Avant-hier, les
États-Unis ont attaqué cinq sites en Irak et ont tué trois soldats
irakiens de la 19e division, deux policiers et un civil. Ces attaques ont eu
lieu après que plus de 10 roquettes, tirées par des inconnus, aient touché la
base commune de Camp Tali et tué 2 soldats américains et un britannique.
Hier, les
États-Unis ont pris leur revanche sur ces frappes.
Mais les États-Unis en Irak n’ont
aucun moyen de protéger leurs troupes de ces volées de roquettes imprévisibles.
Ils n’ont aucun moyen de dissuader ou même de gagner contre les forces qui
s’efforcent maintenant de les expulser d’Irak ainsi que d’autres endroits du
Moyen-Orient.
Ils devraient enfin le
reconnaître et partir.
Le Commandement
Central US avait fait valoir que la « frappe défensive de
précision » contre les cinq sites avait un effet dissuasif, c’est-à-dire
qu’elle empêcherait d’autres attaques :
« Nous
pensons que cela aura un effet dissuasif – sur de futures frappes de cette
nature. Nous avons vu dans le passé ce qui se passe quand on ne répond pas.
Maintenant, les gens savent que nous n’allons pas — nous n’allons pas tolérer
ces attaques directes contre des membres des services américains ou de la
coalition, et nous sommes disposés et capables de réagir ».
Même les analystes
hawkishs trouvent que l’argument est absurde.
Les États-Unis
affirment que le groupe Kataeb Hezbollah (KH), qui fait partie des Unités de
Mobilisation Populaire (UMP) et qui est sous le commandement du gouvernement
irakien, a tiré les missiles. Mais les positions que les États-Unis ont
touchées n’étaient pas celles du Kataeb Hezbollah. Les renseignements
américains en Irak ne sont pas à jour en ce qui concerne les lieux où sont
stationnées les unités du Kataeb Hezbollah ou celles de plus de 20 autres
groupes des UMP.
Après avoir interrogé une source militaire
de la 19ème division commando sur les installations d’Al-Atheer et la présence
de « missiles iraniens », la réponse que j’ai obtenue est que le KH
s’est retiré du site il y a plus de 7 jours et que l’unité a pris sa place…
Donc oui, le site de Mussayib était sous le contrôle de l’armée irakienne.
Les forces
britanniques étaient censées se joindre à l’attaque américaine d’hier, mais le Wall
Street Journal rapporte que les Britanniques ont été rappelés par leur
gouvernement parce que l’attribution de la frappe initiale des roquettes au
Kataeb Hezbollah était louche et parce qu’il n’y avait aucune justification
légale aux frappes.
Le gouvernement
irakien a annoncé qu’il allait protester auprès des Nations Unies contre la
violation de sa souveraineté par les États-Unis. L’Ayatollah Sistani a condamné
l’attaque américaine et même le Commandement Opérationnel Conjoint Irakien, qui
comprend des officiers américains coordinateurs, a protesté
contre les frappes.
Le parlement et
le gouvernement irakiens ont dit aux États-Unis de quitter l’Irak.
L’administration Trump n’est pas disposée à le faire. En conséquence, davantage
de soldats américains devront mourir en Irak.
Le fait que les
frappes « dissuasives » n’aient rien empêché a été prouvé hier
lorsqu’une autre salve de roquettes a été tirée sur le camp Taji en plein jour :
« Une
pluie de roquettes a atterri sur une base militaire abritant des troupes
américaines et d’autres troupes de la coalition au nord de Bagdad samedi matin,
blessant trois soldats de la coalition et deux soldats irakiens.
La même base, le Camp Taji, a été la cible
d’une attaque à la roquette mercredi qui a tué trois militaires, dont deux
Américains et un Britannique ».
Les États-Unis en Irak ne combattent pas
certains groupes « soutenus par l’Iran » mais sont une force
d’occupation et donc une cible légitime pour les forces gouvernementales
irakiennes :
« Nous ne pouvons pas oublier que les
UMP sont une entité reconnue au sein des forces de sécurité irakiennes ; elles
ne sont pas isolées des forces de sécurité et sont souvent co-localisées sur
les mêmes bases ou utilisent les mêmes installations », a déclaré Sajad
Jiyad, un chercheur et ancien Directeur Général du Bayan Center, un groupe de
réflexion basé à Bagdad.
« Maintenant, les groupes (soutenus
par l’Iran) qui ont ouvertement soutenu la première frappe à Taji, se sentent
obligés, autorisés, voire même légitimés à réagir, en apparence pour protéger
la souveraineté irakienne mais en réalité pour maintenir la pression sur les
Américains », a-t-il ajouté.
« Il n’y a plus de lignes
rouges », a déclaré M. Jiyad ».
(Je parie 10
dollars que le « soutenus par l’Iran » dans cette citation n’est pas
de Sajad Jiyad mais a été ajouté par l’écrivain ou le rédacteur de NBC/AP.
Sajad Jihad précise souvent que ces groupes ont des motifs et des
moyens d’agir par eux-mêmes).
(Ajouté : Sajad
Jihad m’a maintenant confirmé que les mots politisés entre parenthèses ne sont
pas de lui mais ont été ajoutés par les écrivains de NBC/AP).
La police
irakienne a trouvé le site de lancement d’où a été tirée la roquette d’hier.
Ses images en disent long sur la façon dont ce combat va se poursuivre jusqu’à
ce que les forces d’occupation américaines quittent l’Irak.
Il s’agit d’une
position fixe camouflée sous un toit. Elle a probablement été bâtie il y a des
mois, voire des années. Les caisses de lanceurs ont été creusées dans le sol
d’un abri. Elles étaient déjà ajustées dans la direction de frappe prévue. Pour
lancer les roquettes, il suffisait de dégager le haut du camouflage, de tirer
le lance-roquettes par l’avant et de régler le manche de réglage de la hauteur
vers le haut. Un seul homme pouvait faire cela en quelques minutes. La commande
électrique du lancement se faisait alors à distance par un fil ou un téléphone
portable.
La configuration
de la position rappelle les positions similaires que le Hezbollah libanais a
construites au Liban et le Hamas à Gaza. Les personnes qui ont mis en place
cette position de lancement en Irak semblent avoir reçu une certaine formation
de la part d’un personnel expérimenté.
S’il y a une
position bien préparée comme celle-ci visant le camp Taji, combien d’autres y
en a-t-il ? Dix ? Une centaine ? Ou même un millier ? Combien y en a-t-il
autour d’autres sites en Irak où sont stationnées des troupes américaines ?
Les précédentes
frappes provenaient de plateformes mobiles. Que la résistance en Irak ait
maintenant révélé l’un de ses sites de lancement fixes camouflés est
intentionnel. Il s’agit d’un avertissement aux États-Unis de réfléchir aux
questions ci-dessus et aux conséquences potentielles.
Ces sites de
lancement secrets sont une véritable dissuasion. En 2006, Israël a attaqué le
Hezbollah au Liban avec l’intention de désarmer le groupe. Mais les défenses du
Hezbollah ont été tenaces et des centaines de roquettes ont été tirées chaque
jour contre les positions israéliennes. Les bombardiers israéliens ont alors
essayé de trouver les sites de lancement mais ceux-ci étaient cachés et non
détectables du haut des airs. En fin de compte, c’est Israël qui a dû déposer
une demande de paix. Depuis lors, ses forces n’ont pas osé entrer à nouveau au
Liban.
Les États-Unis en Irak n’ont
aucun moyen de protéger leurs troupes de ces volées de roquettes imprévisibles.
Ils n’ont aucun moyen de dissuader ou même de gagner contre les forces qui
s’efforcent maintenant de les expulser d’Irak ainsi que d’autres endroits du
Moyen-Orient.
Ils devraient enfin le
reconnaître et partir.
traduit par Réseau International
L’armée
américaine a commencé à être envoyée à Idlib, contournant les barrages routiers
russes, via la Turquie
À Idlib,
on a remarqué des militaires américains et les militants qu’ils contrôlaient.
Selon des
informations fournies par les médias syriens, Washington a décidé d’intervenir
dans les provinces syriennes d’Idlib et d’Alep, en envoyant ici ses
mercenaires, ses instructeurs militaires et ses combattants contrôlés du groupe
Magavir al-Saura. Ce dernier devra assurer la prévention d’une percée de
l’armée syrienne et la capture de la région par les militaires syriens et
russes.
« Les troupes américaines envoient des
combattants contrôlés par eux en dehors de la zone de 55 kilomètres autour de
leur base à Al-Tanf, y compris dans la province d’Idlib ».
Cela a été rapporté par l’ancien colonel
des forces armées syriennes, le sultan Aid Abdella Souda, arrêté pour
désertion. Il a dit qu’il avait rejoint les militants du groupe Magavir
al-Saura et avait été formé aux activités subversives par des experts
américains.
« Après une formation avec des
instructeurs américains, ils ont été envoyés vers l’est, dans l’Euphrate, pour
effectuer des sabotages, principalement dans des installations pétrolières et
des infrastructures contrôlées par le gouvernement, afin d’intimider les gens
et de leur causer du tort », a ajouté Souda, ajoutant que des terroristes
avaient été envoyés, notamment dans la province de Hasek », – rapporte en référence la
publication « Lenta.ru ».
Il convient de noter
que les États-Unis ont réellement promis à la Turquie de fournir un soutien
dans les provinces d’Idlib et d’Alep, ce qui n’exclut pas la possibilité que,
pour le moment, le soutien se limitera à la fourniture de militants, d’armes et
de munitions. Cependant, Washington a également annoncé sa volonté de fournir à
la Turquie l’assistance nécessaire en Syrie, ce qui pourrait entraîner une
augmentation des tensions dans la région.
source : http://avia-pro.fr
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