En Syrie, les barbus modérément modérés l'ont plutôt mauvaise ces derniers jours. Les loyalistes ont enfin lancé la grande et attendue
offensive sur Deraa, dans le sud-ouest. Malgré les répétées mises en
garde de l'empire, Washington semble finalement avoir lâché ses petits
protégés si l'on en croit son ambassade en Jordanie : Ne comptez pas sur nous, débrouillez-vous tout seuls...
Attention tout de même, l'histoire est là pour nous prouver que l'on doit prendre ce genre de déclarations avec des pincettes. N'est-ce pas Saddam qui avait reçu le feu vert de l'ambassadrice américaine pour envahir le Koweït avant d'assister, médusé, au prodigieux retournement de veste de l'empire ? D'autre part, c'est généralement quand Washington affirme vouloir prendre du recul en Syrie que, ô douce coïncidence, un false flag chimique attribué à l'abominable Assad des neiges tombe soudain du ciel.
Toujours est-il que Damas a envoyé ses meilleures troupes, que les avions russes y participent allègrement et peut-être aussi les forces spéciales du Hezbollah. En quelques jours, les gains ont été considérables et près d'un cinquième du territoire contrôlé par les djihadistes a été repris (plaine de Lajat) :
A 10 000 km de là, l'apaisement dans la péninsule coréenne produit ses premiers effets et ressort des cartons un vieux projet dont nous avons parlé plusieurs fois et que nous évoquions encore le mois dernier :
Le président sud-coréen Moon, qui n'est pas précisément un vassal de l'empire US comme nous l'avions expliqué l'année dernière, vient de faire une visite d’État de trois jours en Russie, la première en deux décennies. Parmi les nombreux sujets évoqués, l'établissement d'une liaison ferroviaire (extension du mythique trans-sibérien jusqu'à Busan) favorisant le commerce et resserrant les liens, ou l'établissement d'un réseau électrique, tout ceci via la Corée du nord. Sans compter, évidemment, notre fameux gazoduc sur lequel les discussions ont déjà repris.
La Corée du sud, qui était de facto et depuis des dizaines d'années une île, coupée de l'Eurasie par son frère ennemi du nord, peut enfin espérer se rattacher au continent-monde. Ces deux-là peuvent sourire pendant que le Deep State US fait grise mine...
Attention tout de même, l'on se rappelle qu'à la fin des années 70, ce même État profond avait réussi, malgré la vague de pacifisme ayant suivi la défaite américaine au Vietnam, à torpiller le projet du président Carter de retirer les troupes américaines de Corée du sud. Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, la tension dans la péninsule coréenne servait parfaitement les intérêts du système impérial qui ne voit pas d'un bon œil le récent apaisement et la volonté du Donald de suivre l'exemple de Carter. Embûches et sabotages en perspective...
Attention tout de même, l'histoire est là pour nous prouver que l'on doit prendre ce genre de déclarations avec des pincettes. N'est-ce pas Saddam qui avait reçu le feu vert de l'ambassadrice américaine pour envahir le Koweït avant d'assister, médusé, au prodigieux retournement de veste de l'empire ? D'autre part, c'est généralement quand Washington affirme vouloir prendre du recul en Syrie que, ô douce coïncidence, un false flag chimique attribué à l'abominable Assad des neiges tombe soudain du ciel.
Toujours est-il que Damas a envoyé ses meilleures troupes, que les avions russes y participent allègrement et peut-être aussi les forces spéciales du Hezbollah. En quelques jours, les gains ont été considérables et près d'un cinquième du territoire contrôlé par les djihadistes a été repris (plaine de Lajat) :
A 10 000 km de là, l'apaisement dans la péninsule coréenne produit ses premiers effets et ressort des cartons un vieux projet dont nous avons parlé plusieurs fois et que nous évoquions encore le mois dernier :
Le pipeline inter-coréen,
sensé fournir du gaz à la Corée du Sud en passant par sa sœur du nord.
La zone en devenir stratégique majeur qu'est l'Asie du Nord-est - Japon,
Chine, Corées - consomme près d'un tiers de l'énergie mondiale mais son
approvisionnement énergétique reste problématique (sources lointaines,
donc acheminement long et prix élevés) du fait des tensions
géopolitiques liées à la Corée du Nord.
Que
cette épineuse question se résolve et c'est l'intégration énergétique
de l'Eurasie orientale qui pointe son nez, au grand dam de tonton Sam
qui fera tout pour la diviser et/ou la contenir.
En
plein dans le mille. Depuis notre billet, le sommet Donald-Kim est
passé par là et la nouvelle détente entre Séoul et Pyongyang leur permet
d'évoquer des projets économiques bilatéraux. Sans surprise, le gaz pointe son nez...Le président sud-coréen Moon, qui n'est pas précisément un vassal de l'empire US comme nous l'avions expliqué l'année dernière, vient de faire une visite d’État de trois jours en Russie, la première en deux décennies. Parmi les nombreux sujets évoqués, l'établissement d'une liaison ferroviaire (extension du mythique trans-sibérien jusqu'à Busan) favorisant le commerce et resserrant les liens, ou l'établissement d'un réseau électrique, tout ceci via la Corée du nord. Sans compter, évidemment, notre fameux gazoduc sur lequel les discussions ont déjà repris.
La Corée du sud, qui était de facto et depuis des dizaines d'années une île, coupée de l'Eurasie par son frère ennemi du nord, peut enfin espérer se rattacher au continent-monde. Ces deux-là peuvent sourire pendant que le Deep State US fait grise mine...
Attention tout de même, l'on se rappelle qu'à la fin des années 70, ce même État profond avait réussi, malgré la vague de pacifisme ayant suivi la défaite américaine au Vietnam, à torpiller le projet du président Carter de retirer les troupes américaines de Corée du sud. Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, la tension dans la péninsule coréenne servait parfaitement les intérêts du système impérial qui ne voit pas d'un bon œil le récent apaisement et la volonté du Donald de suivre l'exemple de Carter. Embûches et sabotages en perspective...
Publié le 26 Juin 2018
par
Observatus geopoliticus
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