mercredi 25 mars 2020

Le soutien ferme d'Alger à Damas pourra-t-il prendre un aspect militaire?

Au premier anniversaire du "Hirak" que les États-Unis d'Amérique et Israël ont tout fait pour transformer en un mouvement de "normalisation de l'Algérie", visant à ce que ce pays "ami de la Résistance" plonge définitivement dans le chaos, au point d'oublier sa politique indépendante, la ligne de conduite anti-impérialiste et anti-sioniste qui depuis toujours est la sienne, le président Tebboun a décidé de s'exprimer. Ce point de presse que le président a voulu le plus clair possible, a évoqué la Libye, la Syrie, Israël...la Russie, l'ANP et même le pétrole de schiste, ce domaine très particulier où l'Amérique a érigé un monopole que le président semble bien vouloir briser.
Rappelons que cette claire mise au point présidentielle est intervenue à peine dix jours après une première attaque terroriste version "Levant" contre une base de l'armée algérienne. Attaque vaillamment repoussée, mais qui contient une déclaration guère voilée contre un l'État algérien et l'ANP.  
Abdelmadjid Tebboune a déclaré, vendredi 21 février, que la Syrie faisait partie des pays arabes les plus anciens au monde et qu’à ce titre, elle devait retourner à la Ligue arabe.
Interrogé par le journaliste de Russia Today, le président algérien a affirmé aussi que cette représentation internationale syrienne que l'Amérique continue à contrer s'expliquait surtout par l'opposition de Damas à Israël et à ses politiques anti palestiniennes et surtout à son Deal du siècle. " La Syrie ne s’effondrera jamais et elle mérite de retrouver sa position au sein de la Ligue arabe dont elle fut l'un des principaux fondateurs et dont elle a toujours respecté les principes". Abdelmadjid Tebboune a ensuite conseillé au gouvernement syrien de renforcer son front intérieur : « Tout pays qui est fort sur le plan intérieur sera aussi fort sur le plan international. C’est le peuple d’un pays qui définit la destinée de son pays ». Les observateurs y ont vu surtout un message de soutien très fort à Damas en pleine offensive contre Idlib face une Turquie et une OTAN qui tentent d'établir un effet de vase communicant entre Idlib et la Libye, quitte à créer un foyer de crise permanente aux portes de l'Algérie.   
Le président algérien a ajouté que la Syrie avait été affaiblie sur l’échiquier international, car c’était "le seul pays arabe qui s’opposait à la normalisation des relations avec Israël". Le mot ne fait pas de doute, ce n'est pas avec Tebboun qu'Israël et les États-Unis verront une Algérie "soumise".
Surtout que pour le président algérien, le Deal du siècle, est "un accord sans fondement, qui n'aboutira jamais" et que "l’État palestinien sera inévitablement établi.": « il existe un consensus sur le rejet du Deal du siècle. Nous espérons que l’État palestinien sera établi sur les frontières de 1967 ». Cette sortie particulièrement pro-Résistance et anti-israélien du chef de l'État algérien met les points sur les i : "Avec la Tunisie, l'Algérie est bien décidée à empêcher que les Américains, les Israéliens et l'OTAN puissent s'installer en Afrique du Nord. Les efforts d'Alger et de Tunis demandent toutefois à être conjugués avec une coalition anti-américaine bien performante. Celle-ci a été créée il y a sept ans en Syrie et implique à la fois l'axe de la Résistance et la Russie". 

Le Sultan turc disait mardi à ses sujets de ne pas sortir de chez eux, s'ils veulent en venir à bout de la Covid-19 qui frappent quelques 1100 personnes en Turquie. Ce conseil, le Sultan ne le donnera sans doute pas aux effectifs de l'armée turque qui, pris entre deux feux, celui de l'armée syrienne et ses alliés d'une part et celui de leurs vrai-faux alliés nosratistes, paient de leur sang, le suivisme aveugle d'Erdogan envers l'axe atlantiste.
Ce mercredi 25 mars, l'ultimatum de la Russie lancé à la Turquie expire et les frappes syro-russes risquent à tout instant de reprendre : au fait, depuis la signature de la trêve avec la Russie, Erdogan fidèle à sa stratégie d'acrobate n'a jamais laissé les patrouilles russes patrouiller le long de M4, tout en renforçant de façon intermittente la présence militaire turque à Idlib, en y multipliant ses postes d'observation, en y déployant même ses batteries de missiles antimissiles, façon de défier l'aviation syro-russe.  
Idlib: le coup de maître d'Assad?
Cette tendance de défi s'est même renforcée après la visite clandestine récente du ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, à Idlib qui y a débarqué comme pour "inspecter" les troupes "supplétives" de sa Majesté. Raison de plus donc de s'étonner du pourquoi de ces étranges attaques que les "poulains qaïdistes" d'Erdogan lancent de plus en plus contre les forces turques et contre leurs équipements. 
Le 24 mars, une colonne militaire turque a été prise pour cible d'une attaque à l'engin piégé dans le sud d'Idlib. L'incident a eu lieu, selon Southfront, dans le village de Sefoen, près de la région de Jabal al-Zawiya. Des miliciens pro-turcs affirment qu'un soldat turc a été blessé et qu'un véhicule militaire a été endommagé lors de l'attaque.
L'incident du 24 mars est la deuxième attaque à l'engin piégé contre les forces turques dans le Grand Idlib au cours de ces 7 derniers jours. Le 19 mars, 2 soldats turcs ont été tués et plusieurs autres blessés, lorsqu'un engin piégé a explosé non loin d'une colonne militaire turque près du village de Muhamabal dans l'est d'Idlib.
Le ministère turc de la Défense a évoqué des "groupes militants radicaux" qui seraient contre la décision turque de signer un cessez-le-feu autour de M4 avec les Russes mais l'hypothèse ne tient pas la route, Ankara n'en étant tout simplement pas à sa première trêve signée avec Moscou. 
Idlib: le fatal quart d'heure
Le journal Rai al-Youm croit savoir que ce "groupe récalcitrant" s’appellerait  "Gardiens de la foi" et qu'il serait une branche au sein d'al-Nosra, laquelle branche recevrait l'ordre direct d'Ayman al-Zawahiri, le notoire gourou d'al-Qaïda que l'Arabie des Salmane continue à soutenir et protéger. Fort possible dans la mesure où Riyad n'a pas cessé ces derniers temps de fustiger la politique syrienne de la Turquie. mais de là à le voir agir dans le sens des intérêts de l'État syrien, c'est un pas que peu d'analystes vont franchir. Selon d'autres sources, les opérations anti-turques des terroristes que la Turquie soutient depuis près de 10 ans s’expliquerait plutôt par une piste algéro-libyenne.
Il y a deux semaine, une délégation de l'Ouest libyen a débarqué en Syrie avec une ferme promesse de consolider le front anti-turc à Idlib et de procéder à des échanges de renseignements avec Damas. Presque parallèlement, l'Algérie en a fait de même et a promis à l'État syrien de l'aider dans sa bataille contre la Turquie. Et bien ces coopérations semblent avoir porté leurs premiers fruits. Certains observateurs n'écartent pas que l'herbe soit littéralement coupée sous le pied de l'axe US/OTAN à Idlib et que cette dernière capitule avant même que la bataille ultime ne commence. 
Source : Presstv
Idlib – Le coup de maître de Assad ?
Et si le Renseignement syrien superbement actif à Idlib et aidé par les forces alliées prenait de court l’axe US/OTAN ? Alors que les sources d’informations faisaient samedi état de l’arrivée des pièces de la DCA turque à Idlib, où l’arme est visiblement destinée à servir à « abattre des Sukhoi syriens et russes », un incident bien étrange vient de se produire.
Selon le site militaire russe, Avia.pro, « l’un des 14 postes d’observation que la Turquie détient sur la M4 a été attaqué par les terroristes pro-Ankara, poste où l’armée de Erdogan avait déployé ses batteries de défense anti-aérienne ! » Il y a quelques jours, soit peu après la visite clandestine du Ministre britannique de la Défense à Idlib, l’armée turque y a fait entrer les batteries de missiles antimissiles moyenne portée Atilgan mais à peine installés, « elles ont été détruites ».
« Les hangars destinés à protéger le système de défense aérienne turc ont été détruits à la suite d’une attaque des terroristes qui ont toutefois épargné les militaires turcs. Certaines sources précisent que la colère des terroristes contre leur mentor s’explique en partie par le refus d’Ankara de leur verser une allocation en espèces. Ce refus a même valu un ultimatum à Ankara et les terroristes ont menacé de quitter Idlib, sur fond d’une remise à l’armée syrienne du contrôle de la province. C’est un grand coup pour Erdogan. Si les terroristes refusent de coopérer avec l’armée turque, l’effondrement sera rapide et total pour la Turquie. Il y a pire : les terroristes pourront se retourner contre l’armée turque et de s’attaquer aux postes d’observation. À ceci s’ajoute la perspective d’un face-à-face imminent avec l’armée syrienne et la Russie. Erdogan est dans de très mauvais draps ! », ajoute le site.
Ce coup inattendu qui pourrait ne pas être étranger aux services secrets syriens et alliés s’ajoute à une autre évolution importante, l’arrivée des chars syriens à la M4. Toujours selon Avia. pro, l’armée syrienne, parfaitement « mécontente » de la trêve Russie/Turquie, « envoie des dizaines de chars dans la province d’Idlib, en vue de lancer la phase finale de l’opération pour la libération d’Idlib ». Il s’agit de véhicules blindés lourds, y compris des chars T-72. S’il est vrai que l’armée syrienne n’a pas encore commenté l’information, il est aussi vrai que l’heure est à la pré-guerre. Une nouvelle vidéo mise en ligne par le journal en ligne South Front montre comment des drones russes, équipés d’obus d’artillerie à guidage laser Krasnopol de 12 mm, frappent des bastions terroristes en Syrie et précisément à Idlib. Une opération médiatique qui en dit long sur l’état d’esprit dans lequel se trouvent les forces alliées. En effet Krasnopol, une arme tactique conçue pour frapper des cibles blindées et des fortifications du premier coup, a une portée de 20 kilomètres.

2 commentaires:

  1. il a fallu des annees aux bons arabes de s'unir pour terrasser l'otan-usa.afin de vivre en paix Putin vous ouvre le chemin suivez le guide que Dieu vous a envoye.

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  2. L'Algérie est partie prenante en terme de renseignements et intelligence militaire depuis le début. Grâce à l'expérience algérienne, les syriens ont très tôt réussit à infiltré les divers groupes terroristes du yankee-djihad et semé une certaine zizanie entre eux ! c'était le but recherché et aujourd'hui cela prend de l'ampleur avec les attaques anti-turcs...wait and see !

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