Ce fut une véritable tempête : cité par Al-Mayadeen, le porte-parole
des forces armées yéménites, le général Saree, a fait état le dimanche 29 mars
de l'une des plus spectaculaires opérations militaires de ce début du 21ème
siècle, à l'aide de missiles et de drones! D'ores et déjà, l'étendue de la zone
visée donne une petite idée de l'ampleur de l'opération : elle a couvert
presque la moitié du royaume saoudien allant depuis les trois provinces du sud
( Jizan, Assir, Najran) à la capitale Riyad.
Selon le
général, une combinaison de missiles balistiques et de drones-kamikaze ont pris
pour cible des " dizaines d’objectifs sensibles" au cœur
du royaume pour confirmer ce que les analystes ne cessent de souligner depuis
le septembre 2019 et la frappe contre Aramco : l’Arabie des Salmane n'a
plus aucune profondeur stratégique!
Les
analystes militaires relèvent outre l'ampleur de l'opération, les capacités
renouvelées d'Ansarallah à "coordonner" à la fois une si
complexe combinaison de missiles et de drones : les missiles balistiques
Zulfaqar ont ciblé la capitale Riyad tandis que des drones piégés Samad-3 se sont
abattus sur Jizan. Simultanément, d'autres missiles
balistiques de type Badr et des drones kamikaze Qassef k2 ont pris pour
cible Assir, Najran et Jizan. Pour ces
mêmes analystes, il y a là des signes qui ne trompent pas : la Résistance yéménite qui domine désormais la quasi
totalité du nord yéménite a irréversiblement inversé les rapports de force,
ce dont les agresseurs , États-Unis mais aussi les Emirats arabes unies, ont
tout intérêt à prendre en compte.
En effet,
certains observateurs politiques qui commentent ces jours-ci les exercices militaires conjoints USA/Émirats, menés du 21
au 22 mars et en pleine épidémie de Covid-19 dans le camp d’entraînement
el-Hamra, disent que la manœuvre fait bien écho aux craintes américaines
d'une montée en puissance irréfragable d'Ansarallah dont les
capacités militaires sont propres à donner des grains à moudre aux USA
dans la région stratégique de Bab el-Mandeb. L'un de ces analystes Baqir Jabar
al Zubaidi, estime même que les "Houthis" s'apprêtent à
frapper les ports, les sites et les pipelines saoudo-émiratis dans le golfe
Persique et en mer Rouge. A vrai dire, les craintes US sont bien fondées
rien qu'à suivre de plus près ce qui s'est produit le 29 mars.
Dimanche
dans la matinée, le commandement militaire saoudien a annoncé que ses
systèmes de défense anti-missile, constitués principalement de batteries MIM-104 Patriot, ont intercepté "avec
succès" deux missiles balistiques hostiles au-dessus de Riyad. Peu
de temps après, les autorités saoudiennes ont appelé les populations à ne pas « aider
l’ennemi » en prenant des photos ou des vidéos amateurs lors des
attaques. La raison était claire : Riyad avait menti, ses batteries de missiles
ayant été prise de court par un "missile houthi inhabituellement
rapide".
Des images
vidéos amateurs d'origine saoudienne montrent en effet comment le Patriot
échoue encore à intercepter les missiles: l’un des deux missiles Patriot
se détourne subitement de sa trajectoire, rate le missile yéménite et se rabat
vers le sol avant d’exploser violemment.
Un deuxième
point important à retenir sur les images est de loin le plus inquiétant : la vitesse de l'engin yéménite dépasse largement
celle du missile Patriot! Les médias saoudiens parlent d'un
"engin ennemi de Mach 3 et 4"
alors que la vidéo met clairement en scène une vitesse beaucoup plus
importante laquelle dépasse largement le Patriot, d'où d'ailleurs
l'échec d'interception.
Pour le
reste, les photos que les médias saoudiens prétendent être celles des missiles "houthis"
appartiennent effectivement au missile Patriot
De quel
missile s'agit-il ? C'est le Zolfaqar qui a largement réussi à mettre au
pas le Patriot. Ainsi l'axe de la Résistance vient d'envoyer un
important message non seulement à Riyad et à Abou Dhabi mais aussi aux
États-Unis dont les GI's occupent d'ors et déjà l'île de Socotra :
les bases américaines en mer Rouge ne sont pas à l'abri des missiles et des
drones d'Ansarallah et c'est là la "surprise" qu'avait promise
le leader du mouvement jeudi dernier à l'occasion du sixième anniversaire d'une
guerre que l'Amérique et ses acolytes ont perdue.
Après la
spectaculaire frappe de 2019 contre Aramco où le missile Patriot
a été totalement discrédité, en voici un nouveau revers et pas des moindres :
Selon la vidéo amateur publiée samedi soir, Riyad a employé pour la première
fois le modèle PAC3, entré en fonction il y a un an, et ce, dans
l'espoir de pouvoir contrer la puissance de frappe d'Ansarallah. C'est un
modèle dont chaque missile coûte environ 4 millions de dollars. Et bien
c'est raté : la première expérience de ce système tourne au fiasco. Et dire que les troupes US se croient à l'abri en Irak à la
faveur de leurs Patriot et que leurs collèges sionistes en font autant en
pensant au Dôme de fer, lui aussi une variante de Patriot. Ansarallah a brisé
la mythologie ABM.
*Source : PressTV
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