Le
programme informatique Skynet, basé sur l'Intelligence Artificielle , est un outil de surveillance dans
les mains de la NSA, l'Agence nationale de la sécurité américaine. Le programme
récolte des métadonnées, comme par exemple les noms, les fréquentations, les
amis, les habitudes et les localisations GPS, etc. dans l'objectif d'identifier
et de traquer des personnes soupçonnées (par le programme informatique) d’être « terroristes
potentiels ». L'ayant fait, le programme les frappe avec des missiles
tirés par des drones appelés Terminator, comme dans le film de même nom.
Au
total, l'algorithme analyse environ 80 caractéristiques différentes pour
déterminer l’appartenance potentielle aux cercles terroristes.
De cette manière, le programme a réussi à traquer le journaliste Ahmad Zaidan,
chef du bureau d'Al-Jazeera TV à Islamabad, en tant que cible, car il voyageait souvent dans les zones de conflit
afin d’y effectuer des reportages. De même, on apprend que la même mésaventure
est arrivée à un journaliste américain
nommé Bilal Abdul Kareem. Ce dernier plaide
aujourd'hui pour sauver sa vie devant la juge fédérale
américaine Rosemary Collyer, qui préside la Cour de surveillance du
renseignement étranger des États-Unis, en affirmant qu'il est sans cesse pris
pour cible par un drone «Terminator» contrôlé par
«SKYNET». ".
D'autre part, et pour confirmer ce qui précède, selon un récent rapport russe , les
forces de la police militaire russes protégeant le périmètre de la base
aérienne de Hmeimim (gouvernorat de Lattaquié, en Syrie) ont été "
approchées" (fin 2016) par un véhicule conduit par le journaliste Ahmad
Muaffaq Zaidan, d’Al Jazeera TV. Il était accompagné par le journaliste indépendant américain Bilal Abdul Kareem. Ces deux journalistes se sont approchés de la
zone de contrôle russe en Syrie, parce qu'ils savaient qu'elle était protégée contre les frappes
aériennes américaines. Ils ont expliqué aux forces de police
militaires russes qu'ils étaient tous deux "traqués
à mort" par des drones américains Terminator.
La menace de mort que représentent ces drones a été froidement décrite
par un chef de tribu pakistanais nommé Malik Jalal, l'un des leaders du Comité de paix du
Nord-Waziristan. Il a déclaré : «mes
amis refusent mes invitations pour venir chez moi, et j'ai décidé de dormir
dehors sous les arbres, pour éviter de devenir l’aimant qui attire la mort pour
ma famille ». Pour plaider pour sa vie, il
a du voyager, en 2016, en Angleterre. Il avait écrit:
« Je suis dans la position étrange de savoir que je suis sur
la «liste des cibles à tuer». Je le sais
parce qu'on me l'a dit, et je le sais parce que j'ai été ciblé plusieurs fois pour
être tué. Quatre fois, des missiles ont été tirés sur moi. Je suis
extraordinairement chanceux d'être en vie.
Je ne veux pas finir comme un "insecte écrasé". Plus
important encore, je ne veux pas que ma famille soit
victime, ni même de vivre avec les moteurs bourdonnant sur ma tête, sachant qu'à tout moment ils pourraient me faire réduire en viande
hachée.
Je suis en Angleterre cette semaine parce que j'ai décidé que, si
les Occidentaux veulent me tuer sans prendre la peine de venir me parler
d'abord, alors c’est moi qui viens pour leur parler. Je vais raconter mon
histoire afin que vous puissiez juger par vous-même si je suis le genre de
personne que vous voulez assassiner. »
Les drones d'assassinat américains
"Terminator" traquent les cieux du monde dans une poursuite sans fin de "cibles" à tuer |
Or, d'après
le portail spécialisé Ars Technica, l'algorithme de Skynet
est "complètement foireux", et il est capable d'éliminer de multiples
innocents.
De même, les meilleurs experts en informatique aux États-Unis ont qualifié
ce programme informatique de " connerie
complète". Ils ont ainsi révélé
de façon choquante:
« L'algorithme de classification de SKYNET analyse les métadonnées et
les données de terrain, puis produit un
score pour chaque individu en fonction de ses métadonnées. L'objectif est
d'attribuer des scores élevés à de vrais terroristes et de faibles scores au
reste de la population innocente. Si 50% des faux négatifs (les «terroristes»
réels) sont autorisés à survivre, le taux de faux positifs de la NSA de 0,18%
signifiera toujours que des milliers d'innocents sont classés comme des
«terroristes» et potentiellement tués. Même le résultat le plus optimiste de la
NSA, le taux de faux positifs de 0,008%, ferait encore mourir de nombreuses
personnes innocentes. »
Un taux de faux positifs de 0,18% sur 55 millions de personnes signifie que SKYNET a mal étiqueté 99.000 innocents comme étant des "terroristes" donc « bons à tuer » |
Depuis
l'année 2004 jusqu'au milieu de 2016, rien qu’au Pakistan, entre 2.500 et 4.000
personnes ont trouvé la mort dans des frappes de drones, la majorité d'entre
elles étaient désignées comme "extrémistes" par le gouvernement
américain, rapporte le Bureau du journalisme d'investigation.
Il est plus que probable que le nombre de morts d’innocents est infiniment plus
grand si on y ajoute l’Afghanistan, la Syrie, le Yémen, l’Afrique et d’autres
endroits.
Or, ce que peu de
gens savent, c’est qu’en été 2013, le président Obama (prix Nobel de
la Paix !) a demandé à ses agences de renseignement de créer pour lui une «liste noire secrète» (“Secret Kill List”), comportant la liste des
gens qu'on pourrait assassiner en vertu d'une loi fédérale peu connue de 1946,
intitulée la Loi sur la procédure administrative (Administrative Procedure Act APA). Son but est la
création d'une liste de « terroristes présumés » à tracer et
à cibler pour les tuer avec les frappes de drones. Cette liste est aussi connue sous
le nom de « matrice
de disposition » (“disposition
matrix”).
Comme si le fait que les États-Unis se dotent d'une «liste secrète des gens
à tuer» ou “Secret Kill List” n'était pas assez
horrible, cette «matrice de disposition» est passée en mode folie complète
lorsqu'elle a été placée sous le contrôle total de SKYNET. Cela signifie, en
réalité, que chaque personne ciblée pour être assassinée par ces Américains est
sélectionnée par un algorithme informatique top secret, que personne n'est
autorisé à savoir.
Après "consultation" , les forces de police militaires russes ont libéré le journaliste
américain Bilal Abdul Kareem et le chef du bureau d'Al Jazeera, Ahmad
Muaffaq Zaidan, et les ont escortés à Damas. Ils sont partis à Londres et
ont retenu les services du puissant cabinet d'avocats international Lewis Baach Kaufmann Middlemiss PLLC . Ce cabinet a intenté, le 30 mars 2017, une
action devant la Cour fédérale américaine contre le président Donald Trump et
toute l'armée américaine, disant :
Les plaignants Ahmad Muaffaq Zaidan (ci-après "Zaidan")
et Bilal Abdul Kareem (ci-après "Kareem") introduisent cette action pour interdire aux défendeurs de les placer et de les
maintenir sur une "liste noire (personne à tuer)", (également appelée" Matrice de Disposition "), ce qui a entraîné leur
ciblage pour être assassinés.
Les plaignants sont tous deux des journalistes qui font des
reportages courageux et importants dans certaines des régions les plus
difficiles du monde.
Leurs voyages, leurs communications, le contenu et les contacts sur
les médias sociaux, les données connexes et les métadonnées ont été saisis dans
des «algorithmes» utilisés par les États-Unis pour
identifier les terroristes.
Ces algorithmes les ont identifiés comme des personnes
à tuer, non pas parce qu'ils sont des terroristes, mais parce que les
méthodologies employées par les défendeurs aboutissent à l'assassinat
injustifié de personnes innocentes.
L'inscription des plaignants sur la « liste noire » est le
résultat d'une action arbitraire et capricieuse, accomplie sans procédure
régulière et en violation de la Constitution des États-Unis et du droit
américain.
Donc, le 13 juin 2018, la juge fédérale américaine Rosemary
Collyer a rejeté la demande de son gouvernement de "rejeter cette action" des avocats ci-dessus, en
déclarant dans sa décision de 30 pages que "la
procédure régulière n'est pas seulement une ancienne et poussiéreuse obligation
procédurale exigée par les règles de Robert... au lieu de cela, c'est un
concept vivant qui protège les Américains contre toute action du gouvernement,
même en cas de guerre) - ce qui signifie que le journaliste
américain Kareem mène cette bataille pour sauver sa vie - et à propos duquel la juge Collyer a déclaré "qu'il veut avoir l'opportunité de persuader son gouvernement
qu'il n'est pas un terroriste ou une menace. L’autorisation de tuer est annulée "
Cependant, malgré ce jugement défavorable au gouvernement américain, personne ne sait quand, et où, SKYNET pourrait frapper à
nouveau ce journaliste ou un autre, alors que les "Terminators" implacables, initiés par Obama
et repris par Trump, traquent le monde. Leurs programmes informatiques ne
savent rien de la compassion, seulement
une mort sûre et certaine pour leurs victimes et pour ceux et celles qui se
trouvent à proximité.
La tristesse de l'intelligence artificielle est qu'elle est sans artifice, donc sans intelligence.Jean Baudrillard
ANNEXE : Hausse de 80 % des frappes de drones américains dans le monde
Selon le site web américain
Mint Press, les frappes des drones américains dans différents endroits
du monde, notamment au Moyen-Orient et en Afrique, ont augmenté de 80 %.
En allusion à la promesse électorale de Donald Trump qui s’était engagé à réduire les attaques de drones, le site précise que le bilan des civils tués durant les sept premiers mois de la présidence de Trump est beaucoup plus élevé que celui enregistré durant les huit années du mandat présidentiel de Barack Obama.
« C’est à l’époque de Georges W. Bush que les frappes de drones devinrent une arme importante dans la lutte contre le terrorisme. 57 attaques ont été menées au Pakistan, en Somalie et au Yémen qui se sont soldées par la mort d’entre 384 et 807 civils. Ce programme a pris de l’ampleur à l’époque d’Obama : le nombre des frappes de drones a augmenté, 563 attaques ont été menées dans les pays précités. À l’ère de Trump, ce chiffre a encore considérablement augmenté », rappelle Mint Press.
En 2017, les États-Unis ont bombardé 127 fois le Yémen, contre 32 fois en 2016. En Somalie, ils ont mené 34 attaques de drones, l’équivalent de l’ensemble des frappes effectuées de 2001 à 2016.
Toujours en 2017, les frappes aériennes de l’aviation américaine ont causé la mort de 3 923 à 6 102 civils en Irak, en Libye et en Syrie. Alors que durant le mandat d’Obama, le bilan des victimes variait entre 2 998 et 3 939.
Des résultats catastrophiques dus aux politiques adoptées en mars dernier par l’actuel président des États-Unis.
En allusion à la promesse électorale de Donald Trump qui s’était engagé à réduire les attaques de drones, le site précise que le bilan des civils tués durant les sept premiers mois de la présidence de Trump est beaucoup plus élevé que celui enregistré durant les huit années du mandat présidentiel de Barack Obama.
« C’est à l’époque de Georges W. Bush que les frappes de drones devinrent une arme importante dans la lutte contre le terrorisme. 57 attaques ont été menées au Pakistan, en Somalie et au Yémen qui se sont soldées par la mort d’entre 384 et 807 civils. Ce programme a pris de l’ampleur à l’époque d’Obama : le nombre des frappes de drones a augmenté, 563 attaques ont été menées dans les pays précités. À l’ère de Trump, ce chiffre a encore considérablement augmenté », rappelle Mint Press.
En 2017, les États-Unis ont bombardé 127 fois le Yémen, contre 32 fois en 2016. En Somalie, ils ont mené 34 attaques de drones, l’équivalent de l’ensemble des frappes effectuées de 2001 à 2016.
Toujours en 2017, les frappes aériennes de l’aviation américaine ont causé la mort de 3 923 à 6 102 civils en Irak, en Libye et en Syrie. Alors que durant le mandat d’Obama, le bilan des victimes variait entre 2 998 et 3 939.
Des résultats catastrophiques dus aux politiques adoptées en mars dernier par l’actuel président des États-Unis.
Hannibal GENSERIC
INHUMAIN!!!!!celà veut dire qu'un citoyen où qu'il soit chez lui dans le monde , pour un simple commentaire comme ceux que npus faisons sur les réseaux sociaux pourrait etre traqué comme terroriste et tué chez lui avec sa famille par LES AMERICAINS ? IGNOBLE VRAIMENT IGNOBLE. QUE DIEU AIE PITIE DE CES ASSASSINS !!!!
RépondreSupprimerCes pauvres amerloques ! Ce qu'ils s'autorisent à faire au nom de la démocratie ! Tuer et encore tuer, de plus sur la base de l'inintelligence artificielle ! sans comparution, sans motif, sans avocat, sans aucun droit ! Les USA sont un véritable Etat voyou; lequel m'en rappelle un autre !
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