Source : Chroniques
du Grand Jeu
Commentaire
Nous
citons ici Michael McCaffrey, qui vit à Los Angeles où il est scénariste et
consultant, notamment auprès d’acteurs de cinéma. (Mais sur son
site mpmacting.com, il se définit plutôt comme
« philosophe
à temps partiel, prophète, pugiliste, poète », ce qui est
somme toute beaucoup plus sympathique.)
Son
propos va au cœur de la psychologie américaniste, de “l’âme de l’Amérique“ s’il
y en avait une, – et s’il voit la possibilité d’une fin un jour de la crise
Covid-19, il ne croit pas que l’Amérique se relèvera jamais du coup qu’elle
essuie aujourd’hui, – ce qui ne semble pas lui déplaire après tout.
« Les
Américains ordinaires ne peuvent plus s’aveugler et s’enivrer avec
le sport et la gloutonnerie, ce qui leur permettrait en principe de voir
clairement le caractère maléfique de la classe dirigeante qui les exploite et
les méprise. Si seulement ils pouvaient ouvrir les yeux sur cette réalité.
» Quiconque
a des yeux pour voir peut clairement comprendre que l’Amérique est un empire en
déclin rapide qui est résolument entré dans sa phase ultime de survie. Ce fait
a été clairement mis en évidence grâce à Covid-19. Comme il y a maintenant une
pénurie de pain, comme les rayons des supermarchés sont vides, comme la
distraction du cirque des sports a été indéfiniment ôtée de leur de la culture,
les Américains n'ont plus grand-chose pour les distraire de la réalité froide
et dure...[...Ils] auront
de plus en plus de mal à ignorer la vérité sur leur pays et ses médias, ses
finances, son gouvernement, son éducation et ses systèmes de santé, tout cela
déplorablement corrompu et les narguant sans vergogne.
» Comme le
dit le vieil adage, la crise révèle le caractère, et la contagion du
coronavirus est une crise aux proportions épiques qui nous montre à l’évidence
que l’Amérique est totalement dépourvue de tout caractère rédempteur.
» Si
l’Amérique était un pays sain et rationnel, ce serait une grande opportunité de
changement... hélas, ce n'est pas le cas. L’Amérique est une nation folle,
malsaine et irrationnelle, et tout changement véritable est donc inconcevable.
» Par
exemple, cette crise a une fois de plus révélé le château de cartes de
l’enfumage et les miroirs déformants définissant l'économie
américaine. L’économie américaine a depuis longtemps été minée et trafiquée par
la financiarisation, quand les rachats d'actions et les manigances comptables
gonflent le marché boursier mais ne créent rien de substantiel pour les masses
sauf l'illusion de la prospérité. Ici, en Amérique, l'économie a depuis
longtemps cessé de fonctionner pour les gens ordinaires... [...]
» Les
putes du Corporate Power, des deux partis, qui sont au Congrès et à la Maison
Blanche, informent également avec entrain les Américains que les soins de santé
universels que tous les autres pays industrialisés du monde possèdent déjà sont
une chimère complète et une impossibilité.
» Elles
nous disent qu’elles ne pourront jamais payer pour quelque chose d'aussi
décadent et luxueux que les soins de santé, mais elles sortent par magie $1 500
milliards de leurs trous du cul plaqués or afin d'éviter un effondrement dont
elles sont responsables. Il est étonnant de voir comment les Seigneurs de la
Finance peuvent faire apparaître de l'argent par miracle pour faire avancer les
choses lorsque que leur richesse exorbitante est en jeu, et non la santé et le
bien-être des Américains ordinaires.
» Le
coronavirus est une crise qui révèle l'horrible vérité sur l'Amérique et le
caractère maléfique de sa classe dirigeante. La crise du Covid-19 va s'aggraver
avant de se résoudre, mais elle finira par se résoudre. Au contraire, l’état de
l’Amérique ne fera qu'empirer, sans aucun espoir d'amélioration. »
L’intérêt
ici est de constater combien les réactions et commentaires devant
l’installation de la crise Covid-19 aux USA déclenchent aussitôt des réflexions
fondamentales sur le sort même de l’Amérique, plutôt que de s’arrêter à la
crise sanitaire comme c’est le cas dans les commentaires dans les autres pays.
L’aspect sanitaire, justement, est au second plan, et nos commentateurs vont
aussitôt aux aspects dits-“collatéraux“, mais en réalité essentiels, qui
concernent la cohésion structurelle de l’Amérique, son ontologie, – ou,
dirait-on plutôt, son simulacre d’ontologie ; et il s’agit essentiellement
pour l’essentiel, au travers des aspects sociaux de la tragédie, de la
vulnérabilité fondamentale de l’Amérique, qui est la cohésion de sa population..
A ceci il faudrait ajouter le fait que les "citoyens" états-uniens
RépondreSupprimerprocèdent à des achats massifs d'armes et le décors est planté pour une grosse pagaille....
Un constat très intéressant plein de bon sens de Michael McCaffrey.
RépondreSupprimerOn pourrait changer le mot amerique par France, grande Bretagne,Allemagne Espagne, le constat est le même.
SupprimerUn homme armé et un Citoyen, un homme désarmer et un sujet.