l'histoire que
toutes les places en finales des Coupes d'Europe sont trustées par un seul
pays. Trois clubs sont d'ailleurs basés à Londres.
En 1962 et 1990, l'Espagne et
l'Italie avaient aussi placé quatre équipes, mais il y avait trois Coupes
d'Europe à l'époque et donc six finalistes.
Le Benfica et la Fiorentina étaient
aussi présents dans deux des finales de 1962. En 1990, Benfica et Anderlecht
faisaient face à l'hégémonie italienne.
Est-ce une justification
de la victoire du Brexit sur les Euronouilles ?
Hannibal Genséric
Le satanisme dans l'industrie du football !
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=Xuf1_g0fbMg
Mes compliments pours ce signe flagrant d'incoherence ou d'ignorance. Choissez vous, monsieur Genseric.
Vercingetorige, tout viens de satan, le prince de ce monde, tu penses que l'industrie de l'informatique et internet c'est different? Pourtant tu n'a pas envoye un pigeon voyageur pour ecrire ton message...
RépondreSupprimerLe Grigri anglais a encore frappé efficacement.
SupprimerHistorique. Un seul pays en finales de Coupes d'Europe : l'Angleterre
Cette saison, les quatre finalistes européens sont anglais : Tottenham et Liverpool en Ligue des champions, Arsenal et Chelsea en Ligue Europa. C'est la première fois dans l'histoire que toutes les places en finales des Coupes d'Europe sont trustées par un seul pays.
Est-ce une justification de la victoire du Brexit sur les Euronouilles ?
Oui, oui et oui ce fut également ma première réflexion!
SupprimerVous pouvez y ajouter le Rugby et la victoire en finale de coupe d'Europe,le week-end dernier, d'un club Anglais au détriment du tenant en titre Irlandais!!!!!
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