Si une nation attaque la Russie avec des armes nucléaires, les
Russes iront au paradis, contrairement aux agresseurs, a prévenu Vladimir
Poutine.
“Tout agresseur devrait savoir que les représailles seront
inévitables et qu'il sera détruit. Et
puisque nous serons les victimes de son agression, nous irons au paradis en
martyrs. Ils
tomberont simplement morts, n’auront même pas le temps de se repentir ",
a déclaré M. Poutine au cours d’une séance du Valdai Club à Sotchi.
Rt.com
rapporte: Il a ajouté que les forces nucléaires russes ne sont pas conçues
pour une frappe préventive et existent en tant que capacité de frappe
secondaire pour dissuader une attaque venant d’un pays étranger.
La doctrine nucléaire russe autorise l’utilisation de cette arme
dans un conflit conventionnel, mais seulement si l’existence de la Russie est en
jeu.
Cela laisse vraisemblablement à l'armée russe une échappatoire pour
utiliser des armes nucléaires tactiques dans le cas d'une invasion à grande
échelle. Ces
restrictions sont moins sévères qu’un engagement complet de «non-premier
recours» aux armes nucléaires, abandonné par Moscou en 1993.
Le dernier examen de la position nucléaire des États-Unis indique
que Washington pourrait utiliser des armes nucléaires en réponse à une attaque
non nucléaire contre elle-même ou ses alliés. Les
circonstances exactes pouvant déclencher une telle action restent vagues.
Cela a donné lieu à des
spéculations selon lesquelles même une cyberattaque pourrait permettre une
réponse nucléaire.
Dans le même temps, un appel à la création de missiles à faible
rendement lancés par des sous-marins et de missiles de croisière à capacité
nucléaire n'a fait que renforcer l'inquiétude quant au fait que les États-Unis sont
en train d’accumuler les armes nucléaires ou non pour une sorte de conflit à grande échelle.
Guerre
nucléaire : les risques actuels
Actuellement,
les principaux risques d'utilisation d'armes nucléaires proviennent des États-Unis
et de la Grande-Bretagne qui se réservent le droit de réaliser des "frappes nucléaires préventives",
principalement contre la Russie, accusée de tous les maux. Ces importants regains
de tensions géopolitiques dans le monde pèsent sur l'avenir de l'humanité qui
est, entrée dans une nouvelle
guerre froide : les puissances nucléaires comme les États-Unis, la Chine,
la Russie, Israël, l'Inde et le Pakistan renforcent leur capacité de dissuasion
avec l'émergence de deux nouveaux blocs : États-Unis/Europe/Israël contre
Russie, Iran/Chine.
Ainsi,
les dépenses
militaires mondiales ont augmenté depuis 2014 alors que d'importants
conflits régionaux menacent la stabilité mondiale.
La menace de
la stratégie américaine
Les États-Unis,
ancrés dans une politique interventionniste et impérialiste, se sont toujours
gardés la possibilité d'effectuer des frappes nucléaires préventives. Cela « a été notre politique depuis longtemps et fait
partie de nos plans pour l'avenir », a déclaré fin
septembre 2016 le secrétaire à la Défense américain sur la base aérienne de
Kirtland (Nouveau-Mexique, sud-ouest), qui accueille le centre de recherches
atomiques.
Cette
doctrine est particulièrement risquée selon le sénateur démocrate Edward
Markey : « Le risque d'une guerre nucléaire menace gravement
la survie de l'espèce humaine. Malheureusement, en n'excluant pas d'être les
premiers à utiliser l'arme atomique, les États-Unis augmentent le risque d'une
escalade nucléaire involontaire ».
L'impuissance de la communauté humanitaire
C'est
pourquoi, la question d'une guerre nucléaire reste d'actualité comme l'illustre
la rencontre en mars 2013 de responsables humanitaires des Nations Unies et des
membres de la société civile qui s'inquiètent de la capacité de réaction de la
communauté humanitaire face à une explosion nucléaire.
"Les
conséquences humanitaires d'une attaque ou d'un accident nucléaire seraient
potentiellement dévastatrices et catastrophiques", a prévenu
le Directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires
humanitaires (OCHA) à Genève, Rashid
Khalikov.
Aujourd'hui,
la communauté humanitaire avoue son impuissance à répondre efficacement à une
telle situation, le mieux étant de tout faire pour prévenir le recours à de
telles armes.
Comment réagir
face à une explosion nucléaire ?
C'est
tout l'objet du guide "Protective
Action Guides and Planning Guidance for Radiological Incidents" rédigé
par l'Agence américaine de la protection de l'environnement (EPA) en janvier
2017. Celui-ci décrit les précautions à prendre en cas d'attaque atomique, mais
aussi d'accident nucléaire. Voici quelques extraits :
Si je suis dehors, que faire pour me protéger ?
"Couvrez-vous
le nez et la bouche. Ne touchez pas les objets ou débris liés à l'émission
radioactive. Allez à l'intérieur et restez-y. Rester dehors est la pire option
en cas d'explosion nucléaire, cas les retombées radioactives pourront adhérer à
la peau et aux vêtements".
L'air est-il bon à
respirer ?
"Il
y a peu de chances que l'air reste respirable après une explosion nucléaire,
car de la fumée et des retombées radioactives y seront présentes. Si vous êtes
dehors, gardez vos nez et bouche fermés jusqu'à ce que vous entriez dans un
bâtiment. Une fois abrité, fermez toutes les portes et fenêtres et éteignez les
ventilateurs et climatiseurs".
Si je suis en voiture, que dois-je faire pour me
protéger ?
"Fermez
les fenêtres et les trous d'aération. Désactivez le climatiseur ou le radiateur
si les conditions météo le permettent. Si vous est en mesure de vous abriter
dans un bâtiment, faites-le le plus vite possible. Sinon, rester à l'intérieur
du véhicule est l'option la plus sûre. Essayez de trouver un endroit à l'ombre
et de se brancher sur une radio pour recevoir des informations
officielles".
L'horloge de
l'apocalypse
La
menace nucléaire dans le monde est notamment illustrée par l'horloge de
l'Apocalypse ou de la fin du monde (Doomsday
Clock). Créée en 1947, peu de temps après les bombardements atomiques
américains sur le Japon, et est régulièrement mise à jour depuis, par les
membres du Bulletin des scientifiques atomistes, (BAS) basé à l'Université de
Chicago. La menace d'une guerre nucléaire planétaire a très largement contribué
à diminuer le nombre de minutes qu'il restait à l'humanité avant de sombrer. En
2012 elle indiquait 23 h 55, soit seulement 5 minutes avant la fin du
monde.
En 2017,
son aiguille s'était encore avancée, indiquant
23 h 57 et 30 secondes...
Les conséquences d'une guerre nucléaire : l'hiver
nucléaire
L'hiver
nucléaire est la conséquence planétaire la plus souvent avancée (notamment par
les pacifistes) pour mettre en garde contre les conséquences d'une guerre
atomique massive. Selon cette vision, la Terre serait alors enveloppée d'un écran de
poussières radioactives empêchant l'énergie solaire de parvenir
jusqu'à nous pendant une durée assez longue, ce qui
ferait disparaître l'espèce humaine de notre planète.
En
effet, sans l'énergie du soleil, les températures baisseraient et la
photosynthèse serait compromise : les rendements agricoles s'effondreraient
tandis que l'approvisionnement énergétique serait sollicité outre mesure pour
chauffer les logements.
Dès
1982, des études russes et américaines ont évoqué les conséquences de frappes
nucléaires : plus que la radioactivité élevée et les dégâts des explosions,
l'humanité a bien plus à craindre d'un hiver atomique comme l'illustrent les recherches
de deux scientifiques américains, Alan Robock et Owen Brian Toon. On parle
souvent d'une guerre atomique massive entre la Russie et les États-Unis, mais
il suffirait d'un conflit régional entre l'Inde et le Pakistan, qui se
déchirent sur la région du Cachemire, avec un échange de 50 frappes chacun
(seulement 0,4 % de l'arsenal nucléaire mondial) pour menacer de famine 1
milliard de personnes !
Suite à une
guerre nucléaire, le déroulement du scénario serait le suivant :
1.
20 millions de
personnes seraient tuées par l'effet direct des explosions
nucléaires.
2.
Des incendies
colossaux et incontrôlables générés par les bombes enverraient dans l'atmosphère
9 millions de tonnes de suie dans l'atmosphère. En moins de 50 jours, toute la
planète serait affectée par les cendres.
3.
Pendant une
décennie, les rayons du Soleil seraient alors en partie filtrés. Résultat :
la température planétaire baisserait de 1,25 °C au cours des trois premières
années ; les précipitations mondiales diminueraient de 10 % dans les deux à
quatre ans suivant l'événement ; les gelées seraient plus fréquentes.
4.
La
photosynthèse plus faible. L'agriculture serait alors durement
affectée et donc les ressources alimentaires pour l'ensemble de l'humanité. En
effet, les cycles agricoles seraient probablement désorganisés du fait de
l'effet combiné d'un refroidissement, d'une moindre pluviométrie et de la
baisse de l'intensité des rayons solaires à la surface terrestre. Ceci se
traduirait par des interruptions à répétition des cycles de croissance dues au
gel.
5.
Enfin, ce
scénario s'accompagne d'une perte généralisée d'ozone
stratosphérique avec des conséquences sensibles sur des populations
très éloignées de la zone de conflit.
Luke
Oman, spécialiste du climat au Goddard Space
Flight Center de la NASA à Greenbelt, (Maryland) a indiqué dans une
interview que les émissions provenant de multiples explosions nucléaires,
contrairement à une éruption
volcanique, sont constituées de suie (et non de particules de sulfate), ce
qui pourrait faire diminuer la température dans des proportions bien plus
importantes.
Bien
qu'il soit certain qu'une guerre nucléaire serait sans aucun doute
dévastatrice, le degré des dommages imposés à la Terre en général reste sujet à
controverse, même si les simulations s'affinent régulièrement.
Et si la
technologie rendait obsolète l'arme nucléaire ?
La
dissuasion nucléaire pourrait toutefois jouer encore son rôle et empêcher qu'un
pays se serve finalement de l'arme atomique tant les dégâts sur le long terme
seraient planétaires. D'autant plus qu'il existe des armes bien plus
dévastatrices pour la stabilité d'un état comme les bombes à impulsion
électromagnétique. L'IEM (EMP en anglais [a]),
une émission d'ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude,
déclenchée dans la haute atmosphère, est capable de mettre hors service de
nombreux appareils électriques et électroniques à l'échelle d'un grand pays !
Les conséquences seraient catastrophiques : toute notre société technologique
s'effondrerait, faisant sombrer la population et l'Etat dans le chaos et la
guerre civile, sans
conséquences pour le pays à l'initiative de l'attaque.
Notes
1.
Les essais
nucléaires sont détectés facilement car ils engendrent des séismes
cartographiés en temps quasi réel.
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VOIR AUSSI :
Hannibal GENSÉRIC
les seuls gagnant seront les quelques tarés qui gouvernent le monde....les consequences? savent pas puisque tarés...
RépondreSupprimeril parle d'or cet homme , longue vie a lui !
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