Alors que ça
chauffe autour d'Idlib et que les boxeurs se préparent à un jet d'éponge
chimique qui n'arrêtera néanmoins pas le combat, penchons-nous pacifiquement
(quoique...) ce soir sur un thème tout différent.
Ce petit
billet part d'un article du National Interest à
propos des relations américano-indiennes. L'auteur aborde la question par un
biais original, analysant les liens entre Washington et New Delhi à l'aune de
leurs votes convergents ou divergents à l'ONU. La conclusion est que, derrière
les belles paroles de partenariat - et même si un certain rapprochement a eu
lieu depuis deux décennies, comme nous
l'expliquions à propos du
sommet 2016 des BRICS -, les deux pays ont emprunté des chemins relativement
éloignés (80% de votes divergents !)
Plus intéressant
encore, est mis en graphique le vote de plusieurs autres pays :
Certes, il
s'agit des votes à l'Assemblée générale (alors que les décisions les plus
importantes sont prises au Conseil de sécurité) ; certes, ces consultations
portent parfois sur des questions mineures... m'enfin, il est intéressant de
constater que, sans surprise, Inde, Russie et Chine s'opposent régulièrement à
l'empire. A ce titre, New Delhi est encore plus rebelle que Moscou, ne
dépassant jamais les 20% de vote commun.
Affinons maintenant
la recherche en mettant en parallèle le vote des pays européens et les
administrations américaines qui se sont succédées au pouvoir :
Là non plus,
aucune surprise, les vassaux sont plus obéissants et soumis lorsque le parti
Démocrate est au pouvoir. Car contrairement à l'impérialisme plus franc et à
rebrousse-poil des Républicains, le parti à l'âne (ça ne s'invente pas) est
plus subtil dans son agressivité étrangère, faisant participer ses inféodés à
la grande fête guerrière au sein de "coalitions du Bien et de la
Démocratie" (défense de rire). Le "lead from behind"
d'Obama entre dans cette ligne, où les toutous britanniques et français ont fait le travail de
l'oncle Sam en Libye et, en partie, en Syrie. Et pour convaincre les
derniers récalcitrants, quelques symboles bien politiquement corrects - un
noir, une femme - emporteront l'adhésion des euronouilles, bien plus préoccupés
de la forme que du fond.
Car le fond du parti Démocrate est, et a toujours été belliqueux.
Les historiens savent qu'entre
1945 et 1990, toutes les guerres ont été déclenchées par des administrations
Démocrates et terminées par des administrations Républicaines. C'est
un président Démocrate (Truman) qui a balancé deux bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki,
c'est toujours lui qui est intervenu dans la meurtrière guerre de Corée
(1950-1953), ce sont deux autres Démocrates (Kennedy et Johnson) qui ont
déclenché la guerre du Vietnam.
A l'inverse,
ce sont quelques Républicains avisés qui ont mis fin à ces conflits
dévastateurs, parmi lesquels Eisenhower, commandant suprême des alliés
pendant la Seconde Guerre Mondiale et connaissant personnellement les horreurs
de la guerre. Non seulement il a mis un terme aux hostilités en Corée mais nous
avertissait, lors de son fameux discours d'adieu de janvier 1961, sur le danger
du complexe militaro-industriel. A revoir sans modération : Vidéo
Pourtant, Eisenhower a délibéremment livré au régime bolchévique pprès de 3000 Russes blancs prisonniers à l'Ouest, malgré les supplications de ces derniers qui disaient qu'ils seraient exécutés par les autorités du régime de l'époque, sitôt rentrés dans leur pays; ce qui n'a pas manqué de se passer.
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