Le virus inaugure comme nous le savons
une redistribution des richesses par le haut (les oligarques et les GAFAM) et
l’établissement d’une dictature informatique et médicale par le chaos apparent.
Cette dictature voulue par les élites de Davos passe par la torture
psychologique et même physique : le masque permanent et l’organisation de
l’espace de nos villes comme celui des prisons. Le vaccin permettra d’achever
le camp de concentration électronique qui fait rêver les élites qui gouvernent
et qui ont été dénationalisées depuis longtemps (Huntington).
Les impératifs humanitaires, écologiques ou autres servent comme toujours
d’alibi à ce putsch que nous voyions venir au cours des années 2010 et que nous
décrivions ici. Pour comprendre ce narrative je propose d’en revenir à
l’inépuisable ouvrage de Naomi Klein La Stratégie du choc. Les premiers chapitres donnent la clé
pour comprendre le fascisme néolibéral depuis qu’il fut mis en place un fameux
11 septembre… 1973 au Chili. On complètera cet ouvrage par l’extraordinaire
étude d’Armand Mattelart (proche un temps du
président Allende qui citait avant de mourir la phrase de Jefferson sur les marchands
qui n’ont pas de patrie) sur l’utopie planétaire, publiée à la fin des
années 90.
Naomi
Klein commence par citer l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano : « Comment
préserver cette inégalité autrement que par des décharges électriques ?
»
En effet le
virus-décharge a permis aux banques centrales de refiler 7000 milliards aux oligarques et aux marchés tout
en nous enfonçant dans la crise. Nous ne sommes qu’au début de ces supplices.
L’évocation de la maladie fait le lit de tous les fascismes, et Klein cite
Susan Sontag :
L’utilisation
du cancer dans le discours politique encourage le fatalisme et justifie des
mesures « rigoureuses » — tout en renforçant l’idée largement répandue que
cette maladie est obligatoirement mortelle. Le concept même de la maladie n’est
jamais innocent. Mais on pourrait répondre que les métaphores liées au cancer
portent en elles, et implicitement, l’idée de génocide.
Du nazisme au mondialisme, un petit pas…
Le virus est une métaphore, et cette
métaphore sert l’agencement de la dictature. Mais il ne faut pas oublier que
comme au Chili ou en Irak ou au Sri Lanka, la brutalité sert le business et la
richesse des minorités (Naomi parle de ploutonomie). La chasse au terroriste a coûté dix mille
milliards qui n’ont pas été perdus pour tout le monde. Naomi
Klein :
L’expansion
tentaculaire du complexe du capitalisme du désastre dans le monde des médias
constitue peut-être une nouvelle forme de synergie d’entreprise, fondée sur
l’intégration verticale si populaire dans les années 1990. Une chose est sûre,
en tout cas, c’est une très bonne affaire. Plus la population est prise de
panique et persuadée que des terroristes se cachent dans toutes les mosquées,
plus les indices d’écoute des émissions d’information augmentent, plus le
complexe vend d’appareils d’identification biométrique et de détection
d’explosifs liquides, et plus il érige de murs de haute technologie.
La foule affolée et traumatisée
est alors prête à accepter n’importe quoi. Le système par la peur veut nous
ramener à un état zéro.
Klein ajoute sur les origines médicales de la stratégie de choc :
Pour Rice
et d’autres, ce vide représentait une perte irremplaçable. Cameron, en revanche,
y voyait tout autre chose : la page blanche, débarrassée des mauvaises
habitudes, sur laquelle de nouveaux modèles de comportement pouvaient être
inscrits. À ses yeux, « la disparition de tous les souvenirs » n’avait rien
d’un effet secondaire malheureux. C’était au contraire le but même du
traitement : le patient était ramené à un stade antérieur de développement, «
précédant l’apparition de la pensée et du comportement schizophréniques ».
Ensuite c’est le colonel Kilgore
dans Apocalypse now :
À la
manière des fauteurs de guerre qui préconisent que des pays soient ramenés à
l’âge de pierre à coups de bombes, Cameron considérait les électrochocs comme
un moyen de faire régresser ses patients, de les transformer en nouveau-nés.
Le système a mis en place des
gouvernements au service des puissants et des oligarques. En France, on est
arrivé, depuis les privatisations, à une caricature de cette monstruosité, que
Klein appelle justement à mon sens corporatisme :
Le mot
convenant le mieux pour désigner un système qui gomme les frontières entre le
Gouvernement avec un G majuscule et l’Entreprise avec un E majuscule n’est ni
libéral, ni conservateur, ni capitaliste. Ce serait plutôt corporatiste. Il se
caractérise au premier chef par d’immenses transferts de ressources publiques
vers le secteur privé, démarche qui s’accompagne souvent d’une explosion de
l’endettement, d’un accroissement de l’écart entre les riches à outrance et les
pauvres sans importance et d’un nationalisme exacerbé qui justifie des dépenses
colossales dans le domaine de la sécurité. Pour ceux qui font partie de la
bulle d’extrême richesse ainsi créée, il n’y a pas de moyen plus rentable
d’organiser la société.
Et cet État ploutocratique a
évidemment intérêt à manier la trique – ou la peur du virus ou du terroriste :
Étant donné
les désavantages manifestes pour la vaste majorité des citoyens condamnés à
rester en marge, l’État corporatiste doit adopter d’autres tactiques : le
resserrement de la surveillance, le recours massif aux emprisonnements, le
rétrécissement des libertés civiles, la torture.
La torture devient dès lors un droit
des surhommes mondialistes qui nous dirigent. Elle permet de nous ajuster à la
réalité nouvelle que nous comprenons encore mal (« je veux tout, je veux même les mille euros qui
te restent »). Klein redonne bel exemple de Pinochet et
du Chili con carne fresca :
Pinochet,
lui, facilita l’« ajustement » au moyen d’une autre forme de chocs : dans les
nombreuses salles de torture du régime, les corps qui se convulsaient sous
l’effet de la douleur étaient ceux des personnes les plus susceptibles de
s’opposer à la transformation capitaliste…D’où la question posée par l’écrivain
uruguayen Eduardo Galeano : « Comment préserver cette inégalité autrement que
par des décharges électriques ? »
La torture ce peut être le
confinement, le masque, la réorganisation de la terre comme univers carcéral
(lisez Foucault toujours, surveiller et punir) ou les attentats (Beyrouth,
Atocha, Bataclan, Twin Towers) destinés à assommer et anesthésier la
population. Regardez comme les Français ont filé doux après le Bataclan… Klein
– qui n’est jamais complotiste, et je la préfère comme ça :
Exactement
trente ans après que ces trois formes de chocs eurent frappé le Chili, la
formule reprend du service en Irak, de façon beaucoup plus violente. Il y eut
d’abord la guerre, qui selon les auteurs de la doctrine militaire des
États-Unis Shock and Awe
(parfois traduite par « choc et effroi »), avait pour but « de contrôler la
volonté, les perceptions et la compréhension de l’adversaire et de le priver de
toute capacité à agir et à réagir ».
Dans le cas du virus c’est ce qui se
passe. A part la petite minorité de « complotistes »
qu’il faudra torturer tôt ou tard comme au Chili, la foule n’a ni volonté ni
perceptions ni informations. Le matraquage télé suffit.
John Travolta (agent-terroriste)
dans Opération espadon
explique bien que comme Houdini il faut détourner l’attention. Alors on
exploite un attentat ou un tsunami pour ensuite voler les gens et leur faire
les poches. Naomi rappelle pour le tsunami :
Après avoir
rendu compte depuis Bagdad de la tentative avortée de Washington de faire
suivre la phase « choc et effroi » de celle du traitement de choc, je me rendis
au Sri Lanka, quelques mois après le tsunami dévastateur de 2004. Là, je fus
témoin d’une autre version de la même manoeuvre. En effet, des investisseurs
étrangers et des prêteurs internationaux s’étaient ligués pour exploiter le
climat de panique et céder le magnifique littoral à des entrepreneurs qui
s’étaient empressés d’ériger de vastes stations balnéaires, empêchant ainsi des
centaines de milliers de pêcheurs de reconstruire leurs villages au bord de
l’eau…
Vous avez bien lu : les
pêcheurs balayés par le tsunami furent ensuite privés de leur plage et de leur
village. On y construisit des hôtels de luxe hors de prix.
Revenons au virus qui fait exploser la dette française ou espagnole. Tout cela fait aussi partie de la stratégie du choc. En effet, explique Naomi un siècle et demi après… Maurice Joly (voyez mon texte), la dette permet de créer le meilleur des mondes pour les banquiers :
Revenons au virus qui fait exploser la dette française ou espagnole. Tout cela fait aussi partie de la stratégie du choc. En effet, explique Naomi un siècle et demi après… Maurice Joly (voyez mon texte), la dette permet de créer le meilleur des mondes pour les banquiers :
La montée
vertigineuse des taux se traduisait par une hausse équivalente des intérêts sur
les prêts étrangers ; pour les honorer, les pays devaient souvent contracter
d’autres prêts. La spirale de l’endettement était née. En Argentine, la dette
déjà énorme laissée par la junte, 45 milliards de dollars, crût rapidement et
s’établit à 65 milliards de dollars en 1989. La même situation se répéta dans
les pays pauvres du monde entier. C’est après le choc Volcker que la dette du
Brésil explosa, passant de 50 milliards à 100 milliards de dollars en six ans.
De nombreux pays d’Afrique ayant contracté des emprunts massifs dans les années
1970 vécurent le même drame : pendant cette courte période, la dette du Nigeria
passa de 9 milliards à 29 milliards de dollars.
Enfin il y a encore mieux pour
soumettre les gens. La grande coupure, qu’a évoquée le général de l’OTAN
Barrons au journal Der Spiegel. Va-ce nous arriver ? Va-t-on couper pour
imposer ce grand Reset de Davos eau, électricité, comptes bancaires ? Cela
commence à se passer un peu partout (New York, Los Angeles, Madrid, etc.). L’effet
est garanti :
De nombreux
Irakiens affirment que la destruction du réseau téléphonique fut, du point de
vue psychologique, l’aspect le plus cruel de l’attaque aérienne. Entendre et
sentir des bombes exploser un peu partout et ne pas pouvoir prendre des
nouvelles d’êtres chers vivant tout près ou rassurer des parents terrifiés
établis à l’étranger était un véritable supplice. Les journalistes affectés à
la couverture de la guerre étaient assaillis par des habitants de la ville qui
les suppliaient de leur prêter leur téléphone par satellite ou glissaient dans
leurs mains des bouts de papier sur lesquels étaient griffonnés des numéros et
les imploraient de bien vouloir téléphoner à un frère ou à un oncle.
Les coupures d’électricité ont
commencé dans New York vidée de ses riches. Voici l’effet en Irak au temps des
bushmen :
Ensuite, on
s’attaqua à la vue. « On n’entendit aucun bruit d’explosion, à part les
habituels bombardements menés en début de soirée, mais, en un instant, une
ville de cinq millions d’habitants fut plongée dans une nuit terrible, sans fin
», signala The Guardian dans son édition du 4 avril. Seuls « les phares des
voitures trouaient les ténèbres ». Séquestrés chez eux, les habitants de la
ville ne se parlaient plus, ne s’entendaient plus, ne voyaient plus à
l’extérieur. Tel le prisonnier à destination d’un site noir de la CIA, la ville
tout entière était enchaînée et revêtue d’une cagoule. Viendrait ensuite le
moment de la dépouiller.
Ces derniers mots nous
résument : nous sommes enchaînés, cagoulés, et progressivement dépouillés.
- Naomi Klein, la stratégie de choc, Le Méac, Actes Sud
Par Nicolas Bonnal – Août 2020 –
Source nicolasbonnal.wordpress.com
Naomi KLein 🐧 dans le Chaos Destructeur à la Schumppeter
RépondreSupprimerdenonce l'ideologie 💦et explique⚽ Le 11 septembre 1973, les Chicago bits de Milton freedman peuvent au chili appliquer aide par fondation Ford et fmi l'austérité avec gêné râle Pinochet face à alvador Allende acculé au meutere suicide, voir letellier dégomme, et 🙏
Merci Hannibal on n'en a plus pour longtemps vous et moi !
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