Bien
connu pour son intense activité éruptive, l’Etna menace également de provoquer
un tout autre type de catastrophe : un tsunami. Une alerte lancée par des
géologues, après qu’ils ont détecté un glissement continu et rapide d’un des
flancs de l’édifice vers la mer. Impossible à prévoir, son effondrement dans la
Méditerranée pourrait provoquer une vague dévastatrice.
Doucement, mais
sûrement… L’Etna plonge irrémédiablement vers la mer. Une rencontre potentielle
avec la Méditerranée qui, faute d’apaiser les colères ardentes du volcan, pourrait au contraire faire
naître un tout autre type de catastrophe : un tsunami. Une
prévision alarmante apportée par une équipe Italo-germanique de chercheurs à
l’issue d’une étude qui vient d’être publiée dans la revue Science
Advances.
Depuis trente
ans, les géologues observent - à l’aide de données satellites et de mesures GPS
- le fluage continu vers les flots du flanc Sud-Est de l’Etna. Un glissement
progressif loin d’être négligeable, avec une descente annuelle moyenne de 14
millimètres, mesurée entre 2001 et 2012. Mais l’étude menée récemment par
l’équipe de spécialistes allemands et italiens révèle une brusque accélération
du phénomène.
Grâce à un
réseau de balises disposées sur le fond marin situé au pied du volcan,
les géologues ont eu la surprise de mesurer, en mai 2017, un déplacement
de l’édifice de pas moins de quatre centimètres le long d’une faille. Un
mouvement continu, sans rupture brutale, et surtout achevé en à peine huit
jours, une véritable curiosité géologique.
Une
menace sérieuse
Selon les
chercheurs, ce constat n’augure rien de bon. L’auteure principale des travaux, Morelia
Urlaub, chercheuse en géodynamique marine au GEOMAR Helmholtz Centre for
Ocean Research de Kiel, en Allemagne, explique
en effet au site Live Science que c’est le flanc du volcan tout
entier qui glisse dangereusement vers la mer : aussi bien sa partie située à
l’air libre, que la portion rocheuse immergée.
La spécialiste
attribue ce processus à la gravité, plutôt qu’à une hypothétique accumulation
de magma. La zone concernée par le glissement se situe en effet bien loin de la
chambre magmatique de l’Etna, nichée quant à elle dans les entrailles de
l’édifice, à bonne distance de ses flancs. Une configuration particulière,
connue pour ses conséquences potentiellement catastrophiques.
"Nous
savons grâce aux données géologiques d’archive d’autres volcans, que ceux-ci se
sont effondrés de manière catastrophique et ont provoqué des glissements de
terrains très, très rapides et importants", prévient Morelia
Urlaub. "Si un tel glissement de terrain parvient à la mer, il peut
provoquer un tsunami", achève de mettre en garde la géologue.
Une
catastrophe imprévisible
Aussi alarmante
soit-elle, cette prévision ne peut toutefois pas être précisément établie dans
le temps. A l'heure actuelle, aucun signe ne suggère qu'un tel effondrement est
imminent. "Les risques que cela survienne pour l’Etna ne peuvent
pas encore être quantifiés. Les observations scientifiques du Mont ne datent
que de quelques décennies, et l’Histoire de l’Etna s’étend sur 500.000 ans",
concède la scientifique.
Ne reste plus
alors qu’à surveiller de près l’édifice qui est entouré de zones densément
peuplées. "Il y a un risque. Nous devons simplement garder un œil
sur le flanc de l’Etna et la façon dont il se déplace", préconise
la spécialiste. Outre ses fureurs ardentes, l’Etna menace désormais également de
déverser une véritable vague de colère sur sa paisible Sicile alentour.
Il y a 8. 000
ans, une éruption de l'Etna aurait provoqué un titanesque tsunami, ravageant
les côtes jusqu'à l'Afrique et la Turquie.
Entre la Sicile
et l'Afrique, une longue traînée de sédiments
intrigue depuis longtemps les géologues. Pour les volcanologues italiens, le
suspect numéro un n'est autre que le plus grand volcan d'Europe : l'Etna,
toujours actif et qui culmine actuellement à 3 300 mètres. L'équipe a découvert
une longue traînée de débris révélatrice d'un glissement de terrain à environ
vingt kilomètres de l'île. Au carbone
14, les chercheurs ont déterminé l'âge de ce sédiment : 8.000 ans. Or il existe
d'autres coulées datant de cette époque en mer Ionienne, jusqu'au golfe de la
Sydre, en Libye, et totalisant des centaines de kilomètres. Beaucoup plus loin
encore, dans l'actuelle Israël, un site bien connu pourrait être lié au même
événement. Gisant à une dizaine de mètres sous la surface de l'eau à plusieurs
centaines de mètres de la côte, le site de Atlit-Yam a révélé des habitations
néolithiques avec des poteries et un puits. On a pu déterminer que ce village a
été brusquement abandonné il y a 8.000 ans.
Simulée
par l'équipe italienne, l'éruption de l'Etna aurait généré, par glissements de terrain interposés, d'énormes vagues à même de dévaster les côtes de tout le bassin oriental de la Méditerranée. Hauteur des vagues : Mauve: de 5 m à 50 m Rouge : Entre 2 m et 5 m Jaune : De 1m à 2m Vert : inférieur à 1m |
Qu'en est-il pour la Tunisie?
La Tunisie risque-t-elle de subir un tsunami ? C’est ce qu’a déclaré Samir
Ben Abadallah, directeur du département de la géophysique au sein de l’Institut
National de Météorologie (INM). Le tsunami peut frapper le pays par le biais
d’un séisme pouvant toucher les autres pays du bassin méditerranéen.
« Il est important de prendre les disposition nécessaire pour faire face à cette éventualité, sachant que le littoral tunisien s’étend sur une distance dépassant les 1000 km. C’est le littoral Est du pays. Autrement dit, il est exposé sur une zone sismique à risque », déclare Samir Ben Abdallah à Assarih dans son édition de ce mardi 12 septembre 2017, qui appelle à faire le suivi de toutes les secousses telluriques et de communiquer la-dessus.
« Il est important de prendre les disposition nécessaire pour faire face à cette éventualité, sachant que le littoral tunisien s’étend sur une distance dépassant les 1000 km. C’est le littoral Est du pays. Autrement dit, il est exposé sur une zone sismique à risque », déclare Samir Ben Abdallah à Assarih dans son édition de ce mardi 12 septembre 2017, qui appelle à faire le suivi de toutes les secousses telluriques et de communiquer la-dessus.
Les simulations ci-dessus montrent que le sud de la Tunisie sera touché par
un tel phénomène, et en particulier le golfe de Gabès: du fait de la
faible profondeur de la mer, les vagues seront hautes de l'ordre de 5 mètres,
et toucheront les cotes dans un délai de 3h 20 du début du glissement.
Les îles de Kerkennah et Djerba seraient atteintes par des vagues successives toutes les 10 à 15min et de hauteur de 2 à
5m, de quoi engloutir certaines zones. La ville de Gabès est
directement menacée, la géométrie du golfe étant propice pour la survenue d'une
accumulation des vagues et même de la survenue d'un phénomène de
résonance.
Encore hypothétique, ces conclusions sont toutefois en phase avec l'idée
récente que des « mégatsunamis » seraient liés à des explosions volcaniques de
grande ampleur. Le dernier exemple connu est récent, et géographiquement
proche. En décembre 2002, après une éruption du Stromboli, une puissante coulée de boue a plongé
en mer, générant des vagues de plusieurs mètres de hauteur qui ont
provoqué des dégâts à soixante kilomètres de là.
Tunisie : des chercheurs découvrent l'ancien Nabeul englouti par un tsunami
Cette
découverte vient corroborer des récits datant de l'Antiquité.
Des vestiges
romains s'étendant sur vingt hectares sous la mer ont été découverts cet été
par une mission tuniso-italienne à Nabeul, en Tunisie, confirmant selon les
archéologues qu'un tsunami
a englouti une partie de la ville de Néapolis au IVe siècle.
"C'est
une découverte majeure" car elle vient corroborer des récits
datant de l'Antiquité, a expliqué Mounir Fantar, directeur de la mission
archéologique.
Une équipe conjointe de l'Institut national du patrimoine tunisien (INP) et de l'université de Sassari-Oristano en Italie a mené des prospections sous-marines qui ont mis au jour des rues, des monuments et surtout près d'une centaine de cuves servant à la production de "garum", un condiment à base de poisson dont les Phéniciens, puis les Romains, étaient très friands.
"Cette découverte nous a permis d'avoir la certitude que Néapolis était un grand centre de production de garum et de salaison, probablement le plus grand centre dans le monde méditerranéen. Et que [...] les notables de Néapolis devaient vraiment leur fortune au garum", a ajouté Mounir Fantar.
Un tsunami provoqué
par un séisme
La mission avait
commencé ses travaux en 2010 pour tenter de retrouver le port de Néapolis, qui
fut d'abord un comptoir carthaginois évoqué par l'historien grec Thucydide
avant de devenir une colonie de l'Empire romain. Rappelons ici le
premier génocide historiquement prouvé est celui commis par les Romains contre
les populations carthaginoises qui ont résisté à la conquête romaine, dont la ville
de Néapolis a été le triste exemple.
L'équipe a maintenant
"la certitude que Néapolis a souffert de ce séisme" qui
date, selon l'historien Ammien Marcellin, du 21 juillet 365 après J.-C., (il y a 1.643 ans) et qui
a durement touché le Cap-Bon en Tunisie, mais aussi Alexandrie et la Crète.
Hannibal GENSERIC
je fais suivre à mes amis de Gabès, c"est une ville que j aime beaucoup!!
RépondreSupprimerA WEEK TO WATCH ON ALL LEVELS
RépondreSupprimerhttp://prophecyinthemaking.blogspot.com
Je vais faire partage a mes amies tunisiens merci pour l'infos
RépondreSupprimerEst ce qu' il y'a un risque pour la Corse ?
RépondreSupprimerje suis kekenienne et j'ai une grosse peur pour mon ile et surtout ma famille
RépondreSupprimerMême s'il y a un risque.. où fuir??! Nulle part...
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