Le commandement
militaire US en Afrique tente de tirer des leçons de l’embuscade meurtrière
ayant ciblé des forces spéciale à US au Niger.
L’Africom
préconise l’usage de plus de drones-armés et/ou de reconnaissance- ainsi que de
véhicules blindés adaptés au combat dans des conditions de mobilité et
d’exposition extrêmes.
A Tonga Tonga,
les forces spéciales US périrent sous le feu des redoutables RPK, utilisés par
un groupe armé dont les membres aguerris fondent dans l’environnement local
avant même la fin de l’assaut.
Les États-Unis
ne sont pas les seuls à être confrontés aux dures réalités des nouvelles formes
du terrorisme en Afrique.
Au courant de
cette semaine, deux opérations militaires, la première menée par l’Armée du
Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, contre des éléments de l’organisation
terroriste Boko Haram, et la seconde menée par un détachement militaire en
Algérie, pays le plus vaste d’Afrique, contre ce que Alger qualifie de résidus
de groupes terroristes, ont tourné au fiasco.
Dans le premier
cas, les troupes nigérianes se sont fait surprendre par une embuscade élaborée
tendue par des éléments de Boko Haram. Plus de 25 militaires ont été mis hors
combat.
Dans le second,
un détachement d’infanterie de l’Armée de terre algérienne, l’une des armées
les mieux équipées du continent, en opération de recherche-destruction dans une
zone extrêmement dangereuse, se sont accrochées avec plus d’une centaine
d’hommes lourdement armés. Le lieu de l’accrochage a eu lieu non loin d’un
important complexe pétrochimique côtier distant de 20 kilomètres.
Dans les trois
cas, les militaires réguliers ont eu à subir un taux de perte relativement
élevé sans appui aérien rapproché (CAS).
A Tonga Tonga,
quatre soldats d’élite US ont été tués aux côtés d’un nombre indéterminé de
soldats du Niger et le commandement US a eu à déplorer le retard inacceptable
accusé par le soutien aérien d’appoint, devant être assuré par les français.
Au Nigeria, des
militaires aux aguets et dotés d’une puissance de feu supérieure sont tombés
dans un traquenard suite à de faux renseignements. Les unités militaires de ce
pays pétrolier ne peuvent compter sur aucun soutien aérien rapproché faute de
moyens financiers.
Enfin, en
Algérie orientale, de très jeunes militaires inexpérimentés ont accroché un
groupe terroriste où se trouvaient aussi bien des vétérans des maquis des
années 90 que des rescapés d’autres théâtres de guerre dans la région.
Dans le dernier
cas, l’appui aérien, essentiellement des hélicoptères d’attaque au sol, est
intervenu bien après l’accrochage et ce, malgré près de 25 ans d’expérience
dans le domaine de la lutte anti-guérilla que l’Armée algérienne a rudement
accumulé, le plus souvent de façon empirique, donc coûteuse en vies humaines.
D’ailleurs l’opération du lieu-dit Bissi, un coupe-gorge isolé en temps de paix
aurait été particulièrement meurtrière avec huit soldats tombés sur place et
plus de 52 blessés dont plus d’une douzaine a succombé aux blessures. Un autre
bilan non officiel fait état de 25 morts parmi les militaires. En face, plus de
50 terroristes auraient été anéantis par des roquettes et des bombes
thermobariques mais les autorités militaires algériennes sont silencieuses et
émettent des communiqués laconiques au bilan très minimaliste, communication de
guerre oblige.
Tout cela
démontre l’extrême difficulté des Armées modernes à s’adapter aux nouveaux
défis posés par les nouvelles morphologies extrêmes des guérillas radicales en
Afrique, de plus en plus aptes à soutenir le choc initial d’une attaque et à
survivre.
Les américains
et les français au Sahel, les algériens sur leur propre territoire, les
égyptiens au Sinaï, les nigérians et les camerounais en Afrique de l’Ouest en
font l’amère expérience.
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