Chaque
jour des musulmans sont assassinés. Dans les pays dévastés par les
guerres de l'occident et ses complices, par les terroristes qu'elles ont
engendré. D'autres meurent sous les balles du régime israélien. En
France certains, parlant au nom d'une puissance étrangère, prêchent la
guerre civile, accusant les musulmans des pires maux en les associant à
une "gauche radicale" fantasmée.
Il
est vrai que ceux qui s’opposent aux massacres, aux guerres, au
racisme, dont sont victimes les musulmans, se retrouvent le plus souvent
(mais heureusement pas seulement ! ) chez ce qui reste "de gauche" dans
notre pays (France Insoumise, PCF, NPA ...) ce qui leur vaut ce
qualificatif censé être une insulte "d’islamo-gauchistes".
Il est
tout aussi vrai que ce sont souvent les mêmes qui s’opposent à la
politique d’extrême-droite israélienne de colonisation, d’occupation,
d’apartheid, de massacres ... ce qui leur vaut cette fois l’accusation
infamante de "nouvel antisémitisme".
Et voilà donc habillée pour
l’hiver cette "gauche radicale" fantasmée qui ne fait pourtant rien
d’autre que défendre les valeurs de la République.
Et par qui ?
Par les signataires d’un "manifeste" qui regroupe les politiciens qui se
partagent le pouvoir depuis des lustres avec les résultats qu’on
connait hélas, des racistes assumés, des pipoles en mal de publicité
dont certains exilés fiscaux, des va-t-en guerre patentés, et surtout
les soutiens indéfectibles au régime criminel israélien ... Une belle
brochette en vérité !
Dans leur prêche pour la guerre civile ils
tracent la ligne de démarcation : d’un côté leur France rance, celle des
haines, des replis communautaires, des guerres, mais aussi celle du
pouvoir et soutenue donc par la quasi totalité des media à la botte (juive). Et
de l’autre la France des Droits Humains, celle de l’égalité, de la
fraternité, celle heureusement d’une majorité de nos concitoyens mais
privés de micros et caméras d’où le mépris et le silence dans lesquels
on les tient.
Déjà à ce stade bien des humanistes, des pacifistes,
des démocrates, revendiqueraient presque d’être traités
"d’islamo-gauchistes" !
Mais revoyons la longue séquence d’intense
propagande qui vient de s’écouler. Dès le départ le président du Crif
donnait le ton : il refusait de voir les députés de la France Insoumise
participer à une marche à la mémoire d’une femme rescapée de la rafle du
Vel d’Hiv et victime d’un crime épouvantable, au motif que les
antisémites seraient "surreprésentés" à l’extrême gauche (sic).
Comme
il lui était bien évidemment impossible d’avancer la moindre preuve, le
moindre nom, la moindre décision de justice allant dans ce sens, il se
livrait à l’habituelle contorsion sémantique tendant à transformer une
opinion (la légitime critique d’Israël) en un délit (l’antisémitisme) :
"l’antisémitisme est protéiforme : il y a l’antisémitisme traditionnel
de l’extrême droite, l’antisémitisme arabo-musulman et l’antisémitisme
d’extrême gauche" : c’est le "nouvel antisémitisme" (re-sic) . [1]
Pour
finalement avouer la vraie raison de son courroux : la
« contradiction » entre la présence du député France Insoumise des
Bouches-du-Rhône à la marche blanche et son soutien au « boycott
d’Israël » (le mouvement pacifiste international BDS, Boycott
Désinvestissement Sanctions) (re-re-sic).
Ces anathèmes
n’ont nullement empêché ce député, Jean Luc Mélenchon, d’exprimer sa
colère face au nouveau massacre israélien à Gaza qui a suivi : "deux
jours plus tard, une armée de tueurs tirait sur une foule sans défense
en Palestine. Les injures et les menaces ne m’empêcheront pas de
condamner ce crime, ceux qui l’ont ordonné, ceux qui l’ont commis et
ceux qui se taisent."
Le régime israélien étant indéfendable, les
injures et les menaces sont devenus les seuls "arguments" de ses
soutiens. De même qu’ils ont besoin d’alimenter islamophobie et
antisémitisme afin de réduire à un affrontement "religieux", donc
irrationnel, la longue liste des morts, des souffrances, des
humiliations, et écarter ainsi toute responsabilité politique.
Un
des signataires de l’ignoble "manifeste", BHL, illustre bien cette
volonté de "guerre de religion", qui déclarait entre autres propos
fous : "c’est en tant que juif que j’ai participé à l’aventure politique
en Libye. J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité
au sionisme et à Israël".
Mais nous devons être vigilants car,
contrairement aux apparences, les dirigeants israéliens font face
actuellement à plusieurs menaces dont la progression importante du
mouvement BDS. Qui va de pair avec de nombreuses critiques à
l’international, oh pas des dirigeants, mais de la société civile. En
particulier aux États-Unis où universitaires, monde du spectacle et
citoyens se mobilisent chaque jour davantage contre les exactions du
régime de Tel Aviv.
D’où la recherche de soutiens tous azimuts
fussent-ils d’extrême-droite, racistes, antisémites, comme les
suprématistes alliés de Trump ou la Hongrie de Viktor Orban.
Vigilants
aussi car c’est en France que l’extrême-droite ultra-nationaliste
israélienne dispose d’un maximum de soutiens politiques et médiatiques.
Mais c’est aussi en France que se trouvent les plus importantes
communautés juive et musulmane d’Europe et où les conséquences de cette
stratégie de pyromanes irresponsables peut avoir des conséquences
dramatiques.
Heureusement, ici aussi la société civile se mobilise
et bien au-delà des "gauchistes" auxquels on voudrait les réduire.
Ainsi en réponse au "manifeste" de la haine on a vu s’élever des voix
innombrables, éclairées, exigeantes : intellectuels, scientifiques,
universitaires, organisations, citoyens courageux, humanistes, ont osé
résister à la propagande, aux insultes, aux pires accusations.
Et
qu’importe leur peu d’écho dans les media, relais sans états d’âme de
politiciens qui bafouent les principes et les valeurs de la République
jusqu’à leur complicité avec un Etat criminel. Et qui va de pair avec la
dérive autoritaire en marche dans notre pays.
Quand bien même
nous ne serions ni gauchistes, ni même de gauche, arborons fièrement
notre "islamo-gauchisme" ! Aux côtés des huguenots défendant la liberté
de conscience, des révolutionnaires des Droits de l’Homme, des
Communards, des soutiens du Capitaine Dreyfus, des 80 députés refusant
les pleins pouvoirs à Pétain, des Résistants, des Justes, des morts de
Charonne ... bref, du côté de l’honneur !
Claire VÉRILHAC
[1] Israël Shamir : Appelons les juifs "juifs", et n'utilisons pas les euphémismes idiots comme les «globalistes» :
Il existe une
demande permanente d'euphémismes :
• "Sémite" est un
euphémisme précoce et durable du 19ème siècle qui est toujours avec nous grâce
à "l'antisémitisme".
• Le clergé préfère écrire
«maçons» au lieu de «juifs».
• 'Khazar' ou 'Khazarian'.
• Le surnom «Ashkenazi»
désignait à l'origine les Juifs d'Europe centrale;
• «Sioniste» est un terme
populaire d'usage et d'abus, comme dans «Les juifs sont bien, ce sont les
sionistes que je n'aime pas».
• "Reptilien" ou
"Illuminati" sont les mots utilisés quand tout le reste échoue.
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