jeudi 25 octobre 2018

“Si Vis Pacem, Para nuke Bellum”


Il y a différentes façons de considérer la crise du traité FNI, sorte de crise des Euromissiles-III mais étendue au monde entier, et reflétant aussi bien la crise des relations entre les USA et la Russie (entre les USA et Russie/Chine, ou entre les USA et le reste du monde), la crise intérieure US et la Crise Générale de l’Effondrement du Système. Les jugements sont extrêmement nombreux et vont dans tous les sens...
Ici, nous avons choisi comme illustration ou discussion de cette situation, un texte extérieur particulièrement alarmiste et critique du système washingtonien, du site trotskiste WSWS.org. Par ailleurs, ce texte est intéressant parce qu’il nous donne une bonne mesure de l’état de l’esprit à Washington D.C./“D.C.-la-folle”, et dans ce cas particulièrement au Pentagone. Ce texte de André Damon nous permet, en présentant en termes rudes une thèse par ailleurs classique, de développer notre appréciation critique de la situation.
Voici ci-dessous notre traduction du texte anglais du 24 octobre 2018 de WSWS.org. (Voir aussi la traduction française de WSWS.org du 25 octobre 2018.) Nous avons laissé la fin du texte, qui est l’appel de rigueur au prolétariat mondial pour riposter à l’impérialisme belliciste-capitaliste prolongé des mesures proposées par la proclamation de la IVème Internationale trotskiste de février 2016 (« Le socialisme et le combat contre la guerre »).

“Se préparer à la guerre nucléaire”

« Samedi, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé que les États-Unis se retireraient du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) interdisant à Washington et à Moscou de développer des missiles à moyenne portée. Il est difficile de mesurer la criminalité et l’irresponsabilité de cet acte. La vie de milliards de personnes en Europe et en Asie de l’Est est ainsi délibérément sous la menace de l’affrontement nucléaire placée dans le feu croisé du renforcement nucléaire de Washington contre Beijing et Moscou.
» Les planificateurs militaires américains ne cherchent pas seulement à produire et à déployer des armes nucléaires, mais à les utiliser au combat. Ils veulent démontrer à leurs adversaires potentiels qu’aucune contrainte humanitaire ou morale n’existe pour eux et que Washington surpasse ses rivaux non seulement en armes, mais en capacité de tuer le plus grand nombre.
» Ces plans sont ignorés. Le New York Times a traité le retrait des États-Unis du traité comme un non-problème. Il ne faisait même pas la une du journal, qui n’a publié aucun éditorial ni chronique à ce sujet. Cela n'a pas non plus été discuté lors des talk-shows du dimanche. Les démocrates ont été presque totalement silencieux sur les conséquences de la décision et le danger d'une guerre mondiale – ou d’une opposition à la guerre – est absent des thèmes des élections de mi-mandat de 2018, dans seulement deux semaines.
» Par contre, dans la presse spécialisée en matière de politique étrangère et dans les publications des groupes de réflexion, la guerre nucléaire est une question prééminente. Même avant l’annonce de la Maison Blanche, Foreign Affairs a consacré son édition en cours à un débat sur la guerre nucléaire, avec en couverture la photo d’un tir de missile nucléaire. On y trouve un article de Elbridge A. Colby, l’un des principaux auteurs de la National Defense Strategy rendu public par le Pentagone en janvier, qui proclame la fin effective de la “guerre contre le terrorisme” et le début de la “compétition entre les grandes puissances”.
» Ancien sous-secrétaire adjoint chargé de la stratégie et du développement des forces, Colby intitule son article « Si vous voulez la paix, préparez la guerre nucléaire ». Il écrit : « Les risques de dommages causés par le nucléaire sont énormes, mais c’est le prix à payer pour acquérir un avantage nucléaire sur un l’adversaire... » « Toute confrontation future avec la Russie ou la Chine pourrait devenir nucléaire », prévient Colby. « Dans une lutte plus dure et plus incertaine, chaque combattant peut être tenté de brandir le sabre nucléaire pour relever le défi et tester la résolution de l'autre partie, ou même simplement pour continuer à se battre. »
» Une personne sensée y verrait un argument en faveur de l’abolition des armes nucléaires. Mais dans l’esprit des assassins professionnels du Pentagone, cela témoigne de la nécessité urgente de construire et d’utiliser de telles armes. « Le meilleur moyen d'éviter une guerre nucléaire, écrit Colby, c’est d'être prêt à livrer une guerre nucléaire limitée. » Dans ce monde dangereux, « les responsables américains" [doivent démontrer] que les États-Unis sont prêts à mener des opérations nucléaires efficaces et limitées. »
» En d’autres termes, M. Colby préconise l’utilisation des armes nucléaires au combat non comme un scénario catastrophique mais comme un degré comme un autre dans l’escalade d’un conflit militaire classique, que ce soit dans les pays baltes contre la Russie ou dans le Pacifique oriental contre la Chine. De tels arguments sont déments mais c’est une démence qui a une base objective. L’ordre mondial capitaliste, qui se heurte au conflit insoluble entre l’État-nation et l’économie mondiale, entraîne l’humanité vers une catastrophe.
» Alors que le traité FNI est conclu avec la Russie, l’un des principaux calculs à la base du retrait de l’administration Trump concerne le conflit grandissant avec la Chine. Dans un article saluant la décision, The National Interest la qualifie de « nouveau cauchemar pour la Chine ». Selon cette revue, les USA risquent de « devenir nettement dépassés dans l’affrontement des capacités en portée en cours entre des systèmes militaires conçus pour contrôler en toute sécurité les mers et les cieux de plus en plus dangereux du Pacifique occidental ».  « La décision de se retirer du traité FNI pourrait contribuer à inverser cette dynamique... [...] Les nouveaux systèmes conventionnels américains… pourraient être installés sur des positions insubmersibles et hors de portée », tels le Japon, les Philippines et l'Australie.
» Mais si ces pays sont “insubmersibles”, ils sont peuplés de centaines de millions de personnes. Les populations vivant à proximité de telles bases de missiles se verraient bien sûr informées que la guerre nucléaire est peu probable même si les décideurs, dans des documents secrets, prévoient exactement combien de millions de personnes mourront.
» Le moteur de la politique nucléaire de Washington est le déclin de la puissance économique mondiale des États-Unis par rapport à ses rivaux, principalement la Chine. Mais ce processus est entré dans une phase aiguë ces dernières années, avec un effort concerté de la part de l’élite dirigeante chinoise pour promouvoir le secteur manufacturier et de haute technologie du pays. 
» Dans un discours plus tôt ce mois-ci annonçant une nouvelle escalade militaire et économique contre la Chine, le vice-président américain Mike Pence a demandé à ce pays de cesser ses efforts pour contrôler ce qu'il a appelé les « sommets dominants de l'économie du XXIe siècle », notamment « la robotique, la biotechnologie et l’intelligence artificielle », précisant que, sous le gouvernement Trump, les États-Unis « défendaient leurs intérêts avec une force américaine renouvelée ». « Nous modernisons notre arsenal nucléaire », a menacé Pence. « Nous développons et déployons de nouveaux chasseurs et de nouveaux bombardiers à la pointe de la technologie. Nous construisons une nouvelle génération de porte-avions et de navires de guerre. Nous investissons plus que jamais dans nos forces armées. »
» Les préparatifs actifs en vue d'une guerre nucléaire, qui serait une guerre totale complétée par une répression policière de tous les opposants politiques par un État policier, se font dans la plus complète méconnaissance du public, qui s'y oppose à une écrasante majorité. Loin de s'opposer au renforcement militaire, les démocrates ont axé leurs critiques de Trump ces deux dernières années sur des affirmations selon lesquelles il serait trop peu agressif envers la Russie. Cette affaire a pris des dimensions suffisantes pour servir de prétexte pour imposer un régime de censure de l'internet visant à faire taire l’opposition intérieure. [...] »
Les sourires moustachus de Bolton
Ce qui est remarquable pour notre compte, dans ce texte, se résume à trois points exposés d’un point de vue extrêmement sombre, et que nous allons également soumettre à une appréciation, – sinon critique, du moins alternative.
• Le premier point est la remarque sur l’absence de commentaires “grand public” (« Ces plans sont ignorés. Le New York Times a traité le retrait des États-Unis du traité comme un non-problème. Il ne faisait même pas la une du journal... [...] Les démocrates ont été presque totalement silencieux sur les conséquences de la décision et le danger d'une guerre mondiale... »). L’appréciation implicite des remarques de WSWS.org est qu’il y a une volonté délibérée de dissimuler au public l’événement et les menaces de guerre, y compris et surtout nucléaire, qu’il implique. Nous ne sommes pas du tout assurés qu’il y ait là toute l’explication même si la démarche est rampante et systématique, outre que d’autres événements sollicitent la presseSystème pour des raisons évidentes (la “caravane” de migrants au Mexique, l’affaire Khashoggi). Nous pensons qu’il y a un manque d’appréciation de la possibilité d’une guerre générale d’une part, de la gravité de la possibilité d’une guerre nucléaire d’autre part, selon des psychologies qui ont beaucoup évolué à cet égard. (Voir notre Glossaire.ddesur « Le nucléaire postmoderne »)
• Par contre signale l’article, la nouvelle est très présente et très commentées dans les publications plus spécialisées dans les affaires de sécurité nationale (mais tout de même de lecture d’une frange “grand public”, ce qui appuie notre scepticisme sur le point précédent). Dans ce cas, il n’y a aucun effort pour dissimuler la possibilité d’une guerre nucléaire, bien au contraire (cette citation illustrative et significative, qui nous donne notre titre : « Le meilleur moyen d'éviter une guerre nucléaire, c’est d'être prêt à livrer une guerre nucléaire limitée »). Il n’est plus question de considérer le nucléaire quel-qu’il-soit comme une catastrophe à éviter, mais bien de moduler des scénarios bien réels où l’on envisage parfaitement l’emploi de nucléaire tactique, du champ de bataille, ou bien des frappes “chirurgicales” gentiment nucléaires (pas trop de kilotonnes, pas du tout ou pas encore, de mégatonnes) ... Pour notre compte, nous reprenons la référence déjà utilisée et retrouvons le même état de l’esprit et surtout de la psychologie.
• Enfin, l’article expose ce qui est considéré en général comme le but opérationnel de l’éventuel abandon du traité FNI, qui est le déploiement de systèmes terrestres interdits par le traité dans la zone Asie/Pacifique, contre la Chine essentiellement (la Corée du Nord, l’Iran et bien sûr la Russie orientale sont aussi cités). Il s’agit là de l’exigence directe du Pentagone, comme l’amiral Harris, le commandant en chef pour le Pacifique, le réclamait encore lors d’une audition du Congrès en avril dernier. Ces projets sont évidemment impressionnants, sinon effrayants, sauf qu’ils actent une réalité non moins évidente : la crainte des militaires US de s’en tenir au déploiement actuel (Corée du Sud, VIIème Flotte, etc.), dans la mesure où les nouveaux armements développés par les Chinois (et encore plus, par les Russes), mettent en grand péril toutes ces forces ; il vaut mieux se replier sur l’Australie notamment pour disposer des missiles de moyenne portée relativement à l’abri. (Curieusement, ce pays est cité pour l’installation de missiles dans l’un ou l’autre article d’experts dont nous parle WSWS.org, alors que sa distance de plus de 7 000 kilomètres de la Chine, lui permet d’échapper aux contraintes du traité FNI qui interdit les armes de portée de 500 à 5 000 kilomètres... Un bon signe de la confusion régnant dans ces commentaires qui n’ont qu’une seule ligne de conduite ferme : le bellicisme aveugle imposé par la politiqueSystème et les nécessités suscitées par l’effondrement du Système.)  
Une autre façon de voir est d’envisager ce que pourrait être la riposte des Russes, d’ores et déjà possible, si les USA quittaient le traité et commençaient le processus vers de nouveaux déploiements. Andrei Akoulov dépose un article, qui représente certainement un des “éléments de langage” de la riposte russe dans la guerre de communication autour du traité et de la nouvelle “course aux armements” qui va s’ensuivre, sur Strategic-Culture.org le 22 octobre 2018. Bolton à Moscou, qu’on a vu assez secoué et paradoxalement (?) tout sourire pour les Russes lors de conférences de presse et face à Poutinea certainement dû en entendre du même genre lors de l’un ou l’autre de ses entretiens... Dans tous les cas, Akoulov nous promet une première, sous la forme de missiles russes de moyenne portée pointés directement vers le cœur des USA, comme les SS-3 installés à Cuba en 1962 :
« Étant donné que les États-Unis ne disposent actuellement d'aucun missile au sol à portée intermédiaire [pour menacer des cibles russes, les Russes] peuvent facilement étendre la portée de leurs systèmes de missiles Iskander afin de couvrir l'ensemble de l'Europe, les moyens militaires américains constituant leur principale cible. Moscou peut déployer des missiles de croisière Kalibr au sol. Le nombre de missiles de croisière conventionnels et nucléaires à partir de véhicules aériens ou de navires en Europe et dans les mers avoisinantes peut être facilement augmenté. La marine et les forces aériennes russes ont maintenant la capacité d'attaquer les États-Unis continentaux avec des missiles à portée intermédiaire en les lançant hors de portée des systèmes de défense aérienne. Cette capacité peut être augmentée. Les navires de guerre russes équipés de missiles de croisière pourraient stationner par rotation dans des pays comme le Venezuela ou le Nicaragua. Les bombardiers stratégiques russes pourraient également utiliser des bases aériennes dans ces pays. La Russie n'a jamais menacé les États-Unis continentaux, mais elle devra maintenant le faire. Après tout, ce n’est pas elle qui a commencé cette course. »
Dans une conférence de presse commune suivant sa rencontre d’hier à Moscou avec le premier ministre italien Paolo Conte, Poutine a répondu à une question sur cette crise. Il s’interroge sur les intentions US si les USA quittent le traité (« Déploieront-ils de nouveaux missiles en Europe ? ») et observe que la Russie sera bien entendu conduite pour l’Europe à immédiatement riposter par des déploiements équivalents (la version “allongée” de l’Iskander [9K720] et le Novator 9M729 peuvent être immédiatement disponibles) menaçant directement les territoires européens recevant les missiles US. Ces intentions vont de soi et constituent une réponse évidente, symétrique et quasi-instantanée de la Russie, en cas de concrétisation du retrait US du traité et d’un renforcement en Europe avec des missiles de la catégorie des 500-5 000 km de portée... Bien alignés comme à l’habitude et comme moutons en pâture, les Européens apprécieront une fois de plus, – mais ils apprécient déjà semble-t-il le ragoût de couleuvres qu’est le tango transatlantique, – les avantages écrasants de l’indéfectible alliance avec “D.C.-la-folle”.
(Il y a aussi l’aspect technique de la question du déploiement de nouveaux systèmes US en Europe, implicite dans la question posée par Poutine. S’il s’agit de missiles balistiques nécessaires pour une frappe ultra-rapide, tout reste à faire du côté US [au contraire de la Russie], développement et production, à moins d’en revenir aux Pershing II de 1983, – dans les deux cas, un processus où le Pentagone ne montre guère de rapidité ni d’efficacité dans sa situation actuelle de quasi-paralysie bureaucratique et d’ultra-technologisme. De toutes les façons, il y a une unanimité de jugement pour penser que si les USA voulaient déployer de tels systèmes dans des pays limitrophes de la Russie, – Ukraine, pays baltes, Pologne, Roumanie, – il s’agirait pour la Russie d’un véritable casus belli pouvant entraîner des interventions militaires.)
D’une façon plus générale et en toile de fond, les Russes semblent extrêmement perplexes après les entretiens avec Bolton, à propos de la confusion et du caractère incertain et presque embarrassé des intentions US. Hormis le retrait du traité et l’argument chinois qui soulève un scepticisme quasi-unanime chez les experts, rien n’est clair, ni la stratégie, ni la chronologie, ni les déploiements extrêmement problématiques en raison de l’absence de systèmes balistiques adéquats, etc., dans les intentions US, alors que la Russie et la Chine possèdent de très nombreux atouts et une supériorité considérable dans le domaine des hypersoniques ; mais ceci explique peut-être cela...
Il y a là, peut-on soupçonner, à côté de la mécanique idéologisée et entropique de type-neocon ou politiqueSystème, la poussée constante et cette fois créatrice d’événements considérables à la fois de l’industrie d’armement et du déterminisme nihiliste des bureaucraties impliquées (Pentagone et le reste)Chuck Spinney, l’un des grands noms de l’équipe des “Réformateurs du Pentagone” d'il y a trente ans, estime que la sortie du traité INF était inévitable pour satisfaire la production de l’industrie nucléaire, depuis qu’Obama a lancé (en 2016), sous la poussée de cette industrie et du Pentagone réunis, son plan colossal de $1.500 milliards de modernisation de l’arsenal nucléaire US.
Notre appréciation est donc, plus que jamais, que cette décision de sortir du traité FNI, loin, très loin de faire partie d’un plan mûrement réfléchi et établi, est une conséquence catastrophique du déterminisme entropique du Système, dans le chef des habituelles courroies de transmission que sont, dans le système de l’américanisme, l’industrie de défense et la bureaucratie du domaine. Quoi qu’il en soit des décisions US, – sortir du traité puis justifier cette sortie, après cette sortie, par une stratégie et des objectifs à déterminer au petit bonheur, – la première conséquence inéluctable est de pousser autant la Russie que la Chine à une dynamique d’expansion des forces et des armements alors que ces deux puissances sont déjà en plein essor technologique à cet égard et dominent les USA dans des domaines nouveaux, tel que l’hypersonique qui bousculent l’équation de l’équilibre des forces.
Pour cette raison, nous sommes assez loin de partager le sens fondamental que WSWS.org donne à la démarche US, de poursuivre clairement le but ultime d’une guerre nucléaire (le titre du texte anglais le résume : « Trump's missile treaty withdrawal: “Prepare for nuclear war” »). Lorsqu’on prépare une guerre nucléaire qu’on entend gagner, c’est-à-dire nécessairement une “première frappe de décapitation par surprise” possible avec les armements autorisés, on n’alerte pas l’adversaire par la sortie d’un traité qui n’empêchait aucunement de préparer cette frappe et par des vaticinations sur l’emploi banalisé du nucléaire tactique ; au contraire, l’on fait force grands sourires à Moscou et à Pékin, qui ne demandent que cela, et l’on fait perdurer une fausse “détente” pour désarmer psychologiquement, – la quincaillerie suivrait, – l’adversaire (russe et chinois) qui aimerait tant être un “partenaire” et s’entendre avec les USA... Mais certes, nous avons affaire à un Système, c’est-à-dire à une “force brute” (la surpuissance), et nullement aux finesses d’un esprit calculateur et prévisionniste. L’équation surpuissance-autodestruction est plus que jamais de mise, tant l’esprit fait si cruellement défaut à la chose.
Source :  http://www.dedefensa.org/article/si-vis-pacem-paranukebellum

1 commentaire:

  1. Article trop long, inutilement long, ecrit surtout pour etaler, de la part de son auteur, ses propres capacités d'analyse, et blà, blà, blà. C'est tres caracteritique des journalistes americains, pas moins narcisistiques de leurs gouvernants, qu'ils pointent du doigt. Le paradoxe c'est qu'ils sont tres bien payes pour remplir des pages et pages de considerations que presque personne lira jamais.

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