Lorsque
le prince héritier saoudien a déclaré, dans une interview au Washington Post,
que c’était en fait l’Occident qui encourageait son pays à diffuser le
wahhabisme aux quatre coins du monde, il y a eu un long silence dans presque
tous les médias occidentaux, mais aussi dans les pays comme l’Égypte et
l’Indonésie.
Ceux qui ont lu cette déclaration s’attendaient à une réprimande sévère de la part de Riyad. Elle n’est pas venue. Le ciel n’est pas tombé. La foudre n’a pas frappé le prince ni le Post.
Tout ce
que le prince héritier a déclaré n’a pas été repris dans les pages du Washington
Post, mais ce qui l’a effectivement été suffirait à faire tomber des
régimes entiers comme en Indonésie, en Malaisie ou au Brunei. Ou au moins
suffirait dans des « circonstances normales ». C’est-à-dire si la
population de ces pays n’était pas déjà désespérément endoctrinée et
programmée, si ses dirigeants n’approuvaient ou ne toléraient pas la forme la
plus agressive, chauvine et ritualisée (par opposition à sa forme
intellectuelle ou spirituelle) de la religion.
Si on
lit entre les lignes, le prince saoudien a suggéré que c’était effectivement
l’Occident qui, tout en menant une « guerre idéologique » contre
l’Union soviétique et les autres pays socialistes, avait choisi l’islam et son
aile ultra-orthodoxe et radicale – le wahhabisme – comme allié pour détruire
presque toutes les aspirations progressistes, anti-impérialistes et égalitaires
dans les pays à majorité musulmane.
Comme
l’a rapporté RT le 28 mars 2018:
« La diffusion du wahhabisme financé
par les Saoudiens a commencé lorsque les pays occidentaux ont demandé à Riyad
de les aider à contrer l’Union soviétique pendant la guerre froide », a déclaré le prince
héritier Mohammed bin Salman (MBS) au Washington Post.
S’adressant au
journal, MBS a dit que les alliés occidentaux de l’Arabie saoudite ont exhorté
le pays à investir dans des mosquées et des madrasas à l’étranger pendant la
guerre froide, dans le but d’empêcher l’intrusion de l’Union soviétique dans
les pays musulmans…
L’interview avec le prince héritier
s’est initialement déroulée “off the record”. L’ambassade saoudienne a
néanmoins accepté ultérieurement de laisser le Washington Post publier des
passages spécifiques de la rencontre. »
Depuis le début de la propagation du
wahhabisme, des pays se sont effondrés les uns après les autres, ruinés par
l’ignorance, le zèle fanatique et la peur, qui ont empêché les population
d’États comme l’Indonésie d’après 1965 ou l’Irak d’après l’invasion occidentale
de revenir (à l’époque précédant l’intervention occidentale) et en même temps
d’avancer vers quelque chose qui était si naturel dans leur culture dans un
passé pas si lointain – vers le socialisme ou au moins une laïcité tolérante.
***
En
réalité, le wahhabisme n’a pas grand-chose
à voir avec l’islam. Ou, plus précisément, il intercepte et fait
dérailler le développement naturel de l’islam, sa lutte pour une organisation
égalitaire du monde et pour le socialisme.
Le Britanniques sont à l’origine du mouvement [Voir : Confessions
de l'espion britannique à l'origine du wahhabisme] ; les Britanniques et
l’un des prédicateurs les plus radicaux, fondamentalistes et régressifs de tous
les temps – Muhammad ibn Abd al-Wahhab.
L’essence
de l’alliance wahhabo-britannique et du dogme était et est toujours extrêmement
simple :
« Les chefs religieux forceraient
les gens à une peur terrible et irrationnelle, et à la soumission qui
s’ensuivrait. Aucune critique de la religion n’est admise ; aucun
questionnement de son essence et en particulier de l’interprétation
conservatrice et archaïque du Livre. Une fois conditionnés de cette façon, les
gens ont cessé de remettre en question d’abord l’oppression féodale, puis plus
tard l’oppression capitaliste ; ils ont également accepté sans sourciller
le pillage de leurs ressources naturelles par les maîtres locaux et étrangers.
Toutes les tentatives de construire une société socialiste et égalitaire ont
été découragées, avec brutalité, “au nom de l’islam” et “au nom de Dieu”. »
Résultat,
évidemment, les impérialistes occidentaux et les serviles « élites »
locales s’en mettent plein les poches aux dépens des millions de gens appauvris
et dupés dans les pays contrôlés par les dogmes wahhabites et occidentaux.
Seul un
petit nombre de gens, dans les pays colonisés dévastés, réalisent que le wahhabisme ne sert pas Dieu ou le peuple ; il
soutient les intérêts et la cupidité occidentaux.
C’est
précisément ce qui se passe actuellement en Indonésie, mais aussi dans
plusieurs autres pays conquis par l’Occident, dont la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le Soudan, l’Irak
et l’Afghanistan.
Si la
Syrie tombait, ce pays historiquement laïque et à orientation sociale serait
forcé dans la même épouvantable direction. Les gens là-bas en sont conscients,
car ils sont éduqués. Ils voient aussi ce qui est arrivé à la Libye et à l’Irak
et ils ne veulent absolument pas finir comme eux. Ce sont les combattants
terroristes que l’Occident et ses laquais comme l’Arabie saoudite ont lancés
contre l’Etat syrien et son peuple.
***
Malgré
son hypocrite rhétorique laïque, fabriquée pour la consommation locale mais pas
pour les colonies, l’Occident glorifie ou au moins refuse de critiquer
ouvertement ses rejetons brutaux et « anti-peuple » – un concept qui
a déjà consumé et ruiné tant le Royaume d’Arabie saoudite que l’Indonésie.
En fait,
il essaie de convaincre le monde que ces deux pays sont « normaux »
et, pour ce qui concerne l’Indonésie, « démocratique » et
« tolérante ». En même temps, il a constamment combattu tous les pays
laïques ou relativement laïques avec des majorités musulmanes importantes,
comme la Syrie (jusqu’à maintenant), mais aussi l’Afghanistan, l’Iran (avant le
coup d’État de 1953), l’Irak et la Libye avant qu’ils ne soient soigneusement
et brutalement détruits.
C’est dû
au fait que l’état dans lequel l’Arabie saoudite, l’Indonésie et l’’Afghanistan
(et la quasi-totalité du monde musulman, du
Maroc à l’Indonésie) se trouvent actuellement est le résultat
direct des interventions occidentales et de l’endoctrinement. L’injection du
dogme wahhabite donne à ce « projet » occidental un parfum musulman,
tout en justifiant les milliers de milliards de dollars injectés dans les
« dépenses de défense » destinés à la « Guerre contre le
terrorisme » (un concept ressemblant à un étang de pêche asiatique, où on
introduit des poissons qui sont ensuite pêchés contre paiement).
L’obéissance, voire la soumission, c’est ce que l’Occident, pour de
nombreuses raisons, veut de ses États « clients » et de ses
néo-colonies. Le Royaume d’Arabie saoudite est un trophée important à cause de
son pétrole et de sa position stratégique dans la région (et dans la religion Voir : La
religion islamique, un sacré business et Le
coût économique de la religion musulmane). Les dirigeants saoudiens font souvent tout
pour plaire à leurs maîtres à Londres et Washington (et surtout Tel-Aviv. Voir : Origines
de la connivence wahhabisme-sionisme ), mettant en œuvre la
politique étrangère pro-occidentale la plus agressive. L’Afghanistan est
« apprécié » pour sa situation géographique, qui pourrait permettre à
l’Occident d’intimider et même d’envahir l’Iran et le Pakistan, tout en
introduisant des mouvements musulmans extrémistes en Chine, en Russie et dans
les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. Entre 1 et 3 millions
d’Indonésiens « ont dû » être massacrés en 1965-1966 afin de mettre
au pouvoir une clique turbo-capitaliste corrompue qui pouvait garantir que les
ressources naturelles au départ infinies (bien que s’amenuisant rapidement
aujourd’hui) puissent s’écouler, dans un flot ininterrompu et souvent non taxé,
dans des endroits comme l’Amérique du Nord, l’Europe, le Japon et l’Australie.
Franchement, il n’y a absolument rien
de « normal » dans des pays comme l’Indonésie et l’Arabie saoudite. En
fait, il faudrait des décennies, mais plus probablement encore des générations
entières, pour les faire revenir au moins à une sorte de
« normalité » modeste. Même si le processus devait commencer bientôt,
l’Occident espère qu’à la fin, presque toutes les ressources naturelles de ces
pays auront disparu.
Mais le
processus n’a pas encore commencé. La principale raison de la stagnation
intellectuelle et de l’absence de résistance est évidente : les gens dans les pays comme
l’Indonésie et l’Arabie saoudite (et dans la
plupart des pays musulmans) sont conditionnés de telle sorte qu’ils
ne sont pas en mesure de voir la réalité brutale qui les entoure.
Ils sont endoctrinés et « pacifiés ». On leur a dit que le socialisme
est égal à l’athéisme et que l’athéisme est mal, illégal et
« péché ». (On leur dit que "voter
pour les islamistes, c’est voter pour Allah et son Prophète", et ça marche
comme sur des roulettes. Si en plus, les islamistes leur fournissent un sandwich
ou un chocolat halal le jour du vote, aucun parti politique concurrent n’a la
moindre chance de l’emporter. C’est aussi cela, la démocratie islamique).
Ainsi
l’islam a été modifié par les démagogues occidentaux et saoudiens, et il a été
« envoyé au combat » contre le progrès et un arrangement juste et
égalitaire du monde.
Cette
version de la religion défend sans réserve l’impérialisme occidental, le
capitalisme sauvage ainsi que l’effondrement intellectuel et créatif des pays
dans lesquels elle a été introduite, y compris l’Indonésie. Là-bas, à son tour,
l’Occident tolère la corruption généralisée, le manque criant de services
publics voire les génocides et les holocaustes commis d’abord contre les
Indonésiens eux-mêmes, puis contre la population du Timor oriental, et jusqu’à
ce jour contre les Papous, hommes, femmes et enfants sans défense. Ce n’est pas
seulement une « tolérance » – l’Occident participe directement à ces
massacres et à ces campagnes d’extermination, car il participe à la diffusion
des formes les plus viles du terrorisme et des dogmes wahhabites aux quatre
soins du monde. Tout cela alors que des dizaines de millions d’adeptes du
wahhabisme remplissent quotidiennement les mosquées, pratiquant des rituels
mécaniques sans réflexion approfondie ni introspection.
Le
wahhabisme fonctionne – il fonctionne pour les entreprises minières et les
banques dont les sièges sociaux sont à Londres et à New York. Il fonctionne
aussi extrêmement bien pour les dirigeants et les « élites » locales
dans les États « clients ».
***
Ziauddin
Sardar, un éminent érudit musulman du Pakistan, qui habite Londres, n’a aucun
doute sur le fait que le « fondamentalisme musulman » est, dans une
grande mesure, le résultat de l’impérialisme et du colonialisme de l’Occident.
Il m’a
expliqué lors d’une conversation que nous avons eue il y a plusieurs
années :
« En
effet, la confiance entre l’Occident et l’Islam a été brisée… Nous devons
comprendre que le colonialisme a fait beaucoup plus qu’abîmer les nations et
les cultures musulmanes. Il a joué un rôle majeur dans la suppression et la
disparition finale de la connaissance et du savoir, de la pensée et de la
créativité des cultures musulmanes.
La
rencontre coloniale a commencé par l’appropriation de la connaissance et du
savoir de l’Islam, qui est devenu la base de la « Renaissance
européenne » et des « Lumières » et s’est terminée par
l’éradication de cette connaissance et de ce savoir des sociétés musulmanes et
de l’Histoire même. La colonisation l’a fait par l’élimination physique –
détruire et fermer des institutions d’enseignement, interdire certaines formes
de savoir indigène, tuer des penseurs et des érudits locaux – et par la
réécriture de l’histoire comme l’histoire de la civilisation occidentale, dans
laquelle toutes les histoires mineures des autres civilisations sont intégrées.
« Du
coup, les cultures musulmanes ont été coupées de leur propre histoire avec de
nombreuses conséquences graves. Par exemple, la suppression coloniale de la
science islamique a conduit à l’exclusion de la culture scientifique de la
société musulmane. Cela s’est fait en introduisant de nouveaux systèmes
administratifs, juridiques, éducatifs et économiques, tous conçus pour
instaurer la dépendance, l’obéissance et la soumission à l’égard des puissances
coloniales. Le déclin de la science et du savoir islamiques est un aspect de la
décadence et de la détérioration des sociétés musulmanes.
L’Islam
a été transformé, passant d’une culture dynamique et d’un mode de vie global à
une simple rhétorique. L’éducation islamique est devenue un cul-de-sac, un
aller simple vers la marginalité. Elle a également conduit à la réduction
conceptuelle de la civilisation musulmane. Je veux dire par là que les concepts
qui ont formé et dirigé les sociétés musulmanes se sont dissociés de la vie
quotidienne des musulmans – conduisant au genre d’impasse que nous trouvons
dans les sociétés musulmanes aujourd’hui. Le néo-colonialisme occidental
perpétue ce système (et l’encourage de toutes
ses forces). »
***
En
Indonésie, après le coup d’État militaire de 1965 soutenu par l’Occident, qui a
détruit le Parti communiste d’Indonésie (PCI) et porté au pouvoir un régime
pro-marché et pro-occidental extrémiste, les choses se sont détériorées avec
une prévisibilité, une cohérence et une rapidité effrayantes.
Alors
qu’on disait que le dictateur fasciste Suharto, un implant occidental après
1965, « se méfiait de l’islam », il a en fait utilisé toutes les
grandes religions avec une grande précision et un effet fatal sur son archipel.
Au cours de son despotisme pro-marché, tous les mouvements de gauche et les
« -ismes » ont été interdits, donc la plupart des formes
progressistes d’art et de pensée. La langue chinoise a été rendue illégale.
L’athéisme a également été interdit. L’Indonésie est rapidement devenue l’un
des pays les plus religieux de la planète.
Au moins
un million de personnes, y compris des membres du PCI, ont été brutalement
massacrés dans l’un des génocides les plus monstrueux du XXe siècle.
La
dictature fasciste du général Suharto a souvent joué la carte islamique pour ses
fins politiques.
Comme le
décrit John Pilger dans son livre The New Rulers of The World (Les nouveaux
maîtres du monde) :
« Les généraux de Suharto ont
souvent utilisé des groupes islamistes dans les pogroms de 1965-1966
pour attaquer les communistes et quiconque se trouvait en travers de leur
chemin. Un modèle a émergé : chaque fois que l’armée voulait asseoir son
autorité politique, elle
utilisait les islamistes pour des actes de violence et de sabotage,
de sorte que ce sectarisme pouvait être accusé et justifier l’inévitable
« répression » – par l’armée… ». L’Occident fait de même
actuellement en Syrie, en Irak, en Tunisie et en Libye : FIS (Algérie), Ennahdha(Tunisie), Frères Musulmans, Al-Nosra,
al-Qaïda, ISIS/Etat Islamique, Ahrar al-Cham, etc. sont une et unique
organisation : les Frères Musulmans, au service exclusif de l’Impérialisme
et du sionisme.
Un
« bel exemple » de coopération entre la dictature meurtrière de
droite et l’islam radical.
Après le
départ de Suharto, la tendance à une interprétation grotesque et
fondamentaliste des religions monothéistes a continué. L’Arabie saoudite et le
wahhabisme favorisé et parrainé par l’Occident se sont mis à jouer un rôle de
plus en plus important. Tout comme le christianisme, souvent prêché par
d’anciens exilés radicaux de droite de la Chine communiste et leurs
rejetons ; principalement dans la ville de Surabaya mais aussi ailleurs.
De pays laïque et progressiste sous le
gouvernement du président Sukarno, l’Indonésie s’est progressivement dégradée
en un État wahhabite et pentecôtiste chrétien de plus en plus rétrograde et
bigot. Il en est de
même de TOUS les pays musulmans sunnites, sauf la Syrie, des pays bigots
et rétrogrades, du Maroc à l’Indonésie.
Après
avoir été forcé de démissionner de la présidence de l’Indonésie au cours de ce
que beaucoup considèrent comme un coup d’État constitutionnel, Abdurrahman
Wahid (connu en Indonésie sous le surnom de Gus Dur), un laïc musulman
progressiste et sans doute socialiste, m’a fait part de ses pensées :
« De nos jours, la plupart des Indonésiens ne se soucient pas
de Dieu ni ne pensent à lui. Ils ne font que suivre des rituels. Si Dieu descendait
du ciel et leur disait que leur interprétation de l’islam est fausse, ils
continueraient à suivre cette forme d’islam et ignoreraient le Dieu. »
Ceci est vrai aussi dans tous les pays
musulmans sunnites.
En
Indonésie, une obéissance extrême et inconditionnelle aux religions a conduit à
une acceptation aveugle d’un système capitaliste, et de l’impérialisme occidental
et de sa propagande. La créativité et le pluralisme intellectuel ont été
totalement éliminés.
La quatrième nation la plus peuplée de la planète, l’Indonésie, n’a
présentement aucun scientifique, architecte, philosophe ou artiste d’envergure
internationale.
Dans un
pays qui a été dépouillé de ses richesses, de son identité, de sa culture et de
son avenir, les religions jouent aujourd’hui le rôle le plus important. Il ne
reste tout simplement rien d’autre à la majorité. Le nihilisme, le cynisme, la corruption et la
violence règnent sans rencontrer d’opposition.
« Dieu aime les riches et c’est pourquoi
ils sont riches ! Dieu déteste les pauvres, et c’est pourquoi ils sont
pauvres ! »
Von
Hayek, Friedmann, Rockefeller, al-Wahhab et Lloyd George ensemble pourraient
difficilement définir leurs « idéaux » d’une manière plus précise.
***
Qu’a dit
exactement le prince saoudien pendant sa mémorable et révolutionnaire interview
avec The Washington Post? Et pourquoi est-ce si pertinent pour des
endroits comme l’Indonésie ?
Il a dit
essentiellement que l’Occident avait demandé aux Saoudiens de rendre les États
« clients » de plus en plus religieux, en construisant des madrasas
et des mosquées. Il a également ajouté :
« Je
crois que l’islam est raisonnable, que l’islam est simple, et les gens sont en
train d’essayer de le détourner. »
Les
gens ? Les Saoudiens eux-mêmes ? Les religieux dans des endroits
comme l’Indonésie ? Les dirigeants occidentaux ?
À
Téhéran, en Iran, on m’a souvent dit lorsque je discutais de ce problème avec
de nombreux chefs religieux :
« L’Occident
a réussi à créer une religion totalement neuve et étrange, puis il l’a injectée
dans divers pays. Il appelle cela l’islam, mais nous ne pouvons pas le
reconnaître… Ce n’est pas l’islam, pas du tout. »
***
En
Occident, le « politiquement correct » a cours. Il est tout
simplement de la dernière impolitesse de critiquer la forme
d’« islam » indonésienne, voire saoudienne, par « respect »
pour les gens et leur « culture ». En réalité, ce ne sont pas les
Saoudiens ou les Indonésiens qui sont « protégés » – c’est l’Occident
et ses politiques impérialistes ; des politiques et des manipulations
utilisées à la fois contre les peuples et l’essence même de la religion
musulmane.
***
Tandis
que le dogme wahhabite-occidental (plus exactement wahhabite talmudique ou judéo-wahhabite)
devient de plus en plus puissant, ce qui reste des forêts indonésiennes brûle.
Le pays est littéralement pillé par les grandes multinationales et par ses
élites locales corrompues.
Les
religions, le régime fasciste indonésien et l’impérialisme occidental avancent
main dans la main. Ils avancent – mais vers où ? Très probablement vers
l’effondrement total de l’Etat indonésien. Vers la misère qui viendra bientôt,
lorsque tout sera exploité et extrait.
Jusqu’à
ce que le dernier arbre tombe, que la dernière rivière et le dernier fleuve
soient empoisonnés, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien pour les gens. Jusque
là, ce sera la soumission totale, absolue : jusqu’à ce que tout soit
brûlé, noir et gris. Peut-être, alors, quelques humbles petites pousses d’éveil
et de résistance commenceront-elles à grandir.
le:
André
Vltchek est un philosophe, romancier, réalisateur
et journaliste d’investigation.
Source :
Investig’Action
Les notes de cette couleur
sont d’Hannibal GENSÉRIC
C'est exactement comme indiqué ci-dessus dans les pays musulmans. Les cancres deviennent des imams, s'habillent d'une longue robe blanche ou grise, mettent sur le crâne un turban ou une "kippa islamiste" , apprennent sans rien y entraver, quelques versets coraniques, et se déclarent "savant en islam". Et ça marche du tonnerre d'Allah ! Le peuple moutonnier les suit aveuglément, et vous avez des élus islamistes analphabètes qui dirigent la quasi totalité des pays musulmans. Le seul moyen d'y échapper, c'est l'armée (Algérie, Égypte) |
depuis le déclin de l'empire musulman à ce jour ,le monde arabo-musulman n'a créé aucun savant ni chercheur d'envergure internationale dans le domaine scientifique...
RépondreSupprimeron ne produit que des: poètes, écrivains,faq'ih théoligiens chanteurs,musiciens,romanciers,journalistes...etc
physique, chimie,astronomie,techno de pointe,nanotechnologie sont l'apanage des autres peuples notamment les chrétiens..
on a des potentialités individuelles...mais
22 pays arabes aucun ne produit une simple brouette, on se contente de "monter" en usine ce qu'invente l'occident" et ce n'est pas la matière grise arabe qui fait défaut
Ben badis a dit "un peuple qui de ce que produit un autre peuple et s"habille de ce que tisse un autre peuple kabr alyh 4 takbirât"
toutes les nations chrétiens;musulmans autres créent;produisent , inventent... à l'exception des nations arabes ...regarder la Turquie, l'iran;la malaisie, l'indonésie...
pourquoi!