Alors que la vente de bons du trésor américain par Moscou au cours des six
dernières années ne surprend personne, les achats d'or, beaucoup plus agressifs, par
la Russie ces dernières années, avec des réserves russes d'or en augmentation
pour le 39ème mois consécutif, ont
certainement soulevé quelques sourcils. C’est comme si la Russie faisait tout
son possible pour se préparer au moment où le dollar des États-Unis n'est plus
une monnaie de réserve.
Bons du trésor américain détenus par la Russie |
Ce qui est peut-être encore plus surprenant, c'est que le rythme de
l'accumulation d'or par l'État n'est plus satisfaisant et, selon RT, les
grandes sociétés minières aurifères russes prévoient de doubler la production;
une telle augmentation ferait de la Russie le deuxième producteur mondial du
métal précieux.
Alors que la Russie est actuellement le troisième plus grand producteur
d'or du monde après l'Australie et la Chine, cela pourrait changer en moins
d'une décennie, selon Mikhaïl Leskov, vice-président de l'Institut de
géotechnologie de Moscou, cité par Vedomosti.
Le renforcement de la production minière ferait également de la Russie une
puissance exportatrice d'or. En 2017, la Russie a extrait 8,8 millions d'onces,
soit 8,3% de la production mondiale totale, selon le cabinet de conseil Metals
Focus. Les gisements d'or nouvellement découverts permettront aux mineurs
d'augmenter l'extraction de 50% en sept ans, et d'ici 2030, l'extraction
devrait augmenter de près de huit millions d'onces.
Plus tôt cette année, la société d'exploration d'État Rosgeo a déclaré
qu'une nouvelle découverte, contenant quelque 900 tonnes d'argent et d'or, a
été découverte dans la République du Bachkortostan. Selon les estimations
initiales, il y a environ 87 tonnes d'or dans la région, les quantités d'argent
sont estimées à 787 tonnes.
L'industrie russe des mines d'or a presque doublé son volume d'extraction
au cours des deux dernières décennies. Au cours de la dernière décennie, les
producteurs du pays ont extrait 2.189 tonnes d'or selon l'Union russe des
producteurs d'or.
Il existe un certain nombre de grandes régions minières d'or en Russie, parmi
les plus prospères dans le monde. La région de Krasnoïarsk dans le centre de la
Russie a deux des principales opérations - Olimpiada et Blagodatnoye. La région
de Tchoukotka, dans l'Extrême-Orient russe, abrite l'un des plus grands mineurs
russes, les opérateurs Dvoinoye et Kupol. Les régions d'Amour et de Magadan sont
les carrefours d'or les plus dynamiques de Russie, tandis que la ville
sibérienne d'Irkoutsk est également l'une des zones minières les plus
importantes du pays.
En mars, la région de Yakoutsk a fait la une quand un avion cargo russe
AN-12 a perdu plus de 3 tonnes d'or au décollage.
Dollars et guerre: vers la fin ?
Par Federico Pieraccini
Les problèmes pour les États-Unis ont commencé à la fin des années 1990, à un moment d'expansion de l'empire étatsunien après la chute de l'Union soviétique. L'objectif géopolitique déclaré était la réalisation de l'hégémonie mondiale. Avec une capacité de dépense illimitée et une idéologie basée sur l'exceptionnalisme étatsunien, cette tentative semblait être à la portée des décideurs politiques du Pentagone et de Wall Street. L'un des éléments clés de l'hégémonie mondiale a consisté à empêcher la Chine, la Russie et l'Iran de créer une zone d'intégration eurasienne. Pendant de nombreuses années, et pour diverses raisons, ces trois pays ont continué de réaliser des échanges commerciaux à grande échelle en dollars étatsuniens, s'inclinant devant les impératifs économiques d'un système financier frauduleux créé au profit des États-Unis. La Chine devait continuer à jouer son rôle d'usine mondiale, ayant toujours accepté les paiements en dollars et acheté des centaines de milliards de bons du Trésor étatsuniens. Avec Poutine, la Russie a commencé presque immédiatement à se dévaloriser, en remboursant la dette extérieure en dollars, en essayant de décharger cette pression économique. La Russie est aujourd'hui l'un des pays du monde où la dette publique et privée libellée en dollars est la moins élevée, et l'interdiction récente de l'utilisation du dollar étatsunien dans les ports maritimes russes en est le dernier exemple. Pour l'Iran, le problème a toujours été représenté par des sanctions, créant de grandes incitations à contourner le dollar et à trouver d'autres moyens de paiement.
Les problèmes pour les États-Unis ont commencé à la fin des années 1990, à un moment d'expansion de l'empire étatsunien après la chute de l'Union soviétique. L'objectif géopolitique déclaré était la réalisation de l'hégémonie mondiale. Avec une capacité de dépense illimitée et une idéologie basée sur l'exceptionnalisme étatsunien, cette tentative semblait être à la portée des décideurs politiques du Pentagone et de Wall Street. L'un des éléments clés de l'hégémonie mondiale a consisté à empêcher la Chine, la Russie et l'Iran de créer une zone d'intégration eurasienne. Pendant de nombreuses années, et pour diverses raisons, ces trois pays ont continué de réaliser des échanges commerciaux à grande échelle en dollars étatsuniens, s'inclinant devant les impératifs économiques d'un système financier frauduleux créé au profit des États-Unis. La Chine devait continuer à jouer son rôle d'usine mondiale, ayant toujours accepté les paiements en dollars et acheté des centaines de milliards de bons du Trésor étatsuniens. Avec Poutine, la Russie a commencé presque immédiatement à se dévaloriser, en remboursant la dette extérieure en dollars, en essayant de décharger cette pression économique. La Russie est aujourd'hui l'un des pays du monde où la dette publique et privée libellée en dollars est la moins élevée, et l'interdiction récente de l'utilisation du dollar étatsunien dans les ports maritimes russes en est le dernier exemple. Pour l'Iran, le problème a toujours été représenté par des sanctions, créant de grandes incitations à contourner le dollar et à trouver d'autres moyens de paiement.
Le
facteur décisif qui a changé la perception des pays comme la Chine et la Russie
a été la crise financière de 2008, ainsi que l'agression croissante des États-Unis
depuis les événements en Yougoslavie en 1999. La guerre en Irak, ainsi que d'autres facteurs, ont
empêché Saddam Hussein d'entamer un commerce du pétrole
en euro, ce qui a menacé l'hégémonie financière du dollar au
Moyen-Orient. La guerre et la présence continue des États-Unis en Afghanistan
soulignent l'intention de
Washington de continuer à encercler la Chine, la Russie et l'Iran afin
d'empêcher toute intégration eurasiatique. Naturellement,
plus le dollar était utilisé dans le monde, plus Washington avait le pouvoir de
dépenser dans l'armée. Pour les États-Unis, payer une facture de
6 milliards de dollars (c'est le coût des guerres en Irak et en Afghanistan) a
été sans effort (il suffit de faire tourner les rotatives), ce qui constitue un
avantage inégalé par rapport à des pays comme la Chine et la Russie, dont les
dépenses militaires sont respectivement d'un cinquième et d'un dixième
respectivement.
Les
tentatives répétées et infructueuses de conquête, de subversion et de contrôle
de pays tels que l'Afghanistan, la Géorgie, l'Irak,
la Libye, la Syrie, le Donbass, la Corée du Nord, l'Égypte, la Tunisie, le
Yémen et le Venezuela ont eu des effets significatifs sur la
perception de la puissance militaire étatsunienne. Sur le plan militaire, Washington a subi de
nombreuses défaites tactiques et stratégiques, la péninsule de Crimée
revenant en Russie sans coup de feu et l'Occident ne pouvant réagir. Au Donbass,
la résistance a infligé des pertes énormes à l'armée ukrainienne soutenue par
l'OTAN. En Afrique du Nord, l'Égypte est maintenant sous le contrôle de
l'armée, suite à une tentative de transformer le pays en un État sous le
contrôle des Frères musulmans, harkis de l’Empire anglosioniste. La Libye, après avoir été détruite parce que Kadhafi voulait remplacer
le pétrodollar par une monnaie africaine adossée sur l’or, est
maintenant divisée en trois entités, et comme l’Égypte,
elle semble regarder vers Moscou et Pékin. Au Moyen-Orient, la Syrie, la
Turquie, l'Iran et l'Irak coopèrent de plus en plus pour stabiliser les
conflits régionaux, où ils sont soutenus au besoin par la puissance militaire
russe et la puissance économique chinoise. Et bien sûr, la RPDC (République
populaire de Corée du Nord) continue d'ignorer les menaces militaires
étatsuniennes et a pleinement développé sa dissuasion conventionnelle et
nucléaire, rendant ces menaces étatsuniennes nulles et non avenues.
Les révolutions de couleur, la guerre
hybride, le terrorisme économique et les tentatives de déstabilisation de ces
pays ont eu des effets dévastateurs sur la crédibilité et l'efficacité
militaires de Washington. Les États-Unis sont considérés par de nombreux
pays comme un appareil de guerre massif qui lutte pour obtenir ce qu'il veut,
qui se bat pour atteindre des objectifs communs cohérents, et qui n'a même pas
la capacité de contrôler des pays comme l'Irak et l'Afghanistan malgré sa
supériorité militaire écrasante.
Hannibal GENSERIC
Bravo et bonne continuation
RépondreSupprimerVivement que ceux qui se font appeler Etats Unis (satanique) soient remis à leur place et pratiquent "le retournement" là sans doute ils verront ceux qu'ils réellement!!
RépondreSupprimerceux qu'ils sont réellement !
RépondreSupprimerCE QU ILS SONT ......
Supprimeril faut coopérer à l'effet d'affaiblir cet ogre :créer des dissensions au sein des états fédéraux,comme il le pratique lui sur les autres états notamment a'ra'bes.
RépondreSupprimerson implosion avant qu'il ne provoque une 3ème et dernière guerre mondiale, où il n'y aura que la catastrophe et destruction planétairegénérale de tout ce qui vit sur cette terre...