Le
rapport progressiste de la Commission des libertés individuelles et de
l'égalité (Colibe) suscite depuis sa publication, le 12 juin, de nombreux avis
divergents, entre dénonciations virulentes et soutien inattendu.
Rendu public sur
la toile le 12 juin, le rapport de la Commission des libertés individuelles et
de l’égalité (Colibe) a été présenté dans le détail lors d’une conférence de
presse le 20 juin. L’initiative du président de la République, Béji Caïd
Essebsi, est une démarche jugée aussi réformatrice qu’audacieuse mais est
ancrée dans une logique. Elle consiste à une harmonisation des lois en vigueur
en matière de libertés individuelles et d’égalité avec la Constitution, ainsi
que les conventions internationales signées par la Tunisie.
Les principaux
partis siégeant à la constituante en 2014, dont Ennahdha, avaient adopté à
l’unanimité la loi fondamentale et n’ont, par conséquent, pas, ou peu,
d’arguments pour s’opposer aux propositions de la Colibe.
Le parti
salafiste,Hizb
Ettahrir, donne de la voix et estime durant une conférence de presse que
les recommandations de la Colibe sont un « projet colonialiste qui combat
l’Islam et ses dispositions ». Mais la plupart des partis politiques
majeurs n’ont pas réagi, comme l’individu n’était pas l’affaire de la
politique.
Offensive virulente
Pourtant le
projet, porteur d’une vision sociétale considérée comme révolutionnaire à
l’unanimité par les progressistes, devra être soumis pour adoption par les
formations siégeant à l’Assemblée. Au cœur d’une crise politico-économique sans
précédent, les conservateurs, par prudence et afin d’évaluer la situation, se
sont gardés de s’exprimer directement mais ont activé une offensive sur les
réseaux sociaux et laissé les activistes de leur bord prendre la parole et se
répandre en calomnies.
Halima Maalej,[1]
ancienne chef de file des Ligues de protection de la révolution (LPR), milices
aujourd’hui interdites, (genre fascistes islamistes Daéchiens ) est la plus virulente. Elle insulte et invective
les membres de la Colibe, considérant que ce « rapport est celui de la débauche
» et exhorte le mufti de la République à prendre position sur ce rapport qui «
permet au père d’épouser sa fille et au frère de faire des enfants à son frère.
»
Une fronde
construite sur de la désinformation, puisque le Colibe ne mentionne rien de
semblable et encore moins, contrairement à ce qu’arguent certains, d’interdire
la circoncision.
Une fatwa réclamée
Moins hargneux
mais tout aussi intransigeant, Noureddine Khadmi, ancien ministre des Affaires
religieuses et dirigeant au sein du parti Ennahdha, est intervenu dans le cadre
de l’association de la coordination nationale de défense du Coran, de la
constitution, du développement et de l’équité, pour dénoncer la "fetna" (la division violente, ce mot est un appel à la violence et au meurtre de ceux qui sont d'un avis différent) que ce
rapport, contraire à la charia et à l’Islam, allait provoquer.
Ce rapport
renonce aux "concepts de la morale et de la pudeur",
déclaré Noureddine Khadmi (la pudeur dans la bouche islamiste consiste à ce que les femmes soient d'éternelles esclaves des hommes).
Il réclame une
fatwa [2] et l’appui du Conseil islamique soutenant que « ce rapport renonce aux
concepts de la morale et de la pudeur », avec l’annulation de l’obligation de
la dot dans le mariage, la viduité, l’égalité dans l’héritage, l’abrogation de
la peine de mort, la liberté d’expression et de disposer de son corps ainsi que
la décriminalisation de l’homosexualité.
« La liberté
sexuelle absolue contribua à la division de la société et la polarisation
idéologique au sein de la famille et de la société, annonce ainsi le
prédicateur durant une conférence. Tous focalisent sur les questions de mœurs
mais aucun ne s’insurge publiquement sur le réel point de discorde : l’égalité
dans l’héritage ». Ils en laissent le soin à l’opinion publique, qui publie des
argumentaires sur les réseaux sociaux.
Toutes les
propositions émises dans ce rapport s’accordent parfaitement avec l’esprit de
l’Islam », affirme Fadhel Achour
Un soutien inattendu
La Colibe a reçu
néanmoins un soutien inattendu : celui de Fadhel Achour, secrétaire
général du syndicat des imams, qui se réclame d’un islam éclairé.
« Toutes les
propositions émises dans ce rapport s’accordent parfaitement avec l’esprit de
l’Islam. D’ailleurs, je tiens à rappeler aux turbulents que seul Dieu est
responsable de la préservation du Coran et de la défense de la religion,
d’autant plus que la charia ne s’applique que sur les croyants », a-t-il ainsi
déclaré le 22 juin, affirmant que le syndicat n’éprouve « aucune
réserve » quant à ce rapport.
27
juin 2018 à 12h26 |
[1] Halima Maalej, l’ancienne égérie des
ligues islamo-fascistes "de protection de la révolution daéchienne", avait déclaré sur
Facebook , (qu’elle a
supprimé plus tard) en s'adressant à ceux qui ne font pas Ramadan et
qui ne s’en cachent pas (80 % des Tunisiens ne font pas Ramadan, mais s’en cachent
par peur des exactions islamistes) en
disant que « Sofiène
Chourabi avait fait pareil », faisant ainsi référence
à la disparition de ce journaliste très estimé, en Libye.
Donc, pour cette femme, ce n’est que
justice que Sofiène Chourabi ait disparu en Libye : il ne faisait pas
Ramadan, donc Allah l’a puni, en déléguant aux Islamistes l’ordre de le
zigouiller.
Si elle n’était pas si moche, physiquement
et mentalement, elle serait partie faire le djihad du sexe en Syra : Le djihad sexuel – Jusqu’au bout de l’horreur…
Hannibal GENSERIC.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.