Azal, Sofines, Numidia, Silya, Lara...sont des
prénoms que vous n’avez pas le droit d’accorder à vos enfants. La cause:
ce ne sont pas des prénoms arabes.
À Sfax, un parent a essayé de donner le nom amazigh (berbère) “Massin” à son fils et a dû faire face au refus de l’agent municipal qui s’est abrité derrière la loi.
À Sfax, un parent a essayé de donner le nom amazigh (berbère) “Massin” à son fils et a dû faire face au refus de l’agent municipal qui s’est abrité derrière la loi.
Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, le maire de Sfax, Mounir Elloumi, a expliqué que la mairie ne fait qu’appliquer la circulaire du ministère de l’Intérieur datant de décembre 1965 interdisant l’octroi de prénoms non-arabes dans le registre de l’état civil.
Les prénoms des enfants tunisiens ne sont donc pas du ressort des
parents uniquement et de l’ordre de la vie privée mais s’avèrent
porteurs d’un enjeu identitaire.
"Alors
que la vaste majorité des Tunisiens (98 %), et des autres Maghrébins,
s'identifient culturellement ethniquement aux Arabes, des études scientifiques tendent à
indiquer qu'ils seraient ethniquement plus proches des Berbères qu'ils ne le sont des Arabes.
Des
études récentes démontrent qu'il en est ainsi pour toute l'Afrique du
Nord, y compris l’Égypte et la Libye. Inversement, des pays qui
rejettent toute affiliation arabe, comme l'Iran, sont majoritairement
arabes.
D’abord,
l’étude nous révèle que plusieurs pays, considérés comme Arabes, ne le sont que
peu ou prou. C’est le cas de l’Égypte, que
le génome de sa population avec 68%, désigne clairement comme une nation
Nord-Africaine, au même titre que la Tunisie, l’Algérie, la Libye ou le Maroc.
Au fait, elle n’est arabe qu’à 17% et même un peu juive à 4% !
La Tunisie, quant à elle, choisie comme représentant le
Maghreb, est à seulement 4% arabe, à 88% Nord-Africaine et à 5% européenne.
Génétiquement, la Tunisie est plus européenne qu'arabe !!
L’identité arabo-musulmane ne cohabite pas avec l’identité amazighe, même au niveau symbolique, semble trancher l’État tunisien.
Les élites politiques d'Afrique du Nord semblent ignorer le proverbe chinois :
Les élites politiques d'Afrique du Nord semblent ignorer le proverbe chinois :
C'est un cas quasi unique dans le Monde : des pays entiers, victimes du Syndrome de Stockholm, rejettent obstinément leurs racines ancestrales pour se déguiser en mauvais Arabes. Les Arabes véritables, qui sont en Arabie, n'ont que mépris et condescendance pour ces "arabisés" complexés, qui veulent être plus arabes que les Arabes. Mais la réalité est têtue : ils sont Berbères.
Emmanuel Précourt Senécal, étudiant-chercheur à l’Université McGill
en anthropologie et ethnologie politique et travaillant sur les enjeux
amazighs en Tunisie, a expliqué que la problématique des prénoms, amazighs en l’occurrence, se pose souvent en Tunisie, a-t-il affirmé au HuffPost Tunisie, ajoutant que la question dépend aussi beaucoup de l’interprétation de l’agent de la mairie.
Le spécialiste raconte l’anecdote d’un parent qui a apporté avec lui à la mairie la Constitution de 2014 afin de rappeler la nécessité de respecter ses droits culturels et ses libertés individuelles.
Cette affaire des prénoms amazighs rappelle la marginalisation de l’identité amazighe en Tunisie.[1] En 2016, un rapport périodique sur la Tunisie, adopté par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies a pointé du doigt l’État tunisien pour son dénigrement de sa propre culture amazighe.
Le spécialiste raconte l’anecdote d’un parent qui a apporté avec lui à la mairie la Constitution de 2014 afin de rappeler la nécessité de respecter ses droits culturels et ses libertés individuelles.
Cette affaire des prénoms amazighs rappelle la marginalisation de l’identité amazighe en Tunisie.[1] En 2016, un rapport périodique sur la Tunisie, adopté par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies a pointé du doigt l’État tunisien pour son dénigrement de sa propre culture amazighe.
L’ONU a formulé sa “préoccupation concernant les informations reçues
sur la discrimination que subirait la minorité amazighe, en particulier
dans l’exercice des droits culturels, et que le manque de données
ventilées par appartenance ethnique et culturelle rend impossible
d’évaluer la situation réelle des amazighs”.
Pour Emmanuel Précourt Senécal, la question amazighe est doublement
marginalisée, d’abord à l’échelle plus globale en Afrique du nord, et à
l’échelle tunisienne.
La situation est encore plus problématique en Tunisie car le nombre
des amazighophones est plus restreint par rapport à l’Algérie et au
Maroc par exemple.
“Les autorités tunisiennes évoquent cette question du bout de lèvres”, note-t-il.
Interpellé par le rapport de l’ONU,
l’ancien ministre chargé des relations avec les instances
constitutionnelles et la société civile et des droits de l’Homme, Mehdi
Ben Gharbia avait en effet rétorqué que “toutes les minorités sont
accueillies en Tunisie. Il y a une identité arabo-musulmane mais la
Constitution protège les minorités. Le gouvernement n’a aucun problème
avec une communauté quelle qu’elle soit”.
Cette position n’est pas nouvelle, explique le chercheur: “La
politique de la construction de l’Etat, post-indépendance qui s’est
faite au détriment des Amazighs”. a-t-il conclu.
je suis dégoutée par ces "arabes" qui sont venus mettre "le bordel" les Berbères sont extraordinairement fabuleux!!! je suis allée faire des randonnées dans le désert Tunisiens pour le développement personnel et connaissance de soi, j'y ai toujours des amis d'une gentillesse et d'un savoir vivre très proche de la nature et de Dieu, que tout ces cons qui veulent gouverner aillent apprendre des leçons et révisent l'histoire!!!
RépondreSupprimeril n'existe pas de prénom musulman le Coran dis seulement donner les plus beaux nom à vos enfants c'est seulement les faux musulmans qui on inventé cette histoire de prénom soi-disant musulman alors que ces prénomss existait déjà avant l'arrivée de l'islam.
RépondreSupprimerdonc s'ils avaient existé des prénoms musulmans tous les gens de l'époque du prophète aurait dû changer leur prénom.
Les Iraniens n'auraient pas une goutte de sang perse indo-européen ou indo-iranien et, complètement submergés, les Perses auraient néanmoins réussi à désarabiser la majorité de la population ?
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