Comme on pouvait s’y attendre, Israël s’est déjà saisi de quelques
éléments de cet accord pour les compléter à sa manière et le présenter
selon ses vœux. D’un accord clair, Israël a fait un embrouillamini
sous-entendant que la Russie serait d’accord pour faire sortir de Syrie
les troupes iraniennes. C’est de la falsification pure et simple,
reprise par certains médias israéliens comme The Time of Israel.
Les déclarations qu’Israël prête à la Russie n’ont pourtant aucun sens,
et ce, pour une bonne raison : la législation internationale. On sait
que la Russie a toujours voulu se conformer à la législation
internationale, qui ne reconnait qu’au seul gouvernement syrien et son
chef suprême la capacité de décider quel pays est autorisé à maintenir
ses troupes sur son sol.
Selon le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, les deux pays ont conclu un accord secret concernant la présence de troupes syriennes dans le sud de la Syrie.
La
Russie et Israël se déclarent d'accord avec l'offensive de la Syrie du Sud
Selon
les rapports, les deux ont conclu un accord. Israël
ne s'opposera ni ne fera obstacle à une offensive syro-russe visant à reprendre
le sud-ouest de la Syrie aux rebelles et, en retour, l'Iran et le Hezbollah ne
joueront pas de rôle.
Plusieurs
sources signalent la conclusion d'un accord entre plusieurs partis qui
laisseront à Damas et l’AAS (Aramée Arabe Syrienne) le contrôle total du
sud-ouest de la Syrie sans le risque d'une conflagration à grande échelle
impliquant Israël, l'Iran et la coalition terroriste dirigée par les Etats-Unis
...et plus probablement la Russie .
Selon The Telegraph:
La
Russie et Israël auraient conclu un accord sans précédent qui permettrait aux
forces de Bachar el-Assad de s'emparer du reste de territoire occupé par les
terroristes islamistes dans le sud de la
Syrie, à la condition que les combattants iraniens n'y participeront pas.
Moscou
semble avoir accepté les exigences israéliennes de retenir des milices
soutenues par Téhéran à 15 miles des hauteurs du Golan occupées, selon des
rapports israéliens et saoudiens. En
retour, Israël ne s'opposera à aucune offensive de l’Etat syrien contre la
ville de Deraa et son territoire le long des frontières israélienne et
jordanienne.
La
Russie a déclaré lundi que seules les troupes de l'armée syrienne devraient être
sur les frontières sud du pays, qui semblaient exclure les troupes de l'Iran.
L'accord
aurait été finalisé quelques jours auparavant entre Avigdor Lieberman,
le ministre israélien de la Défense, et Sergei Shoïgu, son homologue
russe. Il
évite une possible confrontation directe entre l'Iran et Israël en Syrie, où
les tensions se sont intensifiées entre les ennemis ces derniers mois.
Dans
un article connexe paru dans "Newsweek",
la Russie et les Etats-Unis ont accepté de quitter leur base à Al-Tanf et de
transférer tous les rebelles à Idlib. En
échange, les passages frontaliers syro-jordaniens seraient ouverts. Toutes
les milices syriennes et non syriennes seraient retirées à quinze milles et
demi de la frontière jordanienne. On
suppose que le SAA serait stationné le long de cette frontière.
C'est une victoire majeure
pour Damas et seulement un ajustement mineur pour Téhéran. Les
milices affiliées à l’Iran ont encore beaucoup à faire à l'ouest de Daraa et du
Golan. Les
seuls vrais perdants dans ces transactions seraient les terroristes islamistes
de la région. Sans
le soutien logistique et militaire d'Israël, de la Jordanie et du reste de la
coalition dirigée par les États-Unis, ces islamo-terroristes devront affronter
seuls les meilleurs de l'AAS. Leurs
choix sont (1) chercher la réconciliation avec Damas, (2) être envoyés à Idlib
avec le reste des restes djihadistes ou (3) mourir sur place par les mains de la Force Tigre et le reste de de l’AAS.
Les
djihadistes de l'EI dans la région des trois frontières mourront probablement sur
place.
Qu'Israël
renonce à ses alliés islamistes en échange d'une douzaine de kilomètres de
séparation des milices soutenues par l'Iran et le CGRI (Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique) indique qu'Israël a la
trouille d’un conflit actif sur le front du Golan. Peut-être
que les derniers coups assénés aux avions et aux missiles israéliens par l’AAS a
donné à Tsahal une raison sérieuse de repenser sa stratégie à long terme.
Hannibal GENSERIC
Pour la première fois aux États-Unis, Israël est unanimement rejeté
Adopté à l’unanimité par la Chambre des
représentants, un amendement interdisant au président Donald Trump de
déclarer la guerre à l’Iran, montre qu’Israël fait l’objet d’un rejet
unanime pour la première fois aux États-Unis.
Gordon Duff, rédacteur en chef de Veterans Today, a fait ces remarques samedi, lors d’un entretien avec Press TV,
après l’adoption à l’unanimité de la Chambre des représentants des
États-Unis, d’un amendement interdisant à Trump de déclarer la guerre à
l’Iran sans l’approbation du Congrès.
Présenté par le Représentant démocrate
Keith Maurice Ellison et parrainé par plusieurs autres législateurs
démocrates et républicains, l’amendement exprime clairement la position
du Congrès : Il n’existe aucune loi donnant au président le pouvoir de
lancer une attaque militaire contre la République Islamique.
Selon Gordon Duff, « Cela pourrait être
compris de plusieurs façons. Mais, chose jamais vue aux États-Unis, la
Chambre des représentants entière rejette totalement la politique de
Trump et du secrétaire d’État Mike Pompeo.
« On pourrait aussi voir cela comme le
prélude à la destitution du Président Trump. Il n’y a pas d’autre
incertitude à ce sujet, ses politiques, sa relation avec Israël, ont été
rejetées. Pour la première fois, Israël est rejeté à l’unanimité aux
États-Unis. »
« Aucun membre du Congrès n’a voté en faveur de la demande d’Israël. Pas un seul. Inimaginable ! » a conclu Gordon Duff.
Press TV : La Chambre des députés des États-Unis adopte un amendement interdisant au Président Trump de déclarer la guerre à l’Iran sans l’aval du Congrès. |
L’amendement d’Ellison arrive deux
semaines après le retrait unilatéral de Washington de l’accord nucléaire
multilatéral, officiellement connu sous le nom de Plan d’Action Complet
Conjoint, signé entre l’Iran et les grandes puissances en 2015.
Beaucoup de gens ont vu dans cette décision, une déclaration de guerre à
Téhéran.
« L’adoption à l’unanimité bipartite de
cet amendement est une réplique forte et opportune au retrait de
l’administration Trump de l’accord avec l’Iran et à sa rhétorique de
plus en plus hostile, » a déclaré le député Ellison.
Trump a annoncé le 8 mai que Washington
se distançait de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les cinq
membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, États-Unis,
Grande-Bretagne, France, Russie et Chine, plus Allemagne.
Trump a aussi fait savoir qu’il allait
rétablir les sanctions sur le nucléaire contre l’Iran et imposer « le
plus haut niveau » d’exclusion économique à la République islamique.
Veterans Today, Gordon Duff
Traduction Petrus Lombard
une géostratégie de haut niveau qui ordonne la patience
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