Mais que
font donc nos deux chasseurs de fausses nouvelles ? Ont-ils été pris de cécité
temporaire ? En effet, le journal Le Monde a annoncé la mort d’un journaliste
russe en Ukraine, Arkadi
Babtchenko, égratignant au passage un peu plus la Russie et son
président Vladimir Poutine. Malheureusement, il s’agissait d’une mise en scène
opérée par le gouvernement ukrainien. Nul doute que les Décodeurs, pourtant
d’habitude peu avares en tacles tous azimuts, feront profil bas sur ce coup-là
: dénoncer les « Fake News », oui, sauf qu’elles viennent de leur journal, cela
semble être leur ligne de conduite.
Il est
notable que le premier article, annonçant la mort du journaliste russe, a été
partagé 13 000 fois, alors que le second article, qui corrige le tir, n’a été
partagé que 3 000 fois… Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque
chose !
Raphaël
Berland
Source : Le Monde
L’article de
départ :
Le journaliste russe Arkadi Babtchenko, critique virulent de Poutine, assassiné en Ukraine
Le journaliste russe Arkadi Babtchenko, critique virulent de Poutine, assassiné en Ukraine
L’article
qui corrige le tir en mode « C’est
pas notre faute c’est la faute à l’Ukraine » :
L’Ukraine annonce avoir mis en scène l’assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko, qui est bien vivant
L’Ukraine annonce avoir mis en scène l’assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko, qui est bien vivant
(64)
Source : Cercle
des Volontaires.
ANALYSE : UNE NOUVELLE BÉRÉZINA POUR LA PRESSE OCCIDENTALE
Ce rebondissement rocambolesque pose 6 questions essentielles :
QUESTION 1
Il est désormais avéré que les informations diffusées par les autorités
ukrainiennes hier, affirmant qu’Arkadi Babchenko avait été assassiné et
incriminant aussitôt la Russie dans cet assassinat étaient des
informations fausses. Ce sont les autorités de Kiev elles-mêmes qui
l’ont annoncé.
Mais alors, pourquoi faudrait-il
croire sur parole, ce 30 mai, ces mêmes autorités ukrainiennes alors
qu’elles ont eu l’audace de mentir aussi effrontément à la planète
entière hier ?
QUESTION 2
La nouvelle version ukrainienne est ubuesque : après avoir assuré la
sécurité de ce journaliste, les autorités ukrainiennes auraient mis en
scène son faux assassinat par les Russes afin… de le protéger contre un
assassinat à venir par ces mêmes Russes.
En supposant que cette nouvelle version ukrainienne soit exacte, quel a été l’intérêt de monter un tel canular puisque l’intéressé était déjà sous la protection des services ukrainiens ?
QUESTION 3
Toute la presse occidentale a repris instantanément la « fake news » de
Kiev et les accusations de l’Ukraine contre la Russie, sans évoquer le
moindre doute sur la réalité de l’assassinat présumé lui-même.
Pourquoi aucun journaliste
occidental n’a-t-il éprouvé le besoin de vérifier la réalité du fait
lui-même en se renseignant pour savoir où était le corps de la victime
et pour interroger le maximum de témoins potentiels ?
Pourquoi la nouvelle de l’assassinat a-t-elle ainsi été publiée au mode indicatif et non pas au mode conditionnel ?
QUESTION 4
Depuis plusieurs années, un certain nombre d’informations diffusées en
Occident concernant la Russie, l’Ukraine ou la Syrie présentent la
particularité désagréable de « sonner faux ».
Les bombardements chimiques allégués en Syrie, que la presse occidentale
a aussitôt attribués au « régime de Bachar el Assad », suscitent encore
beaucoup de doutes et de scepticisme plusieurs mois après, quant à leur
réalité ou à leurs auteurs.
Il en est de même de la très étrange « affaire Skripal », au cours de
laquelle un agent double russe donné pour mort (lui aussi !) et sur
ordre de Poutine (lui aussi !) est paraît-il frais comme un gardon sans
que nul journaliste ne l’ait revu depuis son empoisonnement présumé.
Comment se fait-il que les
dirigeants russes – qui sont accusés par ailleurs d’être à la tête d’une
des plus puissantes armées du monde – soient à ce point maladroits
qu’ils ne sont parvenus à assassiner ni Skripal ni Babtchenko ?
QUESTION 5
Dans l’affaire Skripal, comme dans l’affaire Babtchenko, le Kremlin a
aussitôt protesté de son innocence mais ses déclarations ont aussitôt
été présentées dans la presse occidentale comme un summum de cynisme et
d’hypocrisie.
Pourtant, si l’on s’en tient strictement aux faits avérés, dans
l’affaire Skripal, comme dans l’affaire Babtchenko, les déclarations
faites par le gouvernement russe n’ont jamais été contredites par la
suite des événements alors que celles des gouvernements de Londres et de
Kiev sont apparues comme suspectes sinon carrément mensongères.
Dans ces conditions, pourquoi
aucun journaliste français ne met-il les pieds dans le plat en faisant
remarquer que, jusqu’à preuve du contraire, les faits établis ne
justifient en aucun cas le climat d’accusation constant qui vise les
autorités russes et la bienveillance systématique dont bénéficient les
fake news avérées diffusées par la presse occidentale ?
QUESTION 6
Si les plus grands médias français se font avoir comme des novices en
répandant des fake news comme dans les affaires Skripal et Babtchenko, comment
le projet de loi « anti-fake news » d’Emmanuel(le) Macron va-t-il faire
pour ne pas pousser les juges et le grand public à attaquer désormais
tous les grands médias du pays ?
30 mai 2018
Hannibal GENSERIC
Azul .Bonjour. Une honte vraiment des plus scandaleuse à diffuser une fausse nouvelle , et puis ces Ukrainiens minables. et dire que contre l'occupation nazie , ils étaient content de voir venir l'Armée rouge les libérer .
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