Premier
constat u-ni-ver-sel : si Trump n’existait pas, il serait urgent de
l’inventer, même avec des pièces usagées. Nul, à part l’Architecte Divin qui
règle notre destin et l’infrastructure de ce destin, ne serait capable de
trouver un tel instrument pour se donner toutes les chances de radicalement
réussir le grand’œuvre de la transmutation de la vile surpuissance en la
triomphante autodestruction du Système.
Sa
performance (celle de Trump, pas de l’Architecte Divin,
quoique...) dans la charmante résidence de Charlevoix, dans ce
Québec qui rassemble tous les paradoxes et les contradictions de notre marche
vers cette modernité qui semble n’avoir pour but que de détruire le monde,
cette performance remet enfin les sapiens-sapiens à la
hauteur de la catastrophe dont ils ont mis plusieurs siècles à accoucher.
Elle était d’ailleurs prévisible dès lors que l’on vit se pointer, à côté de
Trump, la superbe paire de moustaches blanches de John Bolton :
si le conseilleur de sécurité nationale, par ailleurs fou-neocon catalogué
hors-concours, se trouvait au côté de Trump, l’on pouvait être sûr que
ça allait saigner sévère.
À côté des
commentaires poussifs et tristounets de la presseSystème, vieille pute fatiguée
et mal fardée avec ses vieux compagnons-commentateurs et souteneurs mille fois
entendus sur LCI et sur BFM, déroulant lieu commun sur lieu commun
pour tenter de dissimuler cette horrible situation du Seigneur-et-Maître se
conduisant comme un palefrenier, à coups de bras d’honneur et
d’impolitesses grossières (si le Maître ne respecte plus les esclaves !),
la presse russe, évidemment menacée de FakeNews, dans notre bonne
ville de Paris où fleurirent en d’autres temps l’Encyclopédie et le discours
voltairien dont ils sont si fiers, nous en donnait un compte-rendu
impitoyable... Par exemple, RT le 9 juin 2018 au soir :
« Il
y a eu bien trop de violations ou de mépris flagrants de l'étiquette de la part
de la délégation américaine pour n’y voir qu’un simple signe de la grossièreté
erratique de Trump. Il s’agissait tout simplement de la volonté évidente du président américain de ne
faire aucun compromis et même d’éventuellement aggraver la situation.
» En
arrivant en retard au sommet de façon à manquer un face à face prévu avec Emmanuel
Macron, en snobant l’intervention de Theresa May
tout en laissant échapper des commentaires sur son ton de “maîtresse d'école”,
en arrivant en retard au déjeuner officiel samedi, en quittant abruptement une
discussion sur le changement climatique pour partir plus tôt pour donner une
rapide et informelle conférence de presse concernant son départ – toutes ces
démonstrations diplomatiques d’un dédain extravagant et extraordinaire dépassaient largement
l’humeur pour marquer une intention politique de rupture. »
Certains
avaient signalé que Trump ne voulait ne pas se rendre au G7 ;
d’autres pensent qu’il a appliqué sa tactique fameuse de négociation qui est
d’effrayer sinon de terroriser le(s) partenaire(s) pour obtenir des concessions
au moment ultime. La vérité est sans doute qu’il
ne voulait rien d’autre que de signifier à la volaille de basse-cour qu’il ne
négociait plus, se contentant d’émettre le fait du prince,
par ailleurs assez mal famé... Le seul homme qui sembla avoir conçu une
tactique de contre pourrait être Emmanuel Macron si l’on tient vraiment
à prendre au sérieux sa poignée de main où il écrasa celle de Trump
durant un long moment jusqu’à ce que la main du président US
devienne presque blanche du fait d’une circulation sanguine ainsi
contrariée. C’est assez peu et cela sent un peu trop le réchauffé
(souvenir de leur première rencontre), sinon l’enfantillage, pour réellement
paraître efficace.
Rien n’a été
réglé à Charlevoix et l’on peut même dire que les choses ont diablement empiré. On est arrivé à
un communiqué commun, rédigé après le départ de Trump pour Singapour, pour
préparer le sommet où Kim est attendu pour déposer ses armes nucléaires aux
pieds du capo di tutti capi ;
mais très vite, deux tweets, contenant quelques injures pour le jeune Justin
(“malhonnête et faible”), est venu annoncer que Trump donnait l’ordre à sa
délégation de ne pas contresigner le document qui devenait ainsi le communiqué
des 7-1. Trump a laissé entendre qu’il allait élargir ses menaces
protectionnistes et, cette fois, les bijoux de famille de la Kaizerin,
ses superbes BMW, Mercédès, Audi, VW et autres Porsche sont tout en haut de la
liste.
Trump
avait saoulé son monde avec son idée de faire revenir les Russes dans le G7
redevenant G8. Plus les
Européens s’y opposaient (le couple Macron-Merkel ayant réussi, avec ce qui lui
restait d’autorité, à faire entrer l’Italien nouveau-venu dans le rang, le
Conte qui trouvait l’idée si excellente), plus Trump en remettait. Pour
lui, c’est une chose du passé, cette mise à l’Index du fait du Pape débarqué
depuis Barack Hussein Ier, et l’affaire de la Crimée une péripétie d’une
époque révolue. Certains confièrent, sans trahir de si grand secret, que
Trump disait tout cela pour mettre les Européens dans le plus grand embarras,
eux qui avaient ligoté ferme le départ russe du G8 à l’affaire de Crimée.
Par ailleurs,
de Moscou (et de Chine, où l’ami Xi recevait le Très-Grand-Ami Poutine, décoré
dans ce sens, ainsi que les autres leaders des pays de l’Organisation de
Coopération de Shanghai), les Russes ne manquèrent pas de s’exclamer :
“Mais non, mais non, cela ne nous intéresse absolument
pas, gardez votre G7, nous sommes très bien comme ça, et en fait
beaucoup mieux qu’avant...”
Le
ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a réagi ce 9 juin aux propos de Donald Trump, qui
estimait la veille que la Russie devrait assister à la réunion du Groupe des
Sept (G7). “Moscou n’a
jamais demandé à revenir dans le G8”, lui a répondu le chef de la
diplomatie russe. “Quand nos partenaires occidentaux ont décidé de retourner au
format G7 [sans la Russie], nous avons accepté cette décision et avons
travaillé sur d'autres plateformes depuis”, a ajouté Sergueï Lavrov, dont
l'intervention était diffusée sur Perviy Kanal, première chaîne de la chaîne de
la télévision publique russe.
“Les
ultimatums ne suffisent pas au G20, il faut parvenir à des accords [...] Je pense que c'est le
format le plus prometteur pour l'avenir”, a-t-il également déclaré, faisant
ainsi du G20 une alternative au G7.
Bref, le
président des États-Unis a réduit le G7 en pièces. Il place les Européens
devant une très-très douloureuse alternative : achever de baisser
totalement leurs pantalons, y compris pour les dames, ce qui sera vraiment très-très
difficile lorsqu’on mesure ce qu’il en reste, – ou bien, ou bien... Se tourner
vers Moscou par exemple, en faisant un tour par Téhéran ? On verra... Et
là-dessus, tiens, que reste-t-il de l’OTAN, où les USA exigent une
substantielle augmentation de la contribution financière des Européens ?
Tant de questions qui surgissent et vont surgir encore et se bousculer, et
cette désespérante absence de réponses retrouvant les servitudes du temps passé.
Le bloc-BAO, qui du temps heureux d’Obama avait une
vraie signification, est en train de se dissoudre en un “misérable petit
tas de secrets dévoilés”, comme Malraux aurait pu dire du sapiens-sapiens européen.
Le sable coule entre leurs doigts stupéfaits.
La
fulgurante rapidité du processus laisse coi et en dit long sur les capacités de démolisseur, sinon
de Terminator de Donald Trump.
L’hypomaniaque-narcissique était au sommet de son art. Peut-être
trouvera-t-on telle et telle plumes pour découvrir les secrets de la
stratégie que mène Trump, avec longue explication savante à l’appui. Pour nous
elle a un nom, la stratégie, qui sonne furieusement et qui est du genre qui n’a
jamais fait peur à l’Amérique, même (surtout ?) lorsqu’elle ressemble à
un anéantissement qui pourrait être aussi son propre suicide : la terre
brûlée, qui valait aussi bien pour Sherman que pour LeMay.
Le docteur Poutine, consulté sur le G7, a simplement
dit qu’il était temps que le G7 cessât « son
babillage inventif ». C’est une idée.
Mis en ligne
le 10 juin 2018 à 11H32
http://www.dedefensa.org/article/trump-lalchimiste-de-lautodestruction
LE G7 OU G8 LE FMI L'OTAN OU JE NE SAIS QUEL BLOC SONT ( OU ETAIENT ) LES PIEDS ET LES BRAS ( SINON LES TENTACULES ) DE L'EMPIRE QUI SE LES DEVORE UN A UN .
RépondreSupprimerLE SQUELETTE TOMBERA CERTAINEMENT QUAND IL NE RESTERA AUCUN SUPPORT OU S'AGRIPPER .UN PEU DE PATIENCE COMME ON EN A PLEIN NOUS AUTRES.
Vous oubliez l'ONU, devenue une vraie marionnette inutile aux mains des yankees, grâce à leurs vétos en faveur du pays le + agressif et le + terroriste! Où est dans tout cela la légalité et la justice, dans le cadre d'une loi à 2 poids 2 mesures
SupprimerEn tous cas cette "stratégie" de Trump (à mon avis volontaire) permet de révéler au monde entier malgré le grand trouble silencieux des "merdias",l'organisation mafieuse de "l'oxydent" avec ses organismes et ses petits chefs sans aucune qualité humaine.
RépondreSupprimer