mercredi 30 mai 2018

SCOOP. Accord secret entre Israël et la Russie sur le Sud syrien

Comme on pouvait s’y attendre, Israël s’est déjà saisi de quelques éléments de cet accord pour les compléter à sa manière et le présenter selon ses vœux. D’un accord clair, Israël a fait un embrouillamini sous-entendant que la Russie serait d’accord pour faire sortir de Syrie les troupes iraniennes. C’est de la falsification pure et simple, reprise par certains médias israéliens comme The Time of Israel. Les déclarations qu’Israël prête à la Russie n’ont pourtant aucun sens, et ce, pour une bonne raison : la législation internationale. On sait que la Russie a toujours voulu se conformer à la législation internationale, qui ne reconnait qu’au seul gouvernement syrien et son chef suprême la capacité de décider quel pays est autorisé à maintenir ses troupes sur son sol.
Rapport : Israël et la Russie concluent un accord secret concernant les troupes dans le sud de la Syrie
Selon le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, les deux pays ont conclu un accord secret concernant la présence de troupes syriennes dans le sud de la Syrie.
La Russie et Israël se déclarent d'accord avec l'offensive de la Syrie du Sud
Selon les rapports, les deux ont conclu un accord. Israël ne s'opposera ni ne fera obstacle à une offensive syro-russe visant à reprendre le sud-ouest de la Syrie aux rebelles et, en retour, l'Iran et le Hezbollah ne joueront pas de rôle.
Plusieurs sources signalent la conclusion d'un accord entre plusieurs partis qui laisseront à Damas et l’AAS (Aramée Arabe Syrienne) le contrôle total du sud-ouest de la Syrie sans le risque d'une conflagration à grande échelle impliquant Israël, l'Iran et la coalition terroriste dirigée par les Etats-Unis ...et plus probablement la Russie .
La Russie et Israël auraient conclu un accord sans précédent qui permettrait aux forces de Bachar el-Assad de s'emparer du reste de territoire occupé par les terroristes islamistes  dans le sud de la Syrie, à la condition que les combattants iraniens n'y participeront pas.
Moscou semble avoir accepté les exigences israéliennes de retenir des milices soutenues par Téhéran à 15 miles des hauteurs du Golan occupées, selon des rapports israéliens et saoudiens. En retour, Israël ne s'opposera à aucune offensive de l’Etat syrien contre la ville de Deraa et son territoire le long des frontières israélienne et jordanienne.
La Russie a déclaré lundi que seules les troupes de l'armée syrienne devraient être sur les frontières sud du pays, qui semblaient exclure les troupes de l'Iran.
L'accord aurait été finalisé quelques jours auparavant entre Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense, et Sergei Shoïgu, son homologue russe. Il évite une possible confrontation directe entre l'Iran et Israël en Syrie, où les tensions se sont intensifiées entre les ennemis ces derniers mois.
Dans un article connexe paru dans "Newsweek", la Russie et les Etats-Unis ont accepté de quitter leur base à Al-Tanf et de transférer tous les rebelles à Idlib. En échange, les passages frontaliers syro-jordaniens seraient ouverts. Toutes les milices syriennes et non syriennes seraient retirées à quinze milles et demi de la frontière jordanienne. On suppose que le SAA serait stationné le long de cette frontière.
C'est une victoire majeure pour Damas et seulement un ajustement mineur pour Téhéran. Les milices affiliées à l’Iran ont encore beaucoup à faire à l'ouest de Daraa et du Golan. Les seuls vrais perdants dans ces transactions seraient les terroristes islamistes de la région. Sans le soutien logistique et militaire d'Israël, de la Jordanie et du reste de la coalition dirigée par les États-Unis, ces islamo-terroristes devront affronter seuls les meilleurs de l'AAS. Leurs choix sont (1) chercher la réconciliation avec Damas, (2) être envoyés à Idlib avec le reste des restes djihadistes ou (3) mourir sur place par les  mains de la Force Tigre et le reste de de l’AAS. Les djihadistes de l'EI dans la région des trois frontières mourront probablement sur place.
Qu'Israël renonce à ses alliés islamistes en échange d'une douzaine de kilomètres de séparation des milices soutenues par l'Iran et le CGRI (Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique) indique qu'Israël a la trouille d’un conflit actif sur le front du Golan. Peut-être que les derniers coups assénés aux avions et aux missiles israéliens par l’AAS a donné à Tsahal une raison sérieuse de repenser sa stratégie à long terme.
Hannibal GENSERIC

Pour la première fois aux États-Unis, Israël est unanimement rejeté

Adopté à l’unanimité par la Chambre des représentants, un amendement interdisant au président Donald Trump de déclarer la guerre à l’Iran, montre qu’Israël fait l’objet d’un rejet unanime pour la première fois aux États-Unis.

Gordon Duff, rédacteur en chef de Veterans Today, a fait ces remarques samedi, lors d’un entretien avec Press TV, après l’adoption à l’unanimité de la Chambre des représentants des États-Unis, d’un amendement interdisant à Trump de déclarer la guerre à l’Iran sans l’approbation du Congrès.
Présenté par le Représentant démocrate Keith Maurice Ellison et parrainé par plusieurs autres législateurs démocrates et républicains, l’amendement exprime clairement la position du Congrès : Il n’existe aucune loi donnant au président le pouvoir de lancer une attaque militaire contre la République Islamique.
Selon Gordon Duff, « Cela pourrait être compris de plusieurs façons. Mais, chose jamais vue aux États-Unis, la Chambre des représentants entière rejette totalement la politique de Trump et du secrétaire d’État Mike Pompeo.

« On pourrait aussi voir cela comme le prélude à la destitution du Président Trump. Il n’y a pas d’autre incertitude à ce sujet, ses politiques, sa relation avec Israël, ont été rejetées. Pour la première fois, Israël est rejeté à l’unanimité aux États-Unis. »
« Aucun membre du Congrès n’a voté en faveur de la demande d’Israël. Pas un seul. Inimaginable ! » a conclu Gordon Duff.
Press TV : La Chambre des députés des États-Unis adopte un amendement interdisant au Président Trump de déclarer la guerre à l'Iran sans l'aval du Congrès.
Press TV : La Chambre des députés des États-Unis adopte un amendement interdisant au Président Trump de déclarer la guerre à l’Iran sans l’aval du Congrès.
L’amendement d’Ellison arrive deux semaines après le retrait unilatéral de Washington de l’accord nucléaire multilatéral, officiellement connu sous le nom de Plan d’Action Complet Conjoint, signé entre l’Iran et les grandes puissances en 2015. Beaucoup de gens ont vu dans cette décision, une déclaration de guerre à Téhéran.
« L’adoption à l’unanimité bipartite de cet amendement est une réplique forte et opportune au retrait de l’administration Trump de l’accord avec l’Iran et à sa rhétorique de plus en plus hostile, » a déclaré le député Ellison.
Trump a annoncé le 8 mai que Washington se distançait de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine, plus Allemagne.
Trump a aussi fait savoir qu’il allait rétablir les sanctions sur le nucléaire contre l’Iran et imposer « le plus haut niveau » d’exclusion économique à la République islamique.
Veterans Today, Gordon Duff
Traduction Petrus Lombard

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