vendredi 1 juin 2018

France. Les preuves du financement saoudien de l’islamisation de l’université par l’UOIF

Les sujets de l’islamisation de l’université, financée hier par des saoudiens, sont devenus aujourd’hui des acteurs de l’islamisation de la jeunesse dans des établissements privés, avec l’aide du Qatar et aussi avec l’argent du contribuable.La stratégie d’islamisation secrète, depuis plus de 30 ans, en phase avec l’agenda de conquête de la frérosalafiste internationale, est toujours en marche !

Avant-propos 
L’UOIF[1] truste aujourd’hui des financements qataris[2] pour son projet d’islamisation de la jeunesse française, dans des établissements scolaires privés, fédérés au sein de la FNEM (Fédération Nationale de l’Enseignement privé Musulman). La même UOIF était financée par des fonds saoudiens pour islamiser l’université française et former ses futurs cadres selon les standards des Frères Musulmans. Des étudiants des années 1990, fruits de cette islamisation par l’argent saoudien, sont devenus de hauts responsables au sein de la mouvance islamiste, à l’échelle européenne, nationale, régionale et locale. D’autres sont devenus dirigeants et enseignants au sein d’établissements scolaires privés, payés à chaque fin de mois par les deniers publics. Ce billet apporte des preuves matérielles de ce financement saoudien et dévoile, pour la première fois, le contenu exact d’un projet d’islamisation de la société, datant de 1995, depuis l’université française.
Sayyid Qotb et sa "base" solide 
Les premiers Frères Musulmans de l’hexagone ne sont pas nés français. Pour la majorité, ils sont venus des pays arabes - Tunisie, Egypte, Syrie, Algérie, Maroc, Soudan, Palestine, Pakistan, Irak, etc. - poursuivre leurs études dans différentes universités françaises. Ils ont acquis la nationalité, quelques années plus tard, par voie de naturalisation, souvent après mariage avec des femmes françaises musulmanes. Dès leur installation en France, ils ont répandu leur idéologie islamiste dans des mosquées, des salles de prière et dans des campus universitaires.
Dans chaque grande ville universitaire, il y avait des cellules fréristes faisant de la prédication islamiste leur cheval de bataille pour se constituer une « base » solide ; agrandir les rangs ; attirer de nouveaux adeptes et gagner en visibilité. L’islam, ses lieux de culte, ses festivités et sa pratique ont servi de principaux leviers de diffusion et de captation idéologique.
En parallèle, les frères s’accaparaient progressivement de nouveaux « territoires » et avaient mis en place un tissu associatif communicant, à l’échelle locale comme à l’échelle nationale, européenne et mondiale, pour assurer le financement et gérer, au mieux, le quotidien islamiste local en phase avec le projet global du Tanzim international.
En 1983, l’UOIF fut créée. En 1989, la FOIE[3] a vu le jour. En 1990, l’IESH[4] s’est constitué un territoire privé de 110.000 m², servant à l’endoctrinement idéologique, de toutes les ressources humaines européennes, à Château-Chinon au cœur de la France[5]. Cependant, l’organisation la plus influente, à cette époque, dans ce processus d’islamisation et de constitution de la « base solide » nécessaire pour le projet Tamkine[6] des Frères Musulmans était l’organisation étudiante l’UISEF[7], créée en 1989. Cette organisation existe toujours. Depuis 1996, elle s’appelle EMF[8].  Le « IS » d’ISlamique dans UISEF fut remplacé par le « M » de Musulmans dans EMF, créant ainsi l’amalgame volontaire entre « islamisme » et « islam » ; entre « islamistes » et « musulmans ».
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L’UISEF fut constituée, progressivement, à partir de cellules étudiantes actives aux universités de Bordeaux, Limoges, Nancy, Grenoble, Lille, Besançon, Toulouse, etc. Chacune d’elles était animée par des frères musulmans. L’objet étant de se constituer un noyau dur, une « base » islamiste solide, comme le préconise l’idéologue Sayyid Qotb et avant lui Hassan Al-Banna. Dans une lettre adressée aux membres du 5ème congrès national de l’UISEF à Grenoble, en juin 1993, Fouad Alaoui[9], alors président disait : « Je me permets de rappeler à chacun l’essence de notre association à savoir : L’étudiant musulman et l’étudiante musulmane dont le rapport avec leur Créateur doit être d’un haut niveau de piété et de sincérité dans l’œuvre. C’est dans ce sens que je demande à chacun d’entre vous de veiller à la présence de ces deux vertus qui, sans elles, notre association serait sans âme et manquerait de la BASE nécessaire à son élan ». Base ?
En effet, l’expression « base » - en arabe Qaïda (قاعدة) - est, comme le Tamkine[10], un concept idéologique utilisé dans les écrits de l’idéologue Sayyid Qotb[11]. Ce même terme est utilisé par Al-Qaïda pour désigner son organisation terroriste internationale. L’idéologue frériste considère que la création d’un état islamique, sur un territoire, a un préalable éducatif, idéologique et organique majeur. Celui de se constituer d’abord une base humaine solide, composée de frères et sœurs, hautement endoctrinés et convaincus par l’idée de créer cet état et prêts à tout sacrifier, y compris la vie, pour le concrétiser et le défendre. L’idée de l’état islamique étant ainsi inséparable de la force : Le Coran est inséparable des deux sabres dans l’emblème de la mouvance.
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Sayyid Qotb cite l’exemple du prophète Mohammed et sa réussite à se constituer à la Mecque une « base » humaine de compagnons convaincus, avant d’immigrer et de s’établir à Médine, son nouveau territoire, pour y instituer le premier état islamique conquérant selon l’interprétation politique de cet idéologue frériste. Fouad Alaoui disait : « Notre association serait sans âme et manquerait de la base nécessaire à son élan » : une évidence !

Voici la preuve que les Frères Musulmans appartiennent à la secte franc-maçonne

L’UISEF, une branche agitée de l’arbre islamiste mondial
Au-delà de la sémantique utilisée, cette organisation menait de réelles activités de prédication islamiste et d’endoctrinement en milieu étudiant. Des rapports internes montrent une variété d’activités mais à but unique : gestion des salles de prières ; prêches de vendredis ; fêtes religieuses ; conférences ; projections de cassettes vidéos ; cours de langue arabe ; tournois sportifs ; sorties et voyages ; cercles religieuses (Halaquates) ; édition de bulletins d’information ; banque alimentaire ; élections universitaires ; etc. Une diversité d’activités pour une unicité de but. Des actions locales pour une projection globale. L’UISEF avait les mains et les pieds dans les campus français. Son cœur bâtait pour un rêve islamiste. Son esprit glissait ailleurs !
L’UISEF était le bras étudiant des frères musulmans de l’UOIF, comme l’est aujourd’hui l’association EMF. Au-delà de cette affiliation idéologique hexagonale, et depuis sa création, l’UISEF a développé une autre dimension européenne et internationale. Au début des années 1990, deux représentants de son bureau national avaient participé au congrès mondial de l’IIFSO[12] qui s’est tenu à Khartoum au Soudan, après le coup d’état des islamistes de 1989, intronisant le pourvoir d’Omar El-Béchir[13] et établissant la charia islamique.

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Dans ce congrès mondial, Fouad Alaoui a été élu représentant de l’IIFSO en Europe. L’UISEF avait participé aussi à un séminaire de formation organisé par la même IIFSO en Turquie. Un rapport du conseil national de 1995 démontre que l’UISEF examinait la possibilité d’adhérer à l’organisation internationale saoudienne WAMY[14]. Quelques années plus tard, son activisme islamiste européen a favorisé la création de l’organisation frériste européenne FEMYSO[15], s’occupant des jeunes et des étudiants.  L’UISEF tissait des liens avec l’association indienne l’AEIF[16] et d’autres organisations étudiantes islamistes pakistanaises[17], mauritaniennes[18] et autres.

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Il était une fois une gauche laïque et veilleuse
Son activisme islamiste au sein des campus ne plaisait pas aux syndicats étudiants de gauche, lorsque les gauches veillaient à l’esprit républicain et dénonçaient le communautarisme et les entraves à la laïcité. A Lille, les veillés spirituelles, les halaquates, les conférences d’Hassan Iquioussen, les mobilisations de soutien à la question palestinienne et à la Bosnie-Herzégovine, provoquaient l’indignation de l’UNEF[19]. A Besançon, le 31 mai 1995, trois syndicats[20] de gauche, en plus de l’UNEF, avait distribué un tract dénonçant, je cite les : « Pressions intégristes à l’université ». On y lit :
« Certains veulent imposer leur norme vestimentaire (ni shorts, ni mini-jupes, ni vêtements moulants, par contre le port du voile est vivement conseillé). Ces pratiques dénotent une volonté de pression morale et idéologique que confirment des invitations pressantes à assister à des conférences ou à des projections vidéo dont la neutralité n’est pas la première qualité. Parfois aussi des menaces sont proférées. Certaines organisations, en particulier l’UISEF (Union Islamique des Etudiants de France) usent de ces pratiques de plus en plus fréquemment. Se masquant derrière un paravent culturel, ces associations ont une réelle volonté totalitaire. Vous avez le droit de ne pas être d’accord. D’autres organisations et des personnes sont là pour vous aider … » !

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Lorsque ce tract fut distribué, la section UISEF-Besançon était montée au créneau, dénonçant un « tract diffamatoire »  et exigeant aux syndicats éditeurs des explications et des excuses. Une correspondance écrite, datant du 1 juin 1995, adressée au bureau national de l’UISEF, avait rendu compte de ce tract et expliqué à l’instance nationale la stratégie de réponse.
L’on apprend que les membres de la cellule islamiste bisontine se sont partagés les rôles d’une réponse à trois piliers : analyse ; diplomatie et pressions. Ils ont exigés un démenti, un « contre-tract », et avait menacé les syndicats de gauche d’un procès pour diffamation. Le jihad des tribunaux ne date pas d’aujourd’hui. Les syndicats ne voulaient pas reculer. L’UISEF-Besançon n’a pas porté plainte. Les mais elle a continué son travail de prédication frériste.
Depuis, l’islamisme a bel et bien avancé, en restant fidèle à ses desseins à visée lointaine. La gauche s’est beaucoup transformée. Elle est gravement divisée au sujet de la laïcité. L’unité d’hier face à l’islamise n’est plus. Celui-ci marque des points en plaçant des pions au sein même de la Ligue de l’enseignement[21].  La crise actuelle de l’Observatoire de la Laïcité en est un symptôme majeur. Mais lorsque que l’on sait que son actuel président, Jean-Louis Bianco, a été reçu par le guide-suprême des Frères Musulmans[22], en personne, en Egypte le 31 janvier 2012, l’on est tenté de dire : Ceci explique cela !

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Les frères musulmans, ces grands stratèges
Les syndicats de gauche à Besançon avaient crié au loup. Et le loup y était. Mais le loup avançait masqué. Un versant visible, se présentant comme syndicat étudiant. Et un autre invisible, avançant telle une rafle islamiste, emportant dans son filet des étudiants étrangers et français musulmans, pour les transformer en islamistes sournois, selon les standards d’Hassan Al-Banna. Pour cela, l’UISEF sortait dès sa création la grosse artillerie et engageait des chefs de fil idéologiques et stratégiques, de niveau mondial et européen.
J’en cite trois exemples :
Premièrement, en avril 1993, l’UISEF organisa son premier séminaire national de formation à l’IESH à Château-Chinon - tout un symbole ! - sous le slogan : « Pour un rendement meilleur ». Plus de 60 étudiants étrangers et arabophones, administrateurs dans différentes sections, avaient bénéficié de cette formation. En juin 1993, l’UISEF prévoyait l’organisation d’un deuxième séminaire de formation réservé, cette fois-ci, aux étudiants et lycéens francophones. Les principaux objectifs n’avaient rien de religieux. Ils visaient l’acquisition de compétences dans le domaine de l’administration afin de développer et de mieux orienter les capacités de l’étudiant islamiste pour mieux intégrer la pensée stratégique.
Les thèmes abordés portaient sur : « Les principes de la planification » ; « l’administration et l’évaluation » ; « la prise, l’exécution et le suivi des décisions » ; « la planification stratégique » et « la gestion selon les objectifs » !
L’UISEF avait fait appel, entre autres intervenants, à Hisham Yahya Al-Talib[23], un grand stratège frère musulman irakien, mondialement reconnu au sein de la frérosphère planétaire, installé en Virginie,  représentant à cette époque l’IIIT[24] depuis les Etats-Unis et qui fut secrétaire générale de l’organisation étudiante internationale IIFSO dans les années 1970. Ce même frère, était reçu en mars 2012,  à la Maison Blanche[25], par l’administration de Barak Obama, trois mois avant l’élection du frère Mohamed Morsi, comme président de l’Egypte.
Deuxièmement, l’UISEF avait intégré officiellement le frère Tariq Ramadan dans son conseil national. En effet, dans le rapport du CN qui s’est tenu à Grenoble le 24 avril 1995, il est écrit : « Conformément aux statuts de l’UISEF, le CN devra nommer une personnalité extérieure afin de se compléter. Le BEN propose que ce soit M. Tariq Ramadan pour son engagement dans l’action de l’UISEF. Une discussion a eu lieu : Est-ce que M. Ramadan est disponible pour assister aux réunions du CN ? L’image de M. Ramadan est celle d’un intellectuel musulman indépendant, n’est-il pas plus judicieux de la lui laisser ? Il a été expliqué que M. T. Ramadan n’a pas vu d’objection quand cette proposition lui a été faite, de plus, étant membre du CN ne signifie nullement une affiliation ou un quelconque étiquetage. Le CN est par suite passé au vote : 14 voix pour et 3 abstentions » !
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Tariq Ramadan avait intégré, organiquement, l’instance nationale de l’UISEF, durant une période, où il a su profiter de son tissu associatif universitaire pour professer sa parole islamiste dans les amphithéâtres, placer ses pions dans des réseaux de gauche, jusque là inaccessibles. Son image de petit-fils d’Hassan Al-Banna servait le marketing islamiste jusqu’à ce que l’UOIF ordonne à sa branche étudiante de limiter sa présence, pour pure raison politicienne, liée à la course vers la représentativité au sein du CFCM[26], au début des années 2000. L’image de Tariq Ramadan n’arrangeait plus trop les calculs de la direction de l’UOIF, au moins publiquement. Tariq Ramadan fit sorti par la porte. Mais l’UOIF lui a ouvert, ensuite, toutes les fenêtres pour revenir, quand il veut, discrètement ou en grande pompe !
Troisièmement, bien qu’elle continue à bercer les acteurs universitaires, en se présentant publiquement, en français, comme une « vivacité culturelle d’écoute sociale et de présence syndicale »[27], l’autre versant de l’UISEF tenait un autre discours, en arabe, assurément islamiste et en phase totale avec les projets et projections des frères musulmans et de leurs financiers. Ci-après, je traduis de l’arabe, pour la première fois, l’intégralité d’un projet intitulé « Exégèse du Saint Coran » dans le cadre du programme « Appel à Allah », conduit par l’UISEF, datant de 1995.
L’UISEF et son projet d’appel à Allah 
Ce projet, écrit en arabe, est contenu dans trois pages A4 : Une page de garde et deux pages de présentation des détails : introduction ; nom du projet ; son descriptif ; ses objectifs ; son budget et les coordonnées de l’UISEF Bordeaux.
La page de garde (Cf. le scanne ci-après) contient les informations suivantes, je traduis :
« Le programme : L’appel à Allah
Le projet : Exégèse du Saint Coran
Lieu géographique : France
Organisme exécutif : Union Islamique des Etudiants de France, département Prédication et Culture, section de Bordeaux. UISEF BP 82, 33402 Talence Cedex France
Année : 1995 »

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Les deux autres pages contiennent les paragraphes suivants (Cf. le scanne ci-après), je traduis :
« Introduction :
Les statistiques indiquent que le nombre de musulmans en France s’élève à cinq millions de personnes reparties sous quatre catégories distinctes :
1- Les musulmans venant des pays arabes, pour poursuivre leurs études ou à la recherche de travail ou de sécurité. La plupart d’entre eux connaissent la langue arabe et l’islam.
2- Les musulmans venant des pays non-arabes. Pour la plupart d’entre eux, ils sont des turcs, des africains et des asiatiques. Cette catégorie n’a qu’une faible connaissance de la langue du Coran.
3- Les musulmans d’origines européenne ou française. Ceux-là se sont convertis à l’islam après l’avoir connu et étudié. Cependant, leur connaissance de la langue arabe est presque insignifiante et leur connaissance de l’islam demeure faible.
4- Les enfants issus de familles musulmanes et qui sont nés et élevés au sein de la société française. Ceux-là sont la cible de tous les courants matérialistes et laïques. Contre cette catégorie, plusieurs plans effrayants prémédités sont mis en exécution afin de leur arracher leur identité personnelle et les détourner de leur religion.
Ainsi, à partir de cette présentation brève et simplifiée de ces quatre catégories, il apparaît que les trois dernières ont un rapport très faible avec le Coran, à cause de leur très faible culture islamique et de leur très faible niveau en langue arabe. Ils ne peuvent donc pas apprendre directement du Coran.
Partant de l’obligation religieuse d’appeler à Allah, l’union islamique des étudiants de France s’est chargée de la mission d’éditer une série de cassettes audio et vidéo, présentant une exégèse simplifiée, et en langue française, du Livre d’Allah.
Nom du projet :
Projet d’exégèse du Saint Coran, en langue française, par le biais de cassettes audio et vidéo.
Description du projet :
 Le projet comporte l’édition de 30 cassettes audio et vidéo qui traitent les axes suivants :
1- Le dogme islamique ;
2- La globalité de l’islam (al-Choumouliya) ;
3- Biographies des prophètes et messagers ;
4- Vision coranique de la vie et de l’univers.
Le contenu des cassettes est sous forme de conférences d’exégèses, intégrant quelques images et argumentaires pour appuyer le sens.
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Objectifs du projet :
1- Présentation en français d’une exégèse simplifiée du Saint Coran, destinée aux non-arabophones (français, turcs, africains, asiatiques) ;
2- Présentation d’une exégèse adaptée à celui qui veut connaître l’islam parmi les non-musulmans ;
3- Soutien à la jeunesse musulmane, née en France, assoiffée de religion pour l’aider à comprendre le contenu du Saint Coran, par le moyen d’une exégèse en phase avec sa culture et répondant à ses interrogations.
Budget du projet :
1- Equipement d’enregistrement audio et vidéo :                              6.000 $
2- Aide aux techniciens et responsables du projet :                           1.000 $
3- Divers (électricité, enveloppes, cassettes) :                        1.000 $
                                                                                              Total : 8.000 $
Union Islamique des Etudiants de France - Section de Bordeaux - U.IS.E.F
BP 89  33402 Talence - France. Tél & Fax : (33) 56 312 314 » Fin de traduction.
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Et l’UOIF demanda de l’argent aux saoudiens
Pour réaliser ce projet, l’UISEF avait besoin de fonds. Un total de 8.000 $ selon sa budgétisation. Elle s’est tournée vers la maison-mère, l’UOIF, qui lui a conseillé de se rendre en Arabie Saoudite pour le présenter et solliciter de l’aide financière. Cependant, pour cette mission, il ne suffit pas de rédiger un projet, de demander un visa et de prendre le premier avion pour se rendre en terre sainte de l’islam. D’abord, il faut savoir vers qui s’orienter. Mais cela aussi ne suffit pas. Car un jeune étudiant arabo-musulman qui se rend en Arabie Saoudite avec trois feuilles A4, décrivant un projet de prédication, peut être pris, en l’absence du sésame précieux, pour un escroc et risque donc de perdre ses mains sous le coup du sabre saoudien. Mais de quel « sésame précieux » s’agit-il ?
Les porteurs de fonds chez les frères musulmans, avant de se rendre auprès des donateurs de certains pays du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar et Koweït), apportent avec eux une lettre de recommandation officielle, appelée Tazkiyah (تزكية). Il s’agit d’une lettre officielle portant les empruntes d’un organisme islamique/islamiste  connu. Cela permet de rassurer d’éventuels mécènes. Pour ce projet, l’on n’a pas choisi n’importe quels émissaires. L’UOIF a mandaté deux frères : Embarek Guerdam, le président national de l’UISEF et El-Bachir Boukhzer, membre du bureau exécutif. En plus des copies du projet précité, ces deux frères avaient dans leurs valises non seulement une seule lettre de recommandation, une seule Tazkiyah, mais trois !
La première lettre était rédigée et signée par Lhaj Thami Breze, président national de l’UOIF à ce moment. Cette lettre très officielle (Cf. une copie ci-dessous), intitulée Tazkiyah et datée du 26 janvier 1995.
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Elle porte l’ancien logo de l’UOIF, les coordonnées, le tampon et contient le texte suivant, je traduis :
« Nous vous présentons nos deux frères Embarek Guerdam et  El Bachir Boukhzer, deux membres du bureau exécutif de l’Union Islamique des Etudiants de France. Ils sont parmi nos frères de confiance, connus pour leur intégrité et leur engagement islamique.
L’Union Islamique des Etudiants de France fait partie des institutions actives ici, et qui est spécialisée dans l’action étudiante au sein des universités françaises. Cette institution mène une activité remarquable, notamment dans les milieux des étudiants musulmans et se caractérise par son ouverture sur la société française et par sa bonne relation avec d’autres acteurs, œuvrant pour la cause de l’islam. Elle collabore étroitement avec l’UOIF.
Ces deux frères vous présenteront des projets ainsi que divers programmes de cette union estudiantine. Nous nous orientons vers vous, chers bienfaiteurs généreux, pour que vous puissiez être attentifs à leurs demandes et les aider à réaliser leurs projets. Nous implorons Dieu pour qu’Il accepte vos sincères œuvres et qu’Il vous récompense … ». Fin de traduction.
A cette époque l’UOIF avait déjà fêté son 12ème anniversaire. Elle était déjà connue chez les riches donateurs saoudiens. Sa lettre de recommandation cautionnant les frères de l’UISEF devait suffire, logiquement. Sauf que, pour une raison que j’ignore, l’on a fait appel aussi à la caution de l’organisation européenne, la FOIE. Et c’est le frère irakien Ahmed Kadhem al-Rawi, l’ex-président de l’organisation européenne depuis Leicester, en Angleterre, qui a pris sa plume pour rédiger une deuxième lettre de recommandation (Cf. une copie ci-dessous).
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Intitulée Tazkiyah, adressée à « qui cela pourrait concerner », lit-on, et datée du 28 janvier 1995, cette lettre portait l’ancien logo de la FOIE, ses coordonnées, son tampon et contenait, après les salutations, le texte suivant, je traduis :
« Je prie Dieu pour que vous soyez en bonne santé,
J’ai le plaisir de vous présenter le frère distingué Dr Embarek Guerdam, président de l’Union Islamique des Etudiants de France et le frère qui l’accompagne Dr El Bachir Boukhzer, directeur des relations extérieures de l’union étudiante.
Les deux frères sont en visite en Arabie Saoudite pour présenter l’UISEF et son rôle exceptionnel au service de l’islam et des musulmans en France. Aussi, ils aimeraient vous présenter quelques projets bien définis que l’UISEF conduit aujourd’hui. Ces projets seront d’une grande utilité pour l’islam et les musulmans, si Dieu le veut.
Ainsi, je vous sollicite de votre bienveillance de bien vouloir leur faciliter cette mission et de les aider par tout moyen possible. J’implore Dieu pour qu’Il accepte vos œuvres, … » Fin de traduction.
Et comme le dit  un dicton: « Jamais deux sans trois ! » une troisième Tazkiyah officielle fut jointe aux deux autres. Celle-ci portait le logo et le nom de l’IESH, domicilié à Château-Chinon.
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Datée du 30 janvier 1995 et signée au nom d’Ahmed Jaballah, qui fut à cette époque son doyen mais aussi le vice-président de la FOIE, cette lettre contenait le texte suivant, je traduis :
«L’Union Islamique des Etudiants de France est une institution islamique, fondée depuis quelques années, pour mener l’action islamique dans le domaine étudiant.
L’UISEF compte aujourd’hui plusieurs sections dans différentes villes. Il s’agit d’une union spécialisée œuvrant pour que les étudiants musulmans se retrouvent dans une ambiance islamique, en assurant la présence de salles de prière dans les universités et en organisant les repas de rupture du jeûne lors du mois de Ramadan, à côté d’autres activités de prédication et d’autres animations ludiques. L’UISEF assure une mission apostolique générale, adressée à l’ensemble des étudiants par l’organisation des conférences, des débats et des congrès ouverts au public dans différentes universités.
Aussi, l’UISEF a une participation dans le domaine de l’action syndicale étudiante parmi d’autres organisations estudiantines françaises. Ses candidats ont réussi à participer dans des élections universitaires et à rempoter des sièges d’élus, afin de défendre les intérêts des étudiants, en général, et des étudiants musulmans en particulier.
Notre connaissance de l’UISEF, de ses activités et de ses responsables nous amène à la cautionner et à vous appeler à l’aider matériellement et la soutenir moralement pour qu’elle puisse réaliser ses objectifs islamiques nobles ... » Fin de traduction.
Par conséquent, le projet de l’UISEF et les trois lettres de recommandation, adressés aux donateurs saoudiens, avec la bénédiction et la caution expresse de l’UOIF, de la FOIE et de l’IESH, démontrent que ces organisations sollicitaient de l’argent aux saoudiens pour mener des projets secrets, rédigés en arabe, d’islamisation de l’université et de la société française, aux objectifs très clairs. Mais ces documents n’indiquent pas l’identité civile et/ou idéologique des mécènes. Etaient-ce des personnes physiques ou des personnes morales ? Etaient-ce des Frères musulmans, résidents en Arabie Saoudite, ou des cheikhs wahhabites ? La différence entre les deux est de degré et non de nature. La matrice idéologique des deux est la même.
Ce qui est certain, c’est que les émissaires ne revenaient pas les mains vides. Déjà, et bien avant ce projet spécifique, le bilan financier de l’UISEF de la période allant du 29 octobre 1992 au 20 juin 1993 (7 mois), laisse apparaître un montant de « dons » s’élevant à 132 548 F (20.207 €) d’origine inconnue. Ce qui représente presque 84% du budget de l’UISEF pour cette même période. L’UISEF avait reçu aussi des « dons » de l’organisation internationale frériste IIFSO, domiciliée à  cette époque au Soudan, à hauteur de 153 514 F (23.403 €). Elle avait cumulé un total de recettes s’élevant à 346 217 F (52.780 €). Le dit « islam de France » prôné  scandé depuis toujours par l’UOIF n’avait strictement rien de français, ni dans sa formulation ni dans ses sources de financement. Question : L’argent reçu des mécènes saoudiens, pour le compte de l’UISEF, avait-elle une « odeur » idéologique bien particulière ?
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Pour tenter de répondre à cette question, une liste de 16 cassettes audio et vidéo (Cf. copie ci-après), enregistrées, produites et diffusées à cette époque dans les campus universitaires, et au-delà, peut apporter quelques renseignements importants. D’abord, ces cassettes portent des titres comme : « L’islam au-delà des préjugés » ; « L’islam religion du juste milieu » ; « Islam et médias » ; « Islam et Occident » ; « Foulard, intégration et laïcité » ; « Quelle laïcité pour quelle intégration ? » ; « Musulmans de France et citoyenneté » ; « L’islam dans les médias » ; « La femme musulmane dans la société, quelle place ? Quel rôle ? », ...
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Les deux frères Ramadan, Tariq et Hani, comptabilisaient à eux deux 9 cassettes sur 16. D’autres frères et sœurs faisaient parti des conférenciers mis à l’honneur : Tariq Oubrou, Abdellah Benmansour et Malika Dif. Pour faire diversion, d’autres personnalités occidentales venaient compléter la liste comme : Michel Lelong ; J.L. Herbert ; Roger Garaudy ; Gilles Kepel ; Bruno Etienne ; Jocelyne Césari et Alain Gresh. Eux ont toujours répondu présent pour les islamistes. Les cassettes audio étaient vendues entre 13 et 15 F (2,30 €) à l’unité. Les cassettes vidéo, entre 70 et 80 F (12,20 €). Le bilan financier de janvier 1995 montre un volume de vente de cassettes et revus s’élevant à 30.775 F (environ 4 691 €). 
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Au-delà des chiffres, ce sont des thèmes comme ceux-là qui étaient développés par l’UISEF des années 1990. Les mêmes thèmes reviennent aujourd’hui, avec force et violence inouïe, dans le débat publique en semant la division au sein même de la gauche, au bénéfice de ces mêmes islamistes et de leur relève embrigadée. Hier, ils étaient presque tous étudiants étrangers, financés par des saoudiens. Mais les étudiants étrangers des années 1995 ont grandi, acquis la nationalité française, sont devenus cadres de la classe moyenne, et, le plus inquiétant, occupent des postes sensibles au sein de l’échiquier islamiste national et européen des Frères Musulmans.
Ils dominent des mosquées, créent des établissements scolaires et projettent de créer, à terme, des hôpitaux privés[28]. La dimension physique et logistique de la communautarisation islamiste, le Tamkine local, se développe au su, au vu de tous. Souvent avec la complicité intéressée de quelques acteurs de l’idiotie de service. Concrètement, que sont-ils devenus les « sujets » de l’islamisation des années 1990 ?
« Sujets » hier, « acteurs » de l’islamisation aujourd’hui              
Des frères musulmans, acteurs de l’islamisation de l’université française des années 1990, à travers l’UISEF, sont toujours acteurs de l’islamisation mais à plus grande échelle, avec plus de pouvoir et plus d’influence. Tariq Ramadan, pour ne citer que lui, développe toujours son réseau et forme sa relève islamiste parmi les jeunes français à l’image de Nabil Ennasri. Sa stature a gagné en pouvoir depuis le financement de sa chaire permanente à Oxford par le Qatar[29] mais aussi depuis sa nomination par la cheikha Moza, avec la bénédiction de Youssef Al-Qaradawi, à la tête du CILE[30] à Doha[31].
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Par ailleurs, l’observation attentive des équipes succédant à la direction de l’UOIF[32], permet de repérer quelques noms qui furent membres actifs de l’UISEF et ensuite de l’EMF, et qui étaient, ou sont désormais, chargés de mission d’islamisation de la jeunesse. L’on pourrait analyser le parcours de chaque responsable, entre hier et aujourd’hui, et tirer des conclusions notables.
Le cas de Fouad Alaoui pourrait suffire comme exemple. Il était à l’origine de l’UISEF et du FEMYSO. Quelques années plus tard, il a occupé le poste de secrétaire général de l’UOIF et a su, avec le coup de pouce de Nicolas Sarkozy, mettre l’UOIF - malgré son statut ultra-minoritaire au sein de la communauté de foi musulmane ! - au cœur de la mécanique de représentativité au sein du CFCM. Les recteurs de nombreuses mosquées, étaient très actifs au sein de l’UISEF des années 1990. De nombreux imams et recteurs de mosquées UOIF avaient occupé des postes clefs au sein de ce syndicat confessionnel : à Limoges, Bordeaux, Grenoble, Lille, Clermont-Ferrand, etc. Les principaux actuels dirigeants du Centre Islamique de Villeneuve d’Ascq sont issus de cette période.
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L’on peut citer le cas du frère Okacha Ben Ahmed Daho, actuel secrétaire général de l’UOIF qui a fait d’abord ses preuves à la section UISEF/EMF du limousin, avant de s’occuper de la grande mosquée de Limoges et rejoindre ensuite la direction centrale de l’UOIF. L’on peut citer la sœur Myriam Berkane, que j’ai croisée lorsque j’étais président d’EMF-Lille, et qui est désormais membre du BE de l’UOIF, chargée de la communication. Le couple formé du frère Mohamed Taib Saghrouni[33] et de la sœur Hela Khomsi[34], sont tous deux infatigables et très présents, depuis les années 1990, dans l’encadrement des étudiants de l’UISEF et d’EMF-Lille. Aujourd’hui les deux sont membres du directoire national de l’UOIF. Il est délégué régional du Nord. Elle est chargée de la famille, en plus de son statut de présidente de la LFFM[35] et administratrice au sein de l’organisation européenne EFOMW[36]. Leur fils, Anas Saghrouni est l’actuel président national d’EMF.    
Par ailleurs, les deux émissaires de l’UOIF en Arabie Saoudite en 1995, pour chercher des fonds finançant le projet d’islamisation mené par l’UISEF, en plus d’occuper des responsabilités nationales et régionales au sein de l’UOIF, ils sont devenus imams et références théologiques pour la jeunesse.
Le frère Embarek Guerdam était imam, jusqu’en 2012, à la mosquée de Libourne[37]. Son acolyte, El-Bachir Boukhzer avait occupé le poste de vice-président de l’UOIF jusqu’en 2012 aussi. Il s’est fait « incroyablement » illustré après les attentats de Toulouse et de Montauban, sur le plateau d’i-Télé, face à Robert Menard[38]. A l’époque, l’UOIF avait invité le sulfureux Youssef Al-Qaradawi au congrès annuel de l’UOIF, au lendemain des assassinats odieux exécutés par Mohamed Merah. El-Bachir Boukhzer fut mandaté par sa direction pour expliquer le « sens » cette énième invitation provocatrice. Son propos est symptomatique du jeu dangereux auquel se livre l’UOIF en permanence.
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Aujourd’hui même, elle compte inviter d’autres islamistes sulfureux le 7 février 2016 à Lille[39]-[40]. El-Bachir Boukhzer est toujours salarié de l’UOIF, recteur de la mosquée Assalam[41] et président de l’association qui la gère : Association Cultures et Citoyenneté (ACC63)[42]. Il est conférencier[43] itinérant au quatre coins de l’hexagone !
De l’islamisation universitaire à l’islamisation scolaire          
Cependant, une personne en particulier demeure intéressante, de mon point de vue, de part son profil et le projet dont elle assume la charge au sein bureau de l’UOIF. Cette personne est Makhlouf Mamèche. Actuellement, vice-président de l’UOIF, chargé de l’enseignement privé. Il est directeur du collège Averroès. Il préside la FNEM. Au milieu des années 1990. Il était étudiant étranger. Fraichement débarqué de l’Algérie. Déjà endoctriné au sein du Hamas algérien[44], la branche des Frères Musulmans au pays des Fennecs. Il était un des vecteurs de l’islamisation du campus lillois, au sein de la direction locale de l’EMF.
Son importance vient du fait qu’il est à la fois le produit des projets d’islamisation des années 1990, mais aussi l’un des acteurs clefs de l’islamisation en cours, de la jeunesse scolarisée dans le privé des Frères Musulmans. C’est un peu le profil typique faisant la passerelle entre le passé, le présent et l’avenir ; entre les projections islamistes d’hier et les réalisations d’aujourd’hui ; entre les projections secrètes d’aujourd’hui et les buts visés dans un futur proche.
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Dans mon article : Pourquoi il faut interdire le voile de la FNEM islamiste[45], j’avais décrypté le discours de ce frère musulman. J’avais démontré, par le son et l’image, certaines de ses récentes déclarations non équivoques, prononcées en 2011 et 2012, après que le Collège-Lycée Averroès ait signé le contrat d’association avec l’Etat pour bénéficier de l’argent public. Sept vidéos, mises en ligne, démontrent comment cet acteur de l’islamisation en milieu scolaire, venant du milieu universitaire, reprend à son compte l’idéologie d’Hassan Al-Banna. Dans une vidéo, il se positionne « contre » la laïcité et « pour » un Etat Islamique global, à l’image de Médine du Prophète[46].  Pour y arriver, il conseilla aux fidèles de cultiver « le culte du secret », de « travailler secrètement » et d’avancer sans faire de bruits[47] !
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Ainsi, les « sujets » de l’islamisation de l’université, financée hier par des saoudiens, sont devenus aujourd’hui des « acteurs » de l’islamisation de la jeunesse dans les écoles, collèges et lycées privés, principalement avec l’aide de la « Qatar Charity »[48] mais aussi avec l’argent du contribuable français. La stratégie d’islamisation secrète menée en France, depuis plus de 30 ans, en phase avec l’agenda de conquête de la frérosalafiste internationale, est toujours en marche.
L’on constate désormais l’ampleur des réalisations et le poids que les frères musulmans ont atteint, à Paris et en province, sachant qu’en vérité, ils ne représentent qu’une petite poignée de quelques 1000 frères et sœurs, sur tout le territoire national, prêtant officiellement allégeance à l’idéologie d’Hassan Al-Banna. Si les statistiques données par l’UISEF en 1995 sont toujours bonnes, l’UOIF ne représente alors que moins de 0,2 ‰ de l’ensemble de la communauté de foi musulmane. Mais son poids est enormissime. Comprendre l’origine de ce poids et l’efficacité dont jouit l’UOIF en 2016, exige de se pencher, au moins, dans l’histoire de l’islamisation du campus universitaire des années 1996, vingt ans auparavant.
De même, pour anticiper le poids politique que cette structure islamiste aurait à l’horizon de 2036, dans vingt ans, il serait presque indispensable d’analyser les divers leviers humains, idéologiques, médiatiques, stratégiques, structurels, financiers, économiques, sociaux, politiques, géopolitiques, et autres, dont disposent l’UOIF et son réseau très étendu, visible et souterrain, et sur lesquels se base sa projection tamkiniste.
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Si l’UOIF a atteint un tel niveau d’influence aujourd’hui, sachant qu’il y a vingt ans, elle n’avait presque aucun poids politique et que la gauche lui témoignait, en bloc, de l’hostilité persévérante. Que serait son niveau d’influence dans vingt ans, avec de telles structures hyper agissantes et le flot d’argent dont elle bénéficie, alors qu’une bonne partie des médias et de la classe politique, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, lui ouvre les bras et ferme les yeux délibérément sur ses agissements insoutenables, menaçant sérieusement la paix sociale et le cadre républicain et laïque ? Réponse dans vingt ans : Si la République est toujours debout !
The end


[1] Union des organisations islamiques de France
[2] Lire mon article du 31/08/2015 : Le Qatar et l’école d’Allah, le cas du lycée Averroès : ici
[3] Fédération des organisations islamiques en Europe
[4] Institut européen des sciences humaines
[5] Lire un article au sujet de l’IESH ici : http://www.huffingtonpost.fr/patricia-lalonde/lideologie-des-freres-mus_b_9007088.html?utm_hp_ref=france
[6] Pour comprendre ce projet, je recommande la lecture de mon essai autobiographique Pourquoi j’ai quitté les Frères musulmans, retour éclairé vers un islam apolitique (Michalon Editions - Janvier 2016)
[7] Union Islamique des Etudiants de France
[8] Etudiants Musulmans de France
[9] Ancien secrétaire général de l’UOIF et ancien vice-président du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman)
[10] Lire ici : https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/071115/mon-essai-autobiographique-sort-le-7-janvier-2016-pour-info
[11] Ce concept est abondamment évoqué par Sayyid Qotb dans son exégèse A l’ombre du Coran, surtout à la marge des sourates 8 et 9.  
[12] International Islamic Federation of Student Organisation
[13]  Lire ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_el-B%C3%A9chir
[14] WAMY : World Assembly of Muslim Youth. Voir site officielle en arabe ici : http://www.wamy.org/index.php
[15] FEMYSO (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations) a été créée en juin 1996 à l’ancien siège social de la FOIE, à Leicester en Grande-Bretagne. Son nouveau siège se trouve rue Archimède, au centre de Bruxelles.
[16] Association des Etudiants Islamique de France créée en 1963 par l’indien Muhammad Hamidoullah (1908 - 2002), le premier traducteur musulman du Coran en langue française.
[17] Avec l’IJTP (Association Islamique des Etudiantes Pakistanaises)
[18] Avec l’ACEM (Association Culturelle des Etudiants Mauritaniens)
[19] Union Nationale des Etudiants de France
[20] UNEF-ID, SNESUP et COULEUR LOCALE
[21] Lire ici : http://www.prochoix.org/wordpress/?p=621
[22] Lire en arabe ici : http://gate.ahram.org.eg/News/166809.aspx
[23] Lire une courte présentation en anglais ici. 
[24] IIIT : International Institute of Islamic Thought.
[25] Lire ici un article en anglais sur le site de CNS News interrogeant le sens politique de cette visite étonnante.
[26] CFCM : Conseil Français du Culte Musulman. Lire ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_fran%C3%A7ais_du_culte_musulman
[27] Slogan issu d’un tract électoral distribué par l’UISEF-Lille des années 1990.
[28] L’objet des statuts officiels, déposés à la préfecture du Nord, de la Grande Mosquée de Lille (GML) et de la Ligue Islamique du Nord (LIN), fédérant la mosquée de Lille-Sud et le Centre Islamique de Villeneuve d’Ascq précisent comme mission de créer des établissements scolaires et des hôpitaux privés.
[29] Lire ici : http://www.liberation.fr/societe/2013/04/27/tariq-ramadan-je-ne-recois-aucune-remuneration-du-qatar_899324
[30] CILE : Centre de Recherches sur la Législation Islamique et l’Ethique
[31] Lire ici : https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/310115/de-l-islam-et-des-musulmans-vraiment-1
[32] http://www.uoif-online.com/equipe-de-direction/
[33] Lire ici : http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/8647
[34] Lire ici : http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/8658
[35] LFFM : Ligue Française de la Femme Musulmane. Voir ici : http://www.lffm.org/
[36] EFOMW : European Forum Of  Muslim Women. Lire ici : http://www.efomw.eu/www.efomw.eu/index9fc0.html?p=475&lang=fr
[37] Voir ici une courte vidéo de lui : https://www.youtube.com/watch?v=rtZ9j7VtsA4
[38] Voir ici : http://rutube.ru/video/6e913b1743d6235e3038fe21de789b4d/
[39] Lire ici : https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/250116/7-fevrier-un-doigt-d-honneur-de-l-uoif-la-republique
[40] Lire ici : https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/270116/le-hamas-est-il-invite-au-ramn-de-l-uoif-lille-le-7-fevrier
[41] Voir ici http://www.viadeo.com/p/002fcekrghkryow?viewType=main
[42] Le site officiel de cette association est ici : http://www.acc63.fr/
[43] Voir ici une de ses conférences données à Villeneuve d’Ascq : https://www.youtube.com/watch?v=zZUGGWH9GDI
[44] Hamas est l’abréviation en langue arabe correspondant au MSP : Mouvement de la Société pour la Paix, crée en décembre 1990 par le frère Mahfoud Nahnah. 
[45] Lire ici : https://blogs.mediapart.fr/mohamed-louizi/blog/261015/pourquoi-il-faut-interdire-le-voile-de-la-fnem-islamiste
[46] Voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=kUHFzNNLtGs
[47] Voir ici : https://www.youtube.com/watch?v=8Svln1UskPM
[48] Son site officiel : https://www.qcharity.org/en/qa
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31 janv. 2016

1 commentaire:

  1. Azul fellawen ,qui croire ,MEDIAPART egalement gauchiste ,franc-maçon ,qui couvre les islamiques dans son journal...azum ilhen ar tufat.

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