jeudi 9 août 2018

TUNISTAN. Interdiction de donner un prénom non arabe à un enfant

Azal, Sofines, Numidia, Silya, Lara...sont des prénoms que vous n’avez pas le droit d’accorder à vos enfants. La cause: ce ne sont pas des prénoms arabes.
À Sfax, un parent a essayé de donner le nom amazigh (berbère) “Massin” à son fils et a dû faire face au refus de l’agent municipal qui s’est abrité derrière la loi.

Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, le maire de Sfax, Mounir Elloumi, a expliqué que la mairie ne fait qu’appliquer la circulaire du ministère de l’Intérieur datant de décembre 1965 interdisant l’octroi de prénoms non-arabes dans le registre de l’état civil.
Le maire précise que cette disposition a été relativement délaissée pendant quelques années, mais la prise de contrôle du pays par la secte des "Frères Musulmans"  depuis le sinistre Printemps Arabe, a remis en application une vieille circulaire  de 1965.
Les prénoms des enfants tunisiens ne sont donc pas du ressort des parents uniquement et de l’ordre de la vie privée mais s’avèrent porteurs d’un enjeu identitaire.
Or, dans  Génétique. Les faux Arabes d'Afrique du Nord , nous avions écrit : 

"Alors que la vaste majorité des Tunisiens (98 %), et des autres Maghrébins, s'identifient culturellement ethniquement aux Arabes, des études scientifiques tendent à indiquer qu'ils seraient ethniquement plus proches des Berbères qu'ils ne le sont des Arabes.
Des études récentes démontrent qu'il en est ainsi pour toute l'Afrique du Nord, y compris l’Égypte et la Libye. Inversement, des pays qui rejettent toute affiliation arabe, comme l'Iran, sont majoritairement arabes.  
D’abord, l’étude nous révèle que plusieurs pays, considérés comme Arabes, ne le sont que peu ou prou. C’est le cas de l’Égypte, que le génome de sa population avec 68%, désigne clairement comme une nation Nord-Africaine, au même titre que la Tunisie, l’Algérie, la Libye ou le Maroc. Au fait, elle n’est arabe qu’à 17% et même un peu juive à 4% !

La Tunisie, quant à elle, choisie comme représentant le Maghreb, est à seulement 4% arabe, à 88% Nord-Africaine et à 5% européenne. Génétiquement, la Tunisie est plus européenne qu'arabe !!
L’identité arabo-musulmane ne cohabite pas avec l’identité amazighe, même au niveau symbolique, semble trancher l’État tunisien.
Les élites politiques d'Afrique du Nord semblent ignorer  le proverbe chinois :
C'est un cas quasi unique dans le Monde  : des pays entiers, victimes du Syndrome de Stockholm, rejettent obstinément leurs racines ancestrales pour se déguiser en mauvais Arabes. Les Arabes véritables, qui sont en Arabie, n'ont que mépris et condescendance pour ces "arabisés" complexés, qui veulent être plus arabes que les Arabes. Mais la réalité est têtue : ils sont Berbères.
Emmanuel Précourt Senécal, étudiant-chercheur à l’Université McGill en anthropologie et ethnologie politique et travaillant sur les enjeux amazighs en Tunisie, a expliqué que la problématique des prénoms, amazighs en l’occurrence, se pose souvent en Tunisie, a-t-il affirmé au HuffPost Tunisie, ajoutant que la question dépend aussi beaucoup de l’interprétation de l’agent de la mairie.
Le spécialiste raconte l’anecdote d’un parent qui a apporté avec lui à la mairie la Constitution de 2014 afin de rappeler la nécessité de respecter ses droits culturels et ses libertés individuelles.
Cette affaire des prénoms amazighs rappelle la marginalisation de l’identité amazighe en Tunisie.[1] En 2016, un rapport périodique sur la Tunisie, adopté par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations-Unies a pointé du doigt l’État tunisien pour son dénigrement de sa propre culture amazighe.
L’ONU a formulé sa “préoccupation concernant les informations reçues sur la discrimination que subirait la minorité amazighe, en particulier dans l’exercice des droits culturels, et que le manque de données ventilées par appartenance ethnique et culturelle rend impossible d’évaluer la situation réelle des amazighs”.
Pour Emmanuel Précourt Senécal, la question amazighe est doublement marginalisée, d’abord à l’échelle plus globale en Afrique du nord, et à l’échelle tunisienne.
La situation est encore plus problématique en Tunisie car le nombre des  amazighophones est plus restreint par rapport à l’Algérie et au Maroc par exemple.
Les autorités tunisiennes évoquent cette question du bout de lèvres”, note-t-il.
Interpellé par le rapport de l’ONU, l’ancien ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile et des droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia avait en effet rétorqué que “toutes les minorités sont accueillies en Tunisie. Il y a une identité arabo-musulmane mais la Constitution protège les minorités. Le gouvernement n’a aucun problème avec une communauté quelle qu’elle soit”.
Cette position n’est pas nouvelle, explique le chercheur: “La politique de la construction de l’Etat, post-indépendance qui s’est faite au détriment des Amazighs”. a-t-il conclu.

3 commentaires:

  1. je suis dégoutée par ces "arabes" qui sont venus mettre "le bordel" les Berbères sont extraordinairement fabuleux!!! je suis allée faire des randonnées dans le désert Tunisiens pour le développement personnel et connaissance de soi, j'y ai toujours des amis d'une gentillesse et d'un savoir vivre très proche de la nature et de Dieu, que tout ces cons qui veulent gouverner aillent apprendre des leçons et révisent l'histoire!!!

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  2. il n'existe pas de prénom musulman le Coran dis seulement donner les plus beaux nom à vos enfants c'est seulement les faux musulmans qui on inventé cette histoire de prénom soi-disant musulman alors que ces prénomss existait déjà avant l'arrivée de l'islam.

    donc s'ils avaient existé des prénoms musulmans tous les gens de l'époque du prophète aurait dû changer leur prénom.

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  3. Les Iraniens n'auraient pas une goutte de sang perse indo-européen ou indo-iranien et, complètement submergés, les Perses auraient néanmoins réussi à désarabiser la majorité de la population ?

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