Depuis l'élection trumpienne, la
tête de l'empire tangue. On sait que le Donald doit louvoyer avec son Deep
State au bord de la crise de nerfs, donnant là (Iran, Israël, Chine,
Venezuela) ce qu'il souhaite retirer ici (Russie, Syrie, Asie centrale). Mais
si le système impérial pensait reprendre la Maison Blanche en 2020, il voit
avec horreur émerger un présidentiable plus dangereux encore.
Nous avons plusieurs fois évoqué
Tulsi Gabbard, notamment sur la Syrie :
Des membres clairvoyants du Congrès
(si si, il y en a) ont très vite réagi en introduisant le Stop Arming
Terrorists Act. Le nom parle de lui-même... La proposition a été présentée
par la délicieuse Tulsi Gabbard [1],
qui en plus d'être jolie est intelligente :
“Si vous ou moi finançons, armons ou
supportons Al Qaeda ou l'EI, nous serions mis en prison selon la loi. Or le
gouvernement américain viole cette loi depuis des années, en soutenant avec de
l'argent, des armes et des renseignements* les partenaires d'Al Qaeda, de
Jabhat Fateh al Sham et d'autres groupes terroristes qui luttent pour renverser
le gouvernement syrien. Il est temps d'arrêter cette folie."
Elle était même allée plus loin en janvier 2017 :
A la stupéfaction de la volaille
médiatique états-unienne, elle vient de passer quatre jours en Syrie et a osé rencontrer "le
monstre" [2]. A son retour, pas
repentante pour un sou, elle a doublé la mise sur la nécessité de voter le Stop
Arming Terrorist Act avec cet argument de simple bon sens : "Beaucoup
de Syriens m'ont demandé pourquoi Washington et ses alliés soutiennent les
groupes terroristes alors que c'est Al Qaeda qui a attaqué les États-Unis le 11
septembre, pas la Syrie. Je ne pouvais rien leur répondre..."
Dans ces conditions, on imagine
aisément que l'annonce de sa candidature à la présidentielle de 2020 a envoyé des ondes de choc dans l'Etat profond et la presstituée à
son service. Il n'en fallait pas plus pour qu'un torrent de boue et de propagande s'abatte sur elle. Tout y passe : groupies des
dictateurs, nationaliste hindoue, islamophobe, suprémaciste blanche (!),
anti-LGBT (la grande mode bobo occidentale). Mais évidemment, l'accusation
suprême, celle qui doit faire trembler Hollywood et frissonner dans les
chaumières, n'est jamais loin : a-g-e-n-t r-u-s-s-e.
Tulsi ne se démonte pas et double la
mise en dénonçant les désastreuses opérations de changement de régime, en refusant la tentative de putsch au Venezuela et
en déclarant tout de go qu'Assad n'est pas un ennemi des États-Unis. CNN en a avalé sa
parabole de travers...
La journaloperie a d'ailleurs fort à
faire par ailleurs. Pour vous donner une idée du niveau d'hystérie
outre-Atlantique, la dernière en date est d'ors et déjà à classer au rang des
perles rares. Sachez, bonnes gens, que Poutine et les Chinois menacent de faire
mourir de froid les habitants... du Dakota ! Eh oui, vous ne le saviez pas, eux
non plus, mais les andouilles de la MSN nous l'assurent la bouche en cœur. Mais après tout, n'est-ce pas
Mika Brzezinski, la fifille de l'éminence grise lui-même, qui, dans un lapsus merveilleusement
révélateur, confirmait que le rôle des médias était de "contrôler
la pensée des gens" ?
A mesure qu'il dégringole et que les
voix dissidentes sont chaque jour plus nombreuses, le système impérial
s'arc-boute. L'Europe symbolise admirablement cet état de chose. Morts de
trouille devant la montée des z'horribles populistes, les euronouilles
se sont engagées dans une fuite en avant éperdue. Dans le rôle du parfait vassal, Micron excelle.
Non content de brader les atouts de la France (fleurons industriels, siège
à l'ONU etc.), il semble carrément vouloir hypothéquer son stock d'or ! Alors que les grands pays de
la planète amassent le précieux métal pour se prémunir de la crise monétaire
qui pointe son nez ou ne plus dépendre du dollar, Paris fait exactement
l'inverse... en toute discrétion. Volonté d'entraîner la France dans une voie
de non-retour et de ligoter tout futur gouvernement qui aurait des tendances
souverainistes ? Connaissant l'eurolâtrie bêlante du pensionnaire de l'Élysée,
c'est tout sauf impossible.
A l'inverse, l'Italie ne cesse
d'étonner par son indépendance. Nous avons déjà vu que la nouvelle direction
transalpine fait frémir l'euronouillerie et refuse de se soumettre aux diktats de Washington, notamment sur le Venezuela. Rome n'arrête pas de
faire souffler le chaud et l'effroi sur l'échine impériale. La présidente du
Sénat remet par exemple ouvertement en cause les sanctions anti-russes, ce que Salvini avait
déjà fait publiquement en Pologne (!) lors d'une visite officielle le mois dernier.
Cerise sur le gâteau, la récente
visite du vice Premier ministre italien aux Gilets Jaunes a offusqué le pygmée élyséen,
scandalisé devant cette "ingérence inacceptable". Il était une fois
un certain hôpital et une certaine charité... Blessé dans son
incommensurable orgueil, il a rappelé son ambassadeur à Rome, du jamais vu
depuis 1940. Enième exemple de l'hystérisation d'un système qui se dirige vers
sa fin.
Source : chroniques
du Grand Jeu
NOTES
Excellent article .
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