vendredi 10 avril 2020

TUNISTAN. On libère les criminels, on tue les innocents

Nous publions ci-dessous un lettre adressée par Mezri Haddad au président islamo-fantoche du Tunistan, dénommé ROBOCOP par les internautes tunisiens, pour son inhumanité.
Mezri Haddad,  est un journaliste, écrivain, philosophe et diplomate tunisien.
Docteur en philosophie morale et politique de la Sorbonne, il est l'auteur de plusieurs essais portant principalement sur la politique et la religion (islam et christianisme).
Monsieur Kaïs Saïd, président de ce qui reste de la République tunisienne,
Monsieur, je n'ai pas le temps de vous adresser une lettre ouverte, ni d'ailleurs l'envie de le faire. Juste ces quelques lignes à chaud pour vous dire toute mon indignation et mon dégoût à la suite du décès de Mouraf Trabelsi en prison, qui me rappelle la mort du docteur Jilani Deboussi que votre sinistre prédécesseur, Moncef Marzouki [1], a laissé agoniser en prison jusqu'à la dernière minute.
Tunisie : Kais Saied, vainqueur de la présidentielle (sondages) –
Kaïs Saïd, l'homme qui ne sourit jamais
Malgré nos relations qui remontent à 2011 et dont je n'ai jamais fait état jusqu'à présent, je ne vous ai jamais évoqué, ni pour vous critiquer, ni encore moins pour vous flatter à l'instar de vos bien serviles zélateurs. J'aurai pourtant beaucoup à dire sur votre parcours "politique", sur les circonstances de votre élections, sur vos relations avec les Frères musulmans locaux et, surtout, sur le pays qui est derrière votre arrivée au sommet de l’État !
Ce soir, je vous adresse ces quelques lignes pour vous dire combien vous avez fait preuve de petitesse, de lâcheté et d’inhumanité dans le cas du défunt Mourad Trabelsi, que je n'ai jamais connu, ni aucun membre de sa famille. On les a accusé de tous les péchés d’Israël, mais que pèsent leurs faits et forfaits comparés aux méfaits des mafia islamistes, gauchistes et droit-de-l'hommistes depuis le coup d’État de janvier 2011? Méfaits, je devrais dire Crimes multiples et Haute Trahison [2], notamment l'intelligence avec des pays ennemis, l'expédition de terroristes en Syrie [3], et le partage de sommes d'argent colossales (réserve stratégique léguée par Ben Ali, crédits et dons divers de l'étranger...), qui devaient secourir l'économie nationale et servir aux plus nécessiteux, ceux que les cyber-collabos [4], un ramassis d'opposocrates bourgeois et la propagande d'Al-Jazeera ont hypnotisé et déversé dans la rue. Tous les Tunisiens le savent aujourd'hui, mais c'est trop tard pour eux tant leur situation sociale et économique est désastreuse, et le pire est à venir.
Plus grave encore que la petitesse, la lâcheté et l'inhumanité, vous avez fait preuve d'injustice et c'est effectivement le pire pour un homme dit de loi qui a fait toute sa carrière à la faculté de droit et à l'époque de Ben Ali ! Vous êtes peut-être ignorant de Beccaria et de sa théorie de la proportionnalité des peines et des délits, mais êtes-vous aussi sourd à l'appel à la miséricorde si insistant dans l'éthique islamique, l'authentique et non point la fallacieuse, celle de vos frères musulmans ?
Injustice, parce que vous êtes bien placé pour savoir que depuis 2011, la Justice tunisienne est entre les mains de deux sectes: celle des islamiste et celle des gauchistes. Vous savez très bien que cette justice est aux ordres, qu'elle a été phagocytée par l’ignoble Noureddine Bhiri et que bien des juges qui y règnent sont pour la plupart infiniment plus corrompus que les justiciers qui subissent leur verdict.
Injustice, parce que vous aviez la latitude et toutes les attributions pour libérer Imed Trabelsi (gravement malade et ayant déjà purgé 10 ans de prison), le libérer comme les 3280 détenus que vous avez amnistié le 31 mars dernier, y compris de dangereux criminels et des terroristes. Vous ne l'avez pas fait par lâcheté et parce que vous n'avez aucun honneur. Il vous fallait l'autorisation de Rached Ghannouchi, le criminel suprême [5] avec lequel vous jouez la comédie de la mésentente qui ne trompe plus que la horde d'imbéciles et de crétins qui croit encore à votre messianisme.
TEMPS et CONTRETEMPS: Quel avenir pour la Tunisie après les ...
Ce fut le seul "programme" de Kaïs Saïd lors de sa campagne électorale: "combattre Israël". Mais depuis qu'il est président...
on n'a rien vu de ce fantastique programme
Monsieur Saïd, vous êtes comptable de la mort de cet homme et de tous ceux qui vont tomber dans un avenir immédiat. Soit par le Coranovirus, soit par la famine, soit encore par la guerre civile. Vous le payerez cher, ainsi que tous ceux qui se sont relayés depuis 2011 à la tête et à la périphérie d'un État édifié naguère par des lions et dont devaient hériter des hyènes. Ce n'est pas là une vague prière ou souhait que j'émets, mais une promesse, un serment.
Par Mezri HADDAD, le 8 avril 2020

1 commentaire:

  1. J'ai vu la Tunisie sous Ben Ali il y avait une famille de voleurs maintenant c'est au moins 40 bandits la corruption règne à cause de la misère le parlement est devenu un ring de combats comme en France que fait l'armée pour mettre fin à ce cirque. Rien!

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