vendredi 8 juin 2018

Président autrichien: l'Europe n'a pas de raison de remplacer le gaz russe par du gaz américain beaucoup plus cher


Il n'existe aucune raison de remplacer le gaz russe par le GNL américain bien plus cher, a déclaré ce mardi le Président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen.
Le Président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen estime inopportun du point de vue économique de remplacer les livraisons de gaz russe en Europe par du GNL américain. Il a fait cette déclaration au cours d'une conférence de presse à l'issue de ses négociations avec Vladimir Poutine.

«Disons que nous nous voyons formuler des reproches par certains de nos partenaires américains qui affirment que la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie dans ce domaine [celui des livraisons de gaz, ndlr] est trop importante. Mais ils ne prennent pas en considération que le gaz liquéfié américain est deux, voire trois fois plus cher que le gaz russe», a-t-il souligné.
Et d'ajouter:
«Dans ces circonstances, du point de vue purement économique, il n'y a pas de sens à remplacer le gaz russe par le gaz liquéfié américain.»
A la suite de cette déclaration, le géant russe Gazprom et le groupe autrichien OMV ont signé un accord sur la livraison de gaz jusqu'en 2040.
Lors du déplacement d'Angela Merkel à Washington en avril, Donald Trump l'a appelée à renoncer à son soutien au projet Nord Stream 2, informe The Wall Street Journal en se référant à des responsables américains, allemands et européens. En échange, le Président américain aurait proposé à la chancelière allemande d'entamer des négociations sur un nouvel accord commercial transatlantique.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros.
Située « idéalement » au débouché du gazoduc Droujba, le Central European Gas Hub voit transiter annuellement 55 milliards de mètres cubes de gaz, principalement de Russie et de Norvège. En une sorte de goulet d’étranglement ou noeud de transit gazier (ou hub) quasi-incontournable ou presque, surtout si tout est fait pour le rendre ainsi. Permettant de tirer les ficelles de l’approvisionnement en gaz de l’Europe

Vu de Russie. L’Autriche porte-voix de Poutine en Europe

Vladimir Poutine a plaidé avec succès la cause de la Russie et de son gaz à Vienne, où il effectuait sa première visite officielle à l’étranger depuis sa réélection au Kremlin.

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