« Dans la guerre, les voyous suivent la
troupe comme les mouettes les chalutiers. Ils attendent les lendemains des
batailles pour détrousser les morts. Ils ont la patience des vautours. »
Bérézina, Sylvain Tesson
Aujourd’hui, je suis sorti de la
citadelle parisienne pour aller m’aventurer dans les quartiers où la République
n’a plus aucune prise. Vous savez, ces quartiers périphériques qui tournent
autour de la capitale et dans lesquels les lois communes ne s’appliquent plus.
Vous n’y trouverez ni femmes en jupe ni jeunes en short mais des barbus en
qamis et baskets.
Si le qamis est l’uniforme attitré des bédouins salafisés [1], je me suis toujours posé la question sur
le lien qui unissait les baskets de LeBron James ou de Michael Jordan avec les
pratiques douteuses de ces zonards.
Dans ces quartiers de Saint-Denis
par exemple, que ce soit autour de la célèbre basilique où les rois de France
se reposent pour l’éternité, ou dans le ghetto des Francs-Moisins, ni les
policiers ni les sapeurs-pompiers n’ont la possibilité de faire leur travail de
vigies sans qu’il y ait, chez eux, un pincement au cœur. C’est le royaume d’une
monarchie qui ne dit pas son nom, celle de petits caïds et de gros pontes qui
régissent une administration basée sur la vente de la drogue et de la
protection de l’honneur des jeunes filles issues de certaines communautés.
Cette monarchie qui prospère à
l’intérieur du territoire de la République n’a pas besoin des lois de cette
dernière. Elle possède ses propres dogmes, sa propre constitution, ses
observances et jusqu’à sa propre justice. Elle n’a pas besoin que l’on s’occupe
de ses petites et de ses grandes affaires. Les bachaghas qui dirigent
ces royaumes au nom de leurs propres majestés gèrent les cités HLM comme s’il
s’agissait de leur bien propre. Il suffit de passer par là pour voir les
guetteurs qu’on appelle des choufs, les gardiens des lieux saints et des
districts sacrés.
Les barbus se sont accaparés non
seulement l’économie locale mais aussi les territoires et les habitants qui
peuplent ces territoires. Les finances de la cité tournent autour du trafic de
drogue [2] et personne n’a intérêt à
piper mot. Les lois sont dictées par un parlement invisible qui réfute toute
influence de l’extérieur. Et ce parlement s’est rendu maître du périmètre
quelle que soit l’heure du jour et de la nuit. Le soir venu, les immeubles sont
plongés dans une obscurité totale et les êtres sont enfoncés dans un
obscurantisme moyenâgeux.
Ici, il ne subsiste aucun désir de
République. Toute possibilité de promotion par le mérite est totalement
inenvisageable. Rares sont les jeunes qui pensent à l’ENA ou à Sciences-Po ou
l’école polytechnique. L’exemple à suivre est le caïd qui a pu se payer une
voiture aussi puissante et aussi chère que la BMW X3 réglée en cash à près de
100.000 €. Le jeune qui rêve du caïdat a détruit la plus petite des appétences
pour les valeurs communes qui font le vivre en République, la plus petite
aspiration à escalader, les mains nues et sanguinolentes, les parois
vertigineuses du talent et de la gloire de gravir les échelons professionnels,
la plus minime fringale d’arriver à bon port par des moyens légaux…
Je n’ose même pas parler de
perspectives d’avenir et d’identification avec de grands écrivains ou des
professeurs d’universités, véritables soldats de la République une et
indivisible. Tout est mis sous le boisseau. L’immédiateté est la seule projection
possible. J’ai parlé de Saint-Denis et de sa basilique royale mais je peux tout
autant parler de Sarcelles dans le val d’Oise, ou de Grigny dans l’Essonne où
les voitures des gens honnêtes brûlent dans les rues dominées par les cow-boys
de la cité de la Grande Borne. Je peux citer également Melun en Seine-et-Marne
et même Trappes dans les Yvelines.
Voilà de charmantes villes fleuries,
bucoliques à souhait, où les promenades nocturnes dans les parcs doivent être
le nec le plus ultra. Il y a, à l’évidence, une véritable désintégration des
tissus urbains. Nous n’avons plus affaire à des villes gérées par des
municipalités mais à un archipel de cités de non-droit où les caïds imposent
leur volonté aux maires et aux conseils municipaux.
Les partis sont gangrénés tant par
les voyous que par les communautaristes à qui profite ce commerce florissant de
la drogue. Il faut dépasser la citadelle du périphérique pour accéder aux banlieues abandonnées à la
racaille et à la fripouille. Dans ces faubourgs, il y a énormément
d’habitants qui gèrent la politique de l’évitement : une fois le travail
terminé, ils rentrent directement chez eux en ayant le regard posé sur la porte
d’entrée de l’immeuble HLM en s’interdisant de pivoter la tête à gauche ou à
droite.
Dans ces lisières, la classe
populaire s’est totalement paupérisée. Sont venus se greffer à ces anciens
électeurs du Parti communiste, ceux du Rassemblement National et ceux qui ne
savent pas ce qu’est un bulletin de vote. Et ceux qui n’attendent que les
ordres de leurs parrains salafistes pour voter pour telle ou telle liste qui mettrait genoux
à terre devant leurs exigences de plus en plus démesurées.
Ces
besogneux et ces gueusards ont assisté au départ de leurs usines vers la
Roumanie ou l’Extrême-Orient sans pouvoir s’y opposer – services publics
démantelés, hôpitaux déplacés avec de moins en moins de soignants, écoles
barricadées parce que les enseignants se font de plus en plus chahutés, une
police qui s’interdit de pénétrer dans ces cloaques à pièges, débordée par une
extrême violence, voilà la France du nouveau monde.
Il faut dire que l’ancien monde a
été enterré par tous les gouvernements successifs qui n’ont jamais anticipé les
évolutions de la société. La République a perdu de vastes territoires et c’est,
visiblement, une dynamique que les responsables politiques ne maitrisent pas.
Nous sommes passés d’un État structuré qui faisait office de nation à un
conglomérat de tribus. Dans les cités, c’est un
ramassis d’islamistes et de caïds (les deux peuvent être une même et seule
entité) qui dirige toute une communauté qui ne sait plus vers qui se tourner.
Le moment est proche où les
islamistes et la racaille annexeront totalement le biotope et ce sera des
présides au cœur même du territoire national. Il convient de pressentir d’ores
et déjà que nous sommes tout proches du moment de vérité si nous ne bougeons
pas. Il faut absolument inverser la tendance et arrêter de penser communautés.
Ceux qui sont au pouvoir garderont le pouvoir quels que soient les problèmes
que les petites gens peuvent subir.
Ce qui est important, c’est que la communauté qui dirige la France reste
toujours la même ! [3]
Là est le secret de cette
déconfiture.
Par Kamel Bencheikh,
écrivain
dimanche 19 juillet 2020
NOTES de
H. Genséric
[1]
Islamisme
et bédouinisme :
On peut en mesurer les
séquelles de nos jours, particulièrement auprès des franges de la population se
proclamant de cet héritage arabo-musulman, et qu’on pourrait qualifier d’islamo-bédouin. L’Islamisme d’aujourd’hui, c’est la
continuation, en milieu urbain et rural, du Bédouinisme originel….
Le
Wahhabisme, cet islam bédouin, cousin germain du talmudisme juif, sectaire et déviant, a été conçu et propagé au
courant du demi-siècle dernier par des tribus bédouines vivant dans les déserts
intérieurs de l'est de la Péninsule d'Arabie, le Nejd. Il a été initié,
encouragé et soutenu par les impérialistes et les sionistes anglais, afin de
diviser l’islam, de bouter les Turcs hors du monde arabe, de mettre la main sur
les richesses arabes, et de créer un terrain favorable à la création d’Israël.
On pourra se référer, pour plus de détails, à nos articles « Confessions
de l'espion britannique à l'origine du wahhabisme » et « Origines
de la connivencewahhabisme-sionisme ».
- Un
prince royal saoudien arrêté avec 2 tonnes de captagon, la drogue des
djihadistes. Silence radio!
[3] L'auteur s'auto-censure: il a peur pour son grade, il ne dit pas quelle est cette communauté qui dirige la France (les USA, la GB, etc.) !!
Hannibal GENSÉRIC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.