Le 13
octobre, la coalition dirigée par les États-Unis a utilisé des munitions
au phosphore blanc au cours de frappes aériennes dans la province syrienne de
Deir Ez-Zor, et fait des victimes parmi les civils. Le mois dernier, du
phosphore blanc avait également été utilisé par deux F-15 de l’US Air Force (USAF) dans une attaque contre
la ville de Hajin, à Deir-ez-Zor. Le gouvernement syrien a condamné à plusieurs
reprises la coalition dirigée par les États-Unis, qui affirme que la nécessité
de combattre Daech justifie ses actions militaires, tout en niant l’emploi de
phosphore blanc.
Le phosphore
blanc n’entre pas dans la catégorie des armes chimiques interdites par la
Convention sur les armes chimiques, mais c’est une arme incendiaire. En tant
que telle, il ne peut pas être utilisé contre des non-combattants. Le Protocole III de la Convention sur certaines armes classiques interdit l’emploi
de ces armes incendiaires contre des civils (déjà interdit par les
Conventions de Genève) ou dans des zones civiles. (Son emploi signifie donc que les États-Unis et leurs
alliés sont des États Voyous, puisqu’ils ne respectent pas la Convention
internationale) La substance s’enflamme spontanément au contact
de l’air, produisant une dense fumée blanche. La chaleur peut atteindre
800-900°C. L’eau n’y change rien. Des lésions graves peuvent être causées aux
organes internes via son absorption par la peau, son ingestion ou son
inhalation. Les particules brûlantes du phosphore blanc produisent des brûlures
thermiques et chimiques si elles entrent en contact avec la peau.
Ce n’est pas seulement en Syrie que les États-Unis ont
utilisé ce type de munitions Des obus d’artillerie au phosphore blanc ont été
utilisés en Irak lors de l’assaut
contre Falloujah en 2004. Les États-Unis l’avaient admis.
Les médias ont également fait état de l’utilisation de phosphore blanc à Mossoul (Irak) et à Raqqa (Syrie). L’année dernière, le Washington Post
a publié des photographies de marines américains équipés de
projectiles au phosphore blanc pour la bataille de Raqqa. Une autre
source a publié des images similaires montrant des munitions au
phosphore blanc aux mains d’unités de l’armée américaine à l’extérieur de
Mossoul, en Irak.
Human Rights
Watch a mis en garde contre les dangers liés à l’utilisation de
phosphore blanc dans les zones urbaines. Selon
Steve Goose, directeur spécialiste des armements de Human Rights
Watch, « quelle que soit la manière dont le phosphore blanc est
utilisé, il présente un risque élevé de dommages terribles et durables dans des
villes surpeuplées comme Raqqa et Mossoul, ainsi que dans toute autre zone de
concentration de civils. »
En 2015, les États-Unis ont utilisé de l’uranium appauvri en Syrie.
L’uranium
appauvri n’est pas interdit par traité international, mais son utilisation
contrevient au droit international humanitaire. L’article 36 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève exige que
les pays veillent à ce que les nouveaux moyens d’armement ou méthodes de guerre
ne contreviennent pas aux règles existantes du droit international. A l’article
précédent, il établit « 2. Il est interdit d’employer des armes, des
projectiles et des matières ainsi que des méthodes de guerre de nature à causer
des maux superflus. 3. Il est interdit d’utiliser des méthodes ou moyens de
guerre qui sont conçus pour causer, ou dont on peut attendre qu’ils causeront,
des dommages étendus, durables et graves à l’environnement naturel. »
En 2012,
l’Assemblée générale des Nations Unies a tenté
d’adopter une résolution restreignant l’utilisation de l’uranium appauvri.
Cette initiative a été approuvée par 155 États, 27 se sont abstenus et quatre États voyous (USA, GB, France et Israël),
ont voté contre.
L’armée
américaine a utilisé des bombes à fragmentation contre des civils au Yémen. Les
États-Unis ne font pas partie des 102 États signataires de la Convention sur
les armes à sous-munitions de 2008, qui interdit les armes qui explosent en
l’air, dispersant de multiples bombes ou sous-munitions sur une vaste zone. De
nombreuses sous-munitions n’explosent pas à l’impact initial, et restent
dangereuses pendant des années au même titre que les mines terrestres. Le
Pentagone refuse d’abandonner les armes à sous-munitions et les
commandants de terrain américains sont autorisés à les utiliser à leur guise.
Les
États-Unis continuent d’expérimenter des programmes d’armes biologiques dans plus de 20 laboratoires dispersés
dans le monde entier, [1] en
violation flagrante de la Convention des Nations Unies sur les armes biologiques. Un
article d’opinion publié le 4 octobre dans la revue Science,
rédigé par un groupe international de chercheurs, affirme que la Defense
Advanced Research Projects Agency (DARPA) des États-Unis est en train de mettre
au point des insectes
comme vecteurs potentiels d’une « nouvelle classe d’armes
biologiques ».
En 2011, la
police américaine a utilisé des gaz lacrymogènes et d’autres irritants
chimiques contre les manifestants du mouvement Occupy. La
Convention sur les armes chimiques interdit l’usage de gaz lacrymogènes contre les soldats ennemis
au combat, mais les forces de l’ordre américaines utilisent ce produit
dangereux contre leur propre population.
Rien ne
justifie l’utilisation de phosphore blanc alors que Daech a été réduit à
l’insignifiance en Syrie, mais Washington l’a encore fait. Elle a violé le
droit international après avoir imposé unilatéralement des sanctions à la
Russie, sans aucune preuve pour étayer ses accusations. Il convient
également de rappeler que, contrairement à la Russie, les États-Unis n’ont
jusqu’à présent pas respecté leurs obligations et détruit leurs stocks
d’armes chimiques. L’emploi de produits qui nuisent aux civils est une
question grave qui devrait être abordée lors de la 79e session de l’Assemblée
générale des Nations Unies. Le non-respect par l’Amérique des normes
mondialement admises est le problème le plus grave au regard de la sécurité
internationale.
un avion américain largue du phosphore blanc, 1966. |
Source : Paru sur Strategic
Culture Foundation sous le titre United
States Did It Again: Warplanes Use White Phosphorous Munitions in Syria
Traduction
Entelekheia
Note de la
traduction : lecture additionnelle, ‘Un
holocauste occulté : La stratégie de bombardements des USA’ — comment, pour
les USA, les bombardements délibérés de zones civiles sont devenus une
doctrine militaire à part entière dès la Deuxième Guerre mondiale. Article
très documenté de l’excellent site dirigé par des professeurs d’université The
Asia-Pacific Journal.
Idleb: Hayat Tahrir al-Cham « tente de gagner du temps »
Tous les regards sont tournés vers le groupe de
combattants Hayat Tahrir al-Cham qui, au lieu de se retirer, a publié une
déclaration évasive au sujet du plan de Sotchi
Alors que la date butoir pour le départ de tous les
rebelles extrémistes d’une zone tampon dans le nord de la Syrie avait été fixée
au lundi 15 octobre, les combattants en question ne se sont pas retirés.
Le fait que tous les groupes combattants n’aient pas
quitté la zone soulève des interrogations au sujet d’un accord négocié par la
Russie et la Turquie afin d’éviter un assaut sanglant contre le dernier refuge
de l’opposition syrienne dans le pays. L'accord russo-turc conclu à Sotchi, en
Russie, le 17 septembre prévoit une « zone démilitarisée » pour
séparer les territoires de Bachar al-Assad de ceux encore tenus par les
rebelles et islamistes armés à Idleb.
Des sources turques ont néanmoins déclaré à Middle
East Eye que les Russes, qui soutiennent le président syrien
Bachar al-Assad, étaient conscients que le processus d’élimination des
extrémistes de la zone pourrait prendre plus de temps que le délai convenu qui
s'est terminé ce lundi. Damas a estimé avoir besoin de « temps » pour
vérifier la mise en œuvre de l'accord russo-turc sur Idleb.
Le groupe extrémiste en question est Hayat
Tahrir al-Cham, une alliance de terroristes islamistes dirigée
par l’ancienne filiale syrienne d’al-Qaïda. Selon des sources
turques, au moins 1.000 des 5.000 militants d’Hayat Tahrir al-Cham
censés opérer dans la zone tampon sont partis.
Le groupe n’a pas précisé officiellement s’il
respecterait ou non l’accord échafaudé par la Russie et la Turquie à
Sotchi.
Quelques heures avant la date butoir, Hayat Tahrir
al-Cham a publié une déclaration dans laquelle il s’engageait à poursuivre
les combats.
« Nous n’avons pas renoncé à notre choix du
djihad et du combat pour exécuter notre révolution sacrée », a déclaré le
groupe.
« Nous apprécions les efforts consentis par
tous ceux qui, à l’intérieur du pays et à l’étranger, s’efforcent de protéger
la zone libérée, a ajouté le groupe. Mais dans le même temps, nous
mettons en garde contre la malhonnêteté de l’occupant russe. »
Des plans compromis
La première partie de l’accord – le retrait des
armes lourdes – a semblé se dérouler sans encombre avec une date butoir
fixée au 10 octobre.
Cependant, selon l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH), aucun retrait de combattants extrémistes n’a été observé à
l’approche de la date butoir de ce lundi.
De même, des tirs de mortier meurtriers effectués
samedi soir depuis la zone tampon semblaient indiquer que la première partie de
l’accord n’avait pas non plus été pleinement mise en œuvre.
« Les djihadistes qui ne se retirent pas
donnent au régime et à la Russie une excuse pour mener une opération militaire
au moins dans la zone démilitarisée », a déclaré Rami Abdulrahman,
directeur de l’observatoire.
Hayat Tahrir al-Cham a probablement « tenté de gagner du temps en ne refusant pas,
ni en acceptant explicitement l’accord » conclu entre la Russie et la
Turquie, a-t-il indiqué.
Selon Sam Heller, analyste à l’International
Crisis Group (ICG), l’annonce d’Hayat Tahrir al-Cham semble être une
« acceptation tacite de l’accord de Sotchi ».
Traduction : « 2. Surtout, Hayat Tahrir al-Cham insiste sur sa
responsabilité et sa flexibilité (de manière limitée), ce qui semble équivaloir
à une acceptation tacite de l’accord de Sotchi, même s’il refuse dans
l’ensemble de renoncer “au djihad et à la guerre comme moyens de concrétiser
les objectifs de [sa] révolution sacrée” ».
Bien qu’Hayat Tahrir al-Cham n’ait pas soutenu
publiquement l’accord ni retiré tous ses combattants de la région, le groupe a
permis aux troupes turques de circuler librement à travers le poste frontalier
de Bab al-Hawa, sous son contrôle, pour rejoindre des zones en Syrie depuis
lesquelles une offensive contre les groupes extrémistes peut être lancée.
Un haut commandant de l’Armée syrienne libre, qui a
souhaité rester anonyme, a déclaré à MEE que l’armée turque
se massait dans la région turque de Yayladağı, à proximité des positions
rebelles du nord de Lattaquié et de Jisr al-Choghour.
Selon le commandant de l’ASL, ces forces peuvent agir
à tout moment contre toutes forces susceptibles d’entraver l’application de
l’accord sur la zone tampon ou de perturber les patrouilles militaires turques.
Des « agents occidentaux » tués!
L’explosion d’un
atelier de fabrication de produits chimiques à Idlib a fait des morts et
pas n’importe quels morts: depuis des années on assiste en Syrie aux
mises en scènes chimiques qui servent par intermittence de prétexte aux
frappes occidentales contre le sol syrien.
Ces mises en scènes ont impliqué des
agents que les médias « mainstream » ne cessent de décrire comme étant
des humanitaires. Or ces pseudo humanitaires ou « Casques blancs »
viennent de périr dans un incident « chimique » alors qu’ils étaient en
plein processus de fabrication d’arme chimique!
Selon Sputnik, 11 experts britanniques,
tchétchènes et turcs ont été tués à la suite de l’explosion d’un atelier
contenant de grandes quantités d’engrais, d’explosifs et de barils de
chlore liquide. L’atelier se trouve dans le district de Turmanin
située dans la banlieue nord d’Idlib, à 15 kilomètres de la frontière
turque.
Le bilan des
morts de cet incident, « à l’origine pour l’instant indéterminée »,
pourrait s’alourdir puisque plusieurs corps ont été pulvérisés.
Une partie de l’atelier abritait
un laboratoire de production des produits explosifs et chimiques et il
était placé sous la supervision d' »experts étrangers d’origine
britannique, tchétchène et turque », et certains d’entre eux se
trouvaient à l’intérieur de l’atelier au moment de l’explosion.
Selon des sources syriennes aucune thèse
n’était encore privilégiée par les forces de sécurité après la violente
explosion qui a soufflé ce samedi cet atelier : « Une erreur technique
humaine, commise au cours de certains testes, pourrait être à l’origine
de cette explosion », a-t-on appris de la même source.
En pleine coopération avec des « Casques
blancs » leTahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) a transporté des
substances de cet atelier vers des lieux inconnus.
En dépit (ou plutôt grâce à leurs actions criminelles) des preuves démontrant les
crimes de guerre commis par les Casques blancs opérant en Syrie, ces
derniers et leur famille seront accueillis en héros au Royaume-Uni. Le
Canada de Jacques Trudeau vient lui aussi accord l’asile à de nombreux
Casques blancs, en leur rendant un hommage appuyé.
Pour le chef de la diplomatie syrienne
Walid al-Mouallem, les Casques blancs sont une organisation créée avec
le soutien du MI6 et chargée de mettre en scène une attaque chimique à
Idlib et d’en accuser le gouvernement syrien. L’incident d’aujourd’hui
prouve que le diplomate a entièrement raison.
Plusieurs preuves avaient auparavant
démontré le rôle des Casques blancs dans les complots visant à accuser
le gouvernement syrien de violations des droits de l’homme.
Les annotations dans cette
couleur sont d’H.Genséric
Hannibal
GENSÉRIC
qui vit par l'épée périt par l'épée
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